Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: THE BLUE JEAN MONSTER - Kai Ming Lai, 1991, Hong-Kong Lun 30 Mar - 6:20 | |
| Dans sa folie de repompage du cinéma occidental, Hong Kong a produit ce bancal BLUE JEAN MONSTER qui pompe un peu de FLIC OU ZOMBIE pour son flic mort-vivant, de ROBOCOP pour la mort de ce dernier et de BLUE JEAN COP pour le titre. C'est le patibulaire Fui-On Shing (THE KILLER, UNTOLD STORY) qui incarne Tsu Hsiang, un flic en jean et futur-papa qui se fait buter sur un chantier par une bande de braqueurs de banque. Revenu d'entre les morts grâce à une improbable combinaison d'urine de chat et d'électricité, Tsu Hsiang se promet de retrouver ses meurtriers, de protéger celle qui leur a subtilisé leur butin (Gloria Yip) et de voir son fils venir au monde. Voila typiquement le genre de chose en provenance de l'ancienne colonie britannique et qui jongle difficilement sur deux terrains pas forcément compatibles: le thriller hard boiled (l'attaque de la banque en ouverture est d'une brutalité plutôt surprenante), et la comédie horrifique burlesque. Malheureusement, c'est l'aspect comique de la chose qui l'emporte haut la main avec une tripotée de blagues lourdingues parfois indigestes, comme en témoigne justement cette scène où notre héros ressort de son estomac les nouilles fraîchement ingurgitées par une plaie béante au ventre puis que son ami, le rigolo de service, ne les dévore avec appétit avant de se taper une chiasse d'enfer. Le film laisse donc l'intrigue de base au second plan pour se focaliser sur le quotidien de notre flic zombie qui a perdu sa libido au grand désespoir de sa femme (qui tente de le réveiller en lui offrant une pute à gros seins déguisée en lapin, délicieuse Amy Yip qui finit la scène avec la poitrine aplatie!) et vire presque vers le fantastique familial... presque, parce que l'ensemble est quand même de mauvais goût et qu'il y a quand même quelques instants de légèrement piquant où Tsu Hsiang se fâche sévère et fait un peu de grabuge. M'enfin il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Même si c’est un chat qui pisse. | |
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