Kerozene
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| Sujet: LES VOITURES QUI ONT MANGÉ PARIS - Peter Weir, 1974, Austral Mar 4 Nov - 8:48 | |
| LES VOITURES QUI ONT MANGE PARIS - Peter Weir, 1974, Australie aka: THE CARS THAT ATE PARIS; KILLING CARS Le titre de ce film est sans doute le plus excitant de la création ! Il a cette incroyable faculté de générer des images fantasmagoriques de délires apocalyptico-mécanique. On pense à la tour Eiffel renversée par des monstres biomécaniques, le Louvre dévasté par des 4X4 surgis de l’Enfer…. Et ben ce n’est pas ça du tout, c’est même tout le contraire que propose cette pelloche signée Peter Weir. Perd-on au change ? Pas forcément, car même si on attend toujours de pied ferme un film assez dingue pour assouvir le fantasme ainsi généré, il faut bien admettre que ce petit budget complètement barré a de quoi nourrir les amateurs d’étrangetés filmiques. Ici, Paris est un petit village perdu au milieu de la brousse australienne, un hameau n’abritant que quelques dizaines de péquenods qui ont une façon bien à eux de gérer leur petite bourgade. Fait étrange, de nombreux véhicules de passage finissent dans le fossé à l’entrée du village. Les accidents sont le plus souvent fatals… Et dans ce village, il y a une drôle de clinique pleine de patients au cerveau réduit en bouillie et qui bénéficient des bons soins d’un toubib aux motivations pas très nettes. Enfin, il y a ces drôles de jeunes qui rôdent nuit et jour au volant de bagnoles complètement déglinguées et rafistolées à partir de pièces détachées ou customisées de manière totalement destroy. Bizarre, surréaliste, inattendu, les qualificatifs de manquent pas pour décrire le film de Weir, mais là où il s’agit d’une indéniable réussite, c’est qu’il parvient à surprendre de manière quasi constante. A chaque scène, de nouveaux éléments viennent s’ajouter à un étrange puzzle dont la forme définitive reste quelque chose de relativement indéfini, comme pour nous forcer à le recommencer depuis le début afin de s’assurer qu’on n’est pas passé à côté de la clé principale. Un étonnant goût de reviens-y pas désagréable du tout et qui laisse plutôt songeur quant à l’orientation de la carrière du réalisateur de GREEN CARD…. | |
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