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 THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne

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Kerozene

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MessageSujet: THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne   THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne EmptyMer 12 Mar - 3:41

« He came from outer space to save the human race ». Non, il ne s’agit pas d’un extra-terrestre, d’un robot, ni même de Superman, mais tout simplement de Klaus Nomi, un petit bonhomme bizarroïde à la voix haut perchée débarqué tout droit d’Immenstadt, en Allemagne. THE NOMI SONG est son histoire, un récit qui commence comme un conte moderne et se termine de manière tragique. Inutile d’être familier à la musique ou aux vocalises particulières de Nomi pour plonger dans ce documentaire, pas nécessaire non plus d’apprécier son style (ce qui n’est d’ailleurs pas mon cas). Pour peu que l’on soit intéressé par la contre-culture en général et par la scène alternative new-yorkaise de l’époque new wave en particulier, le visionnement se pose comme une source d’informations relativement précieuse et parvient à retranscrire l’effervescence créatrice qui existait à cette époque.
Klaus Nomi était un homme à l’allure frêle, elfique même, qui a rêvé toute sa vie de pouvoir un jour chanter sur les planches des plus grands opéras. Doté d’une voix de castra complètement ébouriffante, c’est à partir de 1977 à New York que notre homme a commencé à se faire connaître. Un club populaire auprès de la scène marginale offrait une scène libre. N’importe quel pékin pouvait venir y faire le zouave pour présenter un spectacle. Ceux-ci étaient rarement sérieux, s’y produisaient comiques potaches et zikos amateurs profitant de l’aubaine pour se donner en spectacle. Et un soir, devant un par terre comme d’habitude hilare composé d’artistes, de punks, de jeunes fauchés et d’anarchistes en tout genre, l’inconnu et longiligne Klaus Nomi apparu vêtu d’une tenue improbable en adoptant une gestuelle située quelque part entre la mécanique d’un robot et les mouvements du mime Marceau, puis fit surgir de sa cavité buccale une voix qui fit se taire toute l’audience en un très bref instant. En quelques secondes, cet être étrange qui semblait véritablement venir d’une autre planète avait subjugué tous les représentants de l’audience. Le mec qui était devant eux n’était plus un rigolo de passage venu déconner pour amuser la galerie, loin de là : il s’agissait d’un artiste, d’une personne habitée par son art. C’est là que débuta le phénomène Nomi. L’événement est accompagné d’images d’archives et est décrit avec suffisamment de précision et pour qu’on en vienne à imaginer le frisson général qui devait parcourir la salle. Et c’est avec plus ou moins la même sensibilité que le reste d’une aventure musicale un rien chaotique nous est contée.
Adoptant une structure classique qui devient malheureusement un peu lassante tant on reste constamment dans la même tonalité, le film s’attarde logiquement sur les moments clés de Nomi et de son groupe, rapidement formé suite à l’événement précité. Ils connurent rapidement un certain succès mais restèrent cantonnés dans les circuits parallèles alors que notre chanteur aspirait à quelque chose de plus grandiose. Certains ce seraient contenté de ce succès qui dépassait d’ailleurs de loin l’enceinte de la ville, mais pas Klaus Nomi. Conscient de son talent et sans doute un peu orgueilleux, il voulait être en haut des charts. C’est alors que David Bowie repéra ce drôle de chanteur et l’embaucha pour un live sur le plateau du Saturday Night Live. C’est là que Nomi trouva l’inspiration pour son désormais mythique costume triangulaire, élément devenu emblématique du chanteur androgyne et qui accompagnait avec justesse le décor de science-fiction kitsch dressé sur leurs scènes de concert. Malheureusement, Bowie continua son chemin sans plus prêter attention à Klaus et la gloire espérée suite à cet événement ne fut pas au rendez-vous. Même s’il devint une figure emblématique de la scène new wave, il était loin de la reconnaissance nationale. L’accueil du public dans de plus petites villes était en ce sens révélateur : sifflements, incompréhension générale, humiliation…. Il fallait se rendre à l’évidence, la musique de Nomi était trop inhabituelle, trop anti-conformiste pour atteindre une popularité à très grande échelle. Ce qui paraît comme une évidence aujourd’hui ne l’était peut-être pas tant que ça à l’époque.
En parallèle de l’histoire du groupe, richement illustrée de concerts filmés et de témoignages en tous genre de la part de ses musiciens ou de personnes plus ou moins proches, le film fait également ressortir des éléments plus intimes d’un personnage réservé et passablement triste, voire désespéré. Si le fait qu’il n’ait jamais pu réaliser son plus grand rêve d’artiste lui pesait quelque peu sur le cœur, il semble que son plus lourd fardeau était sa profonde solitude. Un sentiment qui allait jusqu’à l’handicaper sérieusement dans ses relations humaines. Déprimé, le petit homosexuel ne trouva pas de réconfort auprès d’un partenaire et ne partagea pour ainsi dire jamais sa vie avec qui que ce soit. Sa vie sexuelle se résumait à des coups anonymes dans des bouges obscurs dont la fréquence visait à faire oublier sa situation. Les témoignages recueillis à ce sujet laissent imaginer la détresse d’un homme déprimé que le destin allait bientôt faucher prématurément. C’est en 1983, six ans après ses premiers pas sur la scène new-yorkaise, que Nomi mourut du Sida et fut ainsi l’un des premiers artistes à périr de cette maladie qui était encore méconnue. Fin tragique d'un artiste insatisfait par une carrière pourtant loin d'être honteuse, la vie de Klaus Nomi était finalement bien pathétique.

