nachthymnen
Nombre de messages : 101 Date d'inscription : 03/10/2006
| Sujet: Dark Night of the Scarecrow (Les Fleurs de sang) Mar 8 Avr - 11:20 | |
| Dark Night of the Scarecrow, de Frank De Felitta, 1981. Etats-Unis, 100 min. Avec : Charles Durning, Robert F. Lyons, Claude Earl Jones, Lane Smith. - Citation :
- Une petite ville des Etats-Unis devient le théâtre d’une histoire terrifiante dans laquelle un groupe d’hommes met en place une véritable chasse à l’homme, afin de venger le meurtre d’une petite fille par un habitant un peu simple d’esprit. Malheureusement, ces derniers vont se rendre compte une fois leur méfait accompli que l’homme en question était innocent des accusations portées contre lui. Des évènements plus qu’étranges vont alors survenir durant les sombres et silencieuses nuits de cet été étouffant…
Petite perle réalisée pour la télévision durant les années 80 par Franck de Felitta, réalisateur qui nous avait surpris quelques années auparavant, toujours pour le petit écran, avec l’excellent Danger Doberman ! et ses chiens de garde féroces poursuivant impitoyablement James Brolin, Dark Night of the Scarecrow, plus connu chez nous sous le titre Les Fleurs de sang, se trouve être un parfait mélange de slasher et de film traitant de vengeance d'outre-tombe… À travers un scénario pourtant simpliste, mais à la narration agréablement maîtrisée, et des personnages parfaitement développés, le réalisateur parvient à maintenir notre attention tout au long de cette histoire effrayante, se permettant même d’effleurer quelques thèmes assez subversifs de manière assez adroite au passage, avant de terminer sur une fin ambiguë au possible… ce qui vous en conviendrez est déjà pas mal pour un téléfilm. Pourvu d’un casting très convaincant, réunissant Larry Drake (Darkman, Paranoia, …) dans le rôle de Bubba, la victime qui va payer très cher son handicap mental à la première occasion, car dans ce coin perdu ce sont encore les instincts sauvages qui régissent les relations entre les hommes. En effet, pour Otis, interprété de manière magistrale par Charles Durning, et ses amis fermiers bourrus, parmi lesquels l’excellent Robert F. Lyons (irréprochable ici dans son rôle de redneck), Bubba est un être faible et dangereux dont il faut se débarrasser, même si à travers la naïveté qui transpire de l’amitié qui existe entre le simplet et la jeune enfant, ce sont les propres pulsions malsaines d’Otis qui ressortent. L’attitude qu’a le postier envers les enfants durant tout le film est plutôt troublante, et ses penchants pédophiles nous seront d’ailleurs plus que suggérés avant la fin du récit, de quoi rendre le personnage encore plus détestable qu’il ne l’était déjà à nos yeux. La traque qui s’organise alors est d’une violence sans égale, véritable expédition punitive qui s’achèvera sur la mort de l’handicapé, qui s’était dissimulé dans un champ après avoir endossé le costume d’un horrible épouvantail. Nous assistons ici à la seule véritable scène sanglante et choquante du film, la froideur calculée du meurtre, les impacts de balles douloureux, les rictus de haine sur les visages des exécuteurs, tout est réuni ici pour que le spectateur éprouve un malaise certain face à cet acte barbare, ce que le réalisateur parvient sans peine à nous faire ressentir. Le procès qui suivra cet incident sera tenu juste pour la forme, véritable fanfaronnade qui n’inquiétera pas le moins du monde les accusés. Une grande partie des habitants se sentant sans doute soulagés par cette disparition de toute manière, n’ayant jamais cherché à comprendre Bubba, qui les effrayait plus qu’autre chose de part sa différence et ses agissements non conformes à ceux d’un adulte raisonnable. C’est à ce moment-là que le film bascule entre deux mondes, celui du fantastique qui guide nos sens dans un premier temps et celui beaucoup plus terre-à-terre qui nous suggère tout simplement qu’une personne bien réelle pourrait se cacher derrière tout ça, désirant venger cette mort absurde à ses yeux. Qui pourrait bien être derrière ces mauvaises blagues, plaçant un épouvantail se rapprochant chaque jour de la maison d’un