Kerozene
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| Sujet: VIOLENCE A MANAOS - Alberto Vázquez Figueroa, 1978, Esp/It/M Sam 13 Mar - 4:56 | |
| VIOLENCE A MANAOS - Alberto Vázquez Figueroa, 1978, Espagne/Italie/Mexique aka: SLAVES FROM PRISON CAMP MANAOS; MANAOS Avec son titre qui sent la viande et l'exploitation crasse, sa jaquette (voire ses jaquettes, si l'on se réfère aux éditions internationales) qui laisse augurer une bonne dose de barbarisme mêlé à de l'érotisme gratuit et son casting de superstars du bis (Fabio Testi pour l'Italie, Jorge Rivero pour l'Espagne et Andrés García pour le Mexique), "Violence à Manaos" a de quoi faire saliver. Mais ce qu'on ne sait pas, c'est que Alberto Vázquez Figueroa n'est pas de cette trempe là. Lui, il est écrivain et le film est d'ailleurs l'adaptation d'un de ses bouquins. Mais avant ça, il était journaliste et correspondant de guerre. Il a arpenté le Sahara en long et en large (expérience de laquelle il tira son roman "Touareg" qui a d'ailleurs connu les joies du 7e art sous la direction d'Enzo Castellari) et a suivi bon nombre de révolutions en Amérique du sud. Si ces données sont connues avant de visionner "Violence à Manaos" (titre français racoleur du sobre "Manaos" originel), la chute est certainement moins brutale. Personnellement, je n'en savais rien. Et quelle ne fut donc pas ma surprise de tomber sur un film d'aventure à tendance sociale où des esclaves dirigés d'une main de fer par des riches exploitants de plantations de caoutchouc en pleine jungle amazonienne, se soulèvent en masse grâce à l'impulsion de deux rebelles gringos (Testi et Rivero, bien évidemment). Pourtant ça commence avec le gang bang d'une pauvre bourgeoise (Agostina Belli, "Holocauste 2000") jetée en pâture aux esclaves lobotomisés. A peine la rombière est-elle dénudée que la scène se coupe, et là on se dit qu'effectivement, il y a mensonge sur la marchandise. L'histoire n'est pas spécialement inintéressante pour autant, malheureusement tout cela est très pauvrement mis en image. On n'évite pas les plans se prélassant sur la faunes locales, le déroulement de l'intrigue est bien prévisible et les acteurs jouent tous comme des manches. Et Fabio Testi a beau incarner un gringo en terre amazonienne depuis dix ans, il est aussi blanc qu'un cachet d'aspirine. | |
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