ALIEN VS. PREDATOR - REQUIEM - 2007 - The Strause Brothers

ALIEN VS. PREDATOR - REQUIEM aka AVP - R - 2007 - États-Unis/Canada - 101 minutes (version non-coupée).
Réal.: Colin Strause/Greg Strause Int.: Steven Pasquale, Reiko Aylesworth, John Ortiz, Johnny Lewis, Ariel Gade, Kristen Hager, Sam Trammell, Tom Woodruff, Ian Whyte, Robert Joy, David Paetkau.

L'éclosion d'un Alien dans le corps d'un Predator (voir la fin du précédent film) a créée un nouveau monstre xénomorphe appelé le Prédalien, qui décime le vaisseau des guerriers predateurs alors qu'il s'apprêtait à quitter l'orbitre terrestre. Hors d'état de fonctionner, le vaisseau s'écrase sur Terre non loin de Gunnison, une petite ville américaine du Colorado. Cet écrasement permet aux créatures aliens de type face-huggers retenus en captivité dans le vaisseau de s'échapper, ainsi que le Predalien, contaminant ou tuant peu à peu les habitants de la ville. En réaction à ce grave incident, un guerrier Predator expérimenté est envoyé sur Terre afin d'effacer toute trace de l'existence des Aliens et des Predators, mais surtout d'éliminer le terrible danger que représente le Predalien. Alors qu'un groupe d'humains survivants tentent d'échapper à ces diverses créatures et de quitter la villle, des représentants d'une compagnie militaire semblent s'intéresser particulièrement à ce qui se passe à Gunnison.

Si la prémisse de départ de cette suite reprend là où le premier opus s'était achevé, et que l'intrigue qui s'ensuit contient des trous majeurs à faire écarquiller les yeux des connaisseurs des deux franchises, l'on ne peut nier que ce "AVP-R" s'avère mieux réussi que son prédécesseur réalisé par Paul W. Anderson. Les frères Strause, grands fans de ces monstres extraterrestres au cinéma et spécialistes des effets visuels dans d'autres métrages, ne se sont pas embarrassés d'un long préambule pour leur première mise en scène, et ils ont préféré privilégier davantage l'action et les moments sanglants dès le départ. Presque tout le film se constitue d'ailleurs en divers affrontements entre les Aliens, le Predateur, le Prédalien et les humains, qui semblent presque au dernier rang de la chaîne alimentaire dans le récit. Les éclairages et les cadrages auraient pu être mieux soignés, car on ne voit pas toujours clairement ce qui se passe à l'écran. Néanmoins, un bodycount élevé, des moments gore en quantité suffisante, un peu de CGI (mais pas trop!), quelques clins d'oeils aux films des deux séries comme ce personnage féminin de militaire, sorte d'émule de Ripley-Sigourney Weaver et une trame sonore qui combine les thèmes musicaux connus des deux créatures, nous donnent droit à une série B divertissante et vigoureuse, mais limitée, car loin d'être transcendante et d'être à la hauteur de ses modèles. La fin laisse présager une autre suite qui serait, dit-on, réalisé à nouveau par les frères Strause. Souhaitons une intrigue plus peaufinée jumelée à une réalisation ayant le même rythme pour cette troisième partie. En attendant, soyons un peu indulgent et prenons ce "AVP-R" pour ce qu'il est... avec un grain de sel évidemment.

Sachant que je n'ai pas vu le 1er il est comment par rapport à ce dernier ?

Mathieu Lemée a écrit:

nous donnent droit à une série B divertissante et vigoureuse

Selon IMDB, AVP requiem fut présenté dans 2611 salles au moins ce qui le qualifie pour la série A (plus de 800 salles). Un série B par définition n'est présenté que dans quelques salles (entre 50 et 250 maximum) et un B- n'est pas présenté en salles. En fait, par série B on parle généralement de DTV (Direct-to-video).

Je sais, tout ça est technique J'imagine que, par série B tu parlais de la qualité du scénario? Si c'est de la trempe du premier j'imagine que c'est bien possible... En fait le premier aurait pu être qualifié plus bas.

Fictio a écrit:

Selon IMDB, AVP requiem fut présenté dans 2611 salles au moins ce qui le qualifie pour la série A (plus de 800 salles). Un série B par définition n'est présenté que dans quelques salles (entre 50 et 250 maximum) et un B- n'est pas présenté en salles. En fait, par série B on parle généralement de DTV (Direct-to-video).

ah bon?
Je n'avais jamais entendu un truc pareil.
D'où provient cette définition?

La définition des A, A-, B et B- est relative à la distribution, (j'ai différentes sources dont John W Cones et Mark Litwak, des avocats spécialisés dans la distribution et le droit d'auteur, notament dans des livres et / ou des articles).

Par contre, la série B en général vien d'aussi loin que les B-rolls (ou les restants de pellicule des A-rolls) qui servaient à faire des films plus "cheap". La série B sert surtout à définir les films (en général) qui n'ont pas (ou très peu) de sortie en film dans les salles. On a tendance à l'associer à la qualité mais c'est généralement une erreur, c'est une question de budget et de visibilité. Par contre, généralement, à budget plus restreint, les acteurs, le scénario et la technique sont plus mitigés, d'où l'association à la qualité.

voici un lien amusant:

http://www.bmdb.ca/what-is-a-b-movie.html

Ils sont un peu excessifs mais relativement justes!

