FIRST MAN INTO SPACE (LE PIONNIER DE L'ESPACE) de Robert Day - USA 1959 - Noir et blanc - 80 mn -
Dan Prescott, est un pilote d'essais plutôt impertinent et cabochard. L’avion à réaction expérimental qu’il pilote, le Y13, doit, une fois largué du bombardier qui le transporte, filer tout droit à travers la ionosphère. Dan serait alors le premier homme à aller aussi loin dans l'espace. Malgré les ordres du Commandant Chuck Prescott, son frère responsable du projet, Dan ne fait cependant pas immédiatement demi-tour et désobéit, s'éloignant un peu plus de la terre. Le pilote pousse son avion aux limites, allant jusqu'à atteindre une hauteur de 600.000 pieds. Il utilise même les propulseurs de secours pour aller encore plus loin. Mais, ayant perdu le contact radio avec le contrôle mission, et seul dans l'immensité du cosmos, son engin se retrouve balayé par des rayons comiques mortels. Il décide de s’éjecter dans l’espace… Sur Terre, son frère dirige les recherches. Alors que des bouts de métal ayant appartenus au Y13 sont identifiés, d’étranges cadavres d’hommes et d’animaux sont découverts alentours. Les autopsies qui révèlent de mystérieuses marques fluorescentes sur les victimes, font penser à Prescott qu’un lien existe bel et bien entre ces décès et la disparition de son frère…
Série B typique de la fin des 50’s, FIRST MAN INTO SPACE dans la continuité de THE QUATERMASS XPERIMENT nous offre un produit fort sympathique, mettant en scène un Icare des temps moderne ou le désir de l'Homme d'aller toujours plus loin, au risque de devoir se retrouver face à face avec sa condition de simple être humain. Ici, Dan revient sur Terre en piteux état, et en manque vitale d’oxygène qu’il comble en s’abreuvant de sang. Après s’en être pris à une blood bank, il devra se repaître de quelques humains pour ralentir son inexorable fin. Day, ne manquera pas de faire rejaillir toute la dramaturgie de la situation, en posant Dan telle une victime sacrifiée sur l’autel de ta technologie. Voir ce pauvre bougre se liquéfier à l’intérieur de sa combinaison vaudra amplement le détour pour tous les fans de Sci-Fi des 50’s.
Le côté technique est irréprochable incluant le monstre, ressemblant vaguement à un homme passé dans un hachoir à viande ! Bref, un ticket d'entrée assuré dans tout bestiaire !
Une agréable découverte, sans temps mort ni niaiseries.