Kerozene
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| Sujet: RED NIGHTS OF THE GESTAPO - Fabio De Agostini, 1977, Italie Ven 6 Juin - 7:42 | |
| aka: LE LUNGHE NOTTI DELLA GESTAPO Début 1941, Rudolf Hess, membre du Conseil du IIIe Reich, s’envole pour les Royaumes Unis dans le but de signer un traité de paix avec l’Angleterre. Hitler a prétendu que Hess avait agit de son propre chef et l’a accusé de trahison. Vrai ou non, cette tentative motiva tout un pan de la bourgeoisie allemande à s’unir contre le parti nazi. C’est de ce fait historique que part le film de Fabio De Agostini, un film que l’on imagine évidemment plus porté vers l’exploitation scabreuse que vers la retranscription documentée d’une page majeure de la 2e Guerre Mondiale. Mais RED NIGHTS OF THE GESTAPO est avant tout l’adaptation du livre de la veuve du personnage principal, Werner von Uhland ; un récit certainement plus axé vers la douleur d’une femme bafouée qui aura vécu l’enfer via une odieuse manipulation de la Gestapo sur son mari et sa famille que vers un étalage de dépravations sexuelles et autres tortures sur femmes à poil. L’histoire est donc celle de Werner von Uhland, bras droit de Hess qui craint les représailles des nazis suite à la supposée trahison de son patron. Mais la gestapo préfère profiter de la popularité de Hess au sein des antinazis pour lui confier une mission consistant à infiltrer et éliminer la German Intelligence, à savoir les opposants du führer. Von Uhland prend contact avec tout ce petit monde et organise une jolie sauterie dans un grand château avec de l’alcool et plein de filles délurées composées de cochonnes salaces et même de quelques patientes nymphomanes et suicidaires sélectionnées dans un hôpital psychiatrique. L’occasion pour Agostini de tourner quelques scènes de saphisme, de sous-entendre la pédophilie de l’un des protagonistes, de mettre en scène quelques perfos sadomasochistes et même de faire jouer une belle blonde vêtue d’un bas résille, affublée d'une moustache hitlerienne et crachant des balles de ping-pong (!) histoire de bien se moquer du führer - un court moment aux frontières du surréalisme… Mais les quelques minutes occupées par ces finalement rares moments divertissants ne permettent pas de faire l’impasse sur les interminables longueurs que plombent un scénario confus et au dénouement maladroit. Il ne doit plus rester grand-chose du matériau de base, à savoir le livre de Madame Uhlan. Le calvaire endurée par la pauvre femme pendant cette période (son fils fut kidnappé pour s’assurer la bonne collaboration de von Uhlman) est rapidement expédié via quelques plans la montrant feuilleter puis déchirer un album de photos d’Hitler les larmes aux yeux… Pas de quoi casser une pate à un canard, le film d'Agostini s'avérant bien moins sulfureux qu'il ne le laissait présager. Finalement, pas grand monde risque d’y trouver son compte. | |
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