Alors dans ce cas ALIEN VS. PREDATOR REQUIEM serait une série B de grand luxe. Par contre, la définition A ou B ne se mesure pas que dans le nombre de salles et cette catégorisation s'est modifiée avec le temps. Elle fait autant référence au type de scénario que sa diffusion en salles, et surtout au poids des vedettes et de son réalisateur. Or, pas de stars (sauf les monstres) ni de réalisateurs vedettes pour ce film. En plus de cela, il sort en salles au moment où les films A de type oscarisables sont dans les salles obscures, ce qui confirme selon moi, surtout avec le scénario que ALIEN VS. PREDATOR REQUIEM propose, qu'il s'agit d'une série B grand luxe. Sa large diffusion en salles est justifiée par les succès antérieurs des deux franchises et sa distribution par un grand studio.

Par ailleurs, pour les "direct to DVD", là on parle de petites séries B, mais aussi de séries Z. On y retrouve aussi des films non-catégorisés et même des A des studios indépendants à petite diffusion. Ton commentaire tient donc la route, mais tes sources ont tendance à définir trop clairement tout cela sans beaucoup de souplesse.

Le film de série B est une considération qui a grandement évolué avec les budgets des majors. Un bon article est le suivant:

http://en.wikipedia.org/wiki/B_movie

Il n'y a pas de A qui se retrouvent en DTV (sauf si ils sont vraiment très moches, les producteurs veulent rentrer dans leurs frais), ce sont des B ou comme tu dis des "z" ou psychotroniques. Il n'y a pas d'intérêt à catégoriser un A ou un B si n'importe quel peut être interchangé. Mes sources ne sont pas vraiment rigides, c'est une question de vocabulaire, je suis en processus de distribution depuis quelques mois déjà et je parle régulièrement à des producteurs, distributeurs et / ou diffuseurs et ils connaissent fort bien la différence entre les deux et pour eux elle est primordiale. Les catégories ont leur importance car ils rejoignent des publics différents et ont des considérations budgétaires et des potentiels commerciaux différents. Par exemple, notre film (Hunting Grounds) est un B- et est considéré comme un "extremely low budget". Ça a à voir avec le budget et les conditions de production et également avec la distribution envisagée / préconisée. Certains B peuvent passer au A si la qualité de production le justifie (je ne crois pas que le nôtre entre dans cette catégorie par contre ), par exemple SAW, le premier était un B car il n'avait que 1Million de budget initial mais la qualité du produit a poussé les studios à investir plus de 10 fois le budget du film en pub et du coup, le film est passé au statut de A, comme ses suites.

Bien vu et cela démontre la malléabilité de la définition du type de film. C'est pourquoi je pense que ALIEN VS. PREDATOR REQUIEM est une série B de luxe justement, mais il n'en faudrait pas énormément pour sortir la série de cette catégorie. Comme dans bien des choses, il y a une zone grise moins évidente, mais je comprends très bien où tu veux en venir puisque j'ai moi-même vécu à peu près la même chose en collaborant à des tournages ou en faisant des petits films.

La page de Wikipedia définit très bien les origines précises du terme SÉRIE B et de l'usage subséquent que l'on a attribué au terme qui était technique et qui ne réflétait pas les "qualités" qu'on lui attribut aujourd'hui. Tout cela est très relatuf de nos jours et des films qualifiés de "séries B" vont parfois connaître une courte carrière en salle simplement pour mousser les ventes dvd. On voit maintenant la sortie en salles come un outil de promotion pour la vente dvd, bien plus lucrative que la sortie en salles.

Un film comme HUNTING GROUNDS est pour moi un film indépendant à petit budget, ce qui n'a parfois aucun rapport avec la qualité du produit. J'ai regardé tout plein de films indépendants américains ces derniers mois et sous le terme INDIE HORROR, on retrouve aussi bien les films au butget allant de 200$ à 500,000$.

Je me méfie des catégories, mais je ne regarde pas de la même manière un film à petit budget et une méga-production.

Etonnant.... C'est presque triste de définir tout ça de cette manière. J'aime l'idée qu'un film de série B est quelque chose de plus décontracté, moins prise de tête... Il est vrai qu'aujourd'hui, on parle plutôt de film Bis (qui pourrait être l'équivalent français de "psychotronic") en regard de ce qui nous intéresse. AVPR est clairement bis, tout comme le plus pourri des DTV mettant en scène un monstre poilu violant de jeunes nymphettes hurlant à la mort . Le reste est trop compliqué pour moi

Content de te l'entendre dire Kéro.

Tout a déjà été dit au sujet de ce film, mais je vais me faire un plaisir de la répéter: ce film est un honteux étron celluloïdale. On n'y voyait tellement rien que j'ai d'abord cru que ma télé rendait l'âme.... Pour le reste, c'est tristement plat. il n'y a pas une once d'originalité ou d'imagination, la trame ressemble à celle de douze milles autre films (rien que le catalogue PM Entertainment regroupe à lui seul 500 scénarios identiques) seulement ici on prend en plus le soin de ridiculiser deux des plus merveilleux badass intersidéraux. Triste. Anderson a raté AVP, mais au moins son film n'était pas dénué d'idées et d'images plutôt plaisantes qui permettaient de visionner le film sans se sentir désespérer. Avec AVPR, c'est une plongée directe dans la déprime. Honteux.