Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: ALL NIGHT LONG 2 - Katsuya Matsumura, 1994, Japon Mar 23 Mar - 6:01 | |
| aka: ATROCITY Katsuya Matsumura se penche à nouveau sur les jeunes détraqués qui peuplent son pays. Nous faisons ici la connaissance du très timide Shunichi, un otaku tout ce qu’il y a de plus standard qui vit reclus dans sa chambre où il tripote des poupées issues de manga et chat sur son ordinateur. Mais la vie de Shunichi prend un tournant radical le jour où il se fait passer à tabac par une bande de sales loubards, avant d’être pris sous son aile par un dandy gay psychotique qui va lui en faire voir de toutes les couleurs. Shunichi va donc peu à peu se faire entrainer dans une spirale de violence crue. Son « protecteur » le laissera se défouler sur une innocente défoncée à l’héroïne puis maltraitera ses camarades via quelques séances de tortures particulièrement humiliantes, jusqu’au moment où l’innocent otaku franchit la barrière et se retourne contre celui qui n’a fait que le manipuler. Certains voient au travers cette série de scènes d’une crudité particulièrement radicale, une étude de la déviance sociétaire dont est victime le Japon, comme si les « All Night Long » n’étaient qu’un miroir de la noirceur de l’âme humaine. Personnellement, et bien qu’il semble en effet y avoir quelques bribes de réflexion sociale, je n’y vois qu’une série de films plutôt crapuleux à la méchanceté gratuite. Et en ce sens, cette séquelle est bien plus réussie que son modèle. D’une part parce que les personnages y sont mieux écrits (en comparaison hein, parce que c’est quand même pas du Kurosawa), que le scénario est mieux construit (mais ça reste tout de même très basique) et qu’il y a un véritable effort au niveau de la photo (qui reste de la vidéo glaciale), mais aussi parce que le film est bien plus gore et pervers. Ca hurle, ça saigne, ça fracasse des têtes à coups de battes de base-ball, ça se brûle le visage, ça se vomi dessus et ça se pisse sur la tête, bref, c’est un véritable festival du bon goût et du cracra malsain. À la vision de la chose, le malaise est réel car point de recul il y a. Matsumura aborde en effet son sujet le plus sérieusement du monde et cela n’a finalement rien de réjouissant. Pour amateur de déviances trash au premier degré uniquement. | |
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