des accusés avant que ces derniers trouvent la mort dans des circonstances pour le moins étranges ? La vielle mère de Bubba, qui a tout fait pour sauver son fils avant l’inéluctable ? La jeune fille qui était la seule amie du simplet ? Une personne anonyme qui va se révéler soudainement lors d’un énième rebondissement final ? Ou peut être tout simplement l’esprit du mort qui revient hanter ses bourreaux… Cette atmosphère mystérieuse, entretenue de manière astucieuse par les scénaristes et le réalisateur, est la véritable force de la production, le tueur ne nous sera jamais montré, se déplaçant seulement la nuit, se réfugiant dans les ombres dont il semble ne pas pouvoir sortir, mais causant implacablement des morts qui paraissent accidentelles autour de lui, tout ici est affaire du suggestion. L’angoisse est pourtant bien présente, et si les scènes de mise à mort des 4 hommes ne sont guères sanglantes, laissant au spectateur le soin de faire travailler son imagination avec les éléments mis en place quelques secondes auparavant (notamment une machine à hacher et broyer le bois !), le film n’en demeure pas moins effrayant… jusqu'à la révélation finale, une scène très touchante mais également fabuleusement troublante, qui conclut le film de manière magistrale, dont la seule comparaison qui me vient à l’esprit est le non moins réussi final du superbe May de Lucky McKee. Un film dérangeant, touchant et incroyablement sombre qui mérite d’être découvert si ce n’est pas déjà fait. Une sortie en salle à l’époque n’aurait pas été de trop devant la qualité du spectacle que nous livre ici Frank De Felitta, le film avait tout pour devenir un véritable classique du genre. | |
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Mario aka blanc citron Admin
Nombre de messages : 6039 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
| Sujet: Re: Dark Night of the Scarecrow (Les Fleurs de sang) Mar 8 Avr - 22:33 | |
| Je connait bien la pochette anglaise, mais je n'avait jamais osé le louer, ayant détesté le film sur AUDREY ROSE du même réalisateur. je me laisserai tenter à l'avenir... _________________ Mario aka Blanc Citron
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nachthymnen
Nombre de messages : 101 Date d'inscription : 03/10/2006
| Sujet: Re: Dark Night of the Scarecrow (Les Fleurs de sang) Mer 9 Avr - 2:00 | |
| C'est vrai qu'Aurey Rose n'est pas vraiment terrible, il y a bien quelques scènes sympa mais ça s'arrête la, sans parler de la fin | |
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Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: Re: Dark Night of the Scarecrow (Les Fleurs de sang) Mer 9 Avr - 2:02 | |
| AUDREY ROSE a été réalisé par Robert Wise. De Felitta est à l'origine du bouquin et en a tiré le scénario. Et puis personnellement, j'aime beaucoup AUDREY ROSE. | |
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Mario aka blanc citron Admin
Nombre de messages : 6039 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
| Sujet: Re: Dark Night of the Scarecrow (Les Fleurs de sang) Mer 9 Avr - 5:26 | |
| C'est la prétention qu'Audrey Rose est basée sur un fait vécu et l'actrice que je ne peux supporter. J'ai lu le "roman" qui ne m'avait guère plus impressioné, d'ou mon aversion pour le nom de Felitta. Mais oui c'est bien Robert Wise, que j'apprécie beaucoup plus normalement, qui a réalisé... _________________ Mario aka Blanc Citron
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Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: Re: Dark Night of the Scarecrow (Les Fleurs de sang) Mer 9 Avr - 7:25 | |
| Oui, bon, les films "basés sur une histoire vraie" sont rarement crédibles dans le cas de films fantastiques. Mais c'est une idée que je trouve attrayante, si le film est bien fait, ça rend l'ensemble un peu plus intriguant. C'est le cas pour L'EXORCISTE, et pour AUDREY ROSE à mon avis dans lequel la gamine possédée m'avait vraiment fait frissonner! | |
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| Sujet: Re: Dark Night of the Scarecrow (Les Fleurs de sang) | |
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