Voir les deux textes de Black Knight et Kerozene sur le site, comme j'ai eu un visiionnement différent, voici ma contribution à l'appréciation de ce film. Attention, évitez de lire si vous n'avez pas vu le film !!!
SPOLERS...
Matsuoka est un obsédé de l'image. Cameraman de profession, il examine à répétition la scène d'un suicide en direct pour comprendre d'ou vient la terreur lisible dans le regard du dépressif. Lorsqu'il croit savoir, il prend deux décisions: descendre dans les sous-sols de la ville et secundo cesser de prendre son prozac. Erreur. Lorsqu'il découvre les montagnes de la folie alias The Mountains of Madness, la référence semble directe avec Lovecraft, mais on retiendra celle, plus simple, de la folie. Il fait aussi référence à Richard Shaver en disant tout simplement: Shaver avait raison.
Richard Shaver écrit après la deuxième guerre mondiale une longue lettre au magazine Amazing Stories. L'éditeur Ray Palmer retravaille le texte et le présente comme basé sur des faits vécus. Ce qu'on appellera désormais le mystère Shaver est la découverte d'un monde souterrain ou sévissent les Deros, que l'on verra dans le film, les descendants décadents dune race d'anciens, de l'Atlantide ou de Lemuria, qui vivent au centre de la terre, craignant les radiations du soleil. Shaver prétend avoir entendu les scènes d'orgie et de torture de ces êtres qui nous espionnent constamment et qui sont responsables de nos malheurs. On sait que Shaver a passé un certain temps en institution psychiatrique et ses récits ont tout du délire schyzophrénique persécutif.
La jeune dame, qu'il appelle simplement F, ne parle ni en mange ou boit et n'est réveillée que trois heures par jour. Matsuoka est harcelé par un homme en noir qui le somme de retourner la jeune dame s'il ne comprend pas comment s'en occuper. Les indices s'accumulent et il appert que la voisine que Matsuoka surveillait est son épouses, qu'il ne reconnait pas et que F est en réalité Fumiki, leur fille. Le réaisateur n'hésite pas à nous montrer que cer inconnu qui vient de parler au protagoiniste n'est tout simplement pas dans la cabine téléphonique d'ou il est censé avoir répondu à son appel. Plus imtriguant, mais plus évident après coup, la dernière randonnèe de Matsuoka dans la ville montre une vision objective ou les badauds ont des effets éclairs vidéos qui accentuent le décalage du personnage de la réalité.
Loin d'une oeuvre Lovecraftienne, MAREBITO est plus proche de RÉPULSION de Polanski que de DAGON de Stuart Gordon. À partir des délires d'un auteur connu pour ses théories étranges sur les habitants du centre de la terre, Shimizu nous offre unf descente aux enfers dans la psyché d'un personnage dérangé. On imagine avec difficulté la vie tragique de cette jeune femme et de ce qui a pu la mener dans cet étât.
je ne connaissait pas Richard Shaver, mais le film m'a amené à me renseigner sur l'homme, ce qui permet d'éclairer le film sous un angle nouveau et différent. À découvrir ou a redécouvrir.
_________________
Mario aka Blanc Citron