Site officiel: http://www.thenomisong.com/

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Dernière édition par Kerozene le Ven 14 Mar - 9:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne   THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne EmptyMer 12 Mar - 8:19

Il me semble que tu parle du mouvement "new wave" et non "no wave". C'est ma jeunesse et il me semblait que Klaus Nomi avait une certaine reconnaissance, mais il est vrai que le mouvement new wave a duré que quelques années et bien des artistes populaires du temps ont simplement disparut, comme Nomi. Savait pas son destin tragique, cependant, ca a l'air intéressant ce documentaire.

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MessageSujet: Re: THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne   THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne EmptyMer 12 Mar - 8:32

non non, je parle bien du mouvement no wave qui était encore une étiquette apposée par les médias pour décrire quelque chose sans savoir de quoi ils parlaient. Beaucoup de groupes et de musiciens se sont retrouvés étiquettés par ce "label", Nomi ou les Dead Kennedys... Pourtant, ils n'ont rien en commun. Mais aujourd'hui on peut voir ça comme l'expression d'une mutation du paysage musicale. La fin des 70's est extrêmement riche en nouvelles sonorités, nouveaux rythme, nouveaux types de musique. Toute cette effervescence devait être difficile à suivre du coup hop, on colle une étiquette généraliste et pis c'est tout.
C'est aussi que ces groupes ne suivaient pas de logiques commerciales préétablies, surtout ceux qui provenaient du Lower East Side (un nid créatif à l'époque) d'où Nomi a émergé, et du coup c'était déconcertant. Et oui, Nomi a connu un certain succès, mais il était tout relatif, car s'il faisait salle comble à NYC, le mec faisait face à un mur d'incompréhension une fois hors de le ville à l'exception de quelques villes des USA. Imagine Klaus Nomi en concert au fin fond de l'Arizona: il aurait été lynché sur la place publique !!
Il était assez connu en France également, mais ailleurs, ce n'est qu'après sa mort qu'il a connu un succès (toujours relatif, on ne parle pas de millions d'albums vendus non plus).
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MessageSujet: Re: THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne   THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne EmptyVen 14 Mar - 9:15

Ooops, ben mes confuses auprès de Mario...
C'est bien de new wave dont il s'agissait et non pas de no wave qui est un courant qui émergea à la même époque mais était musicalement complètement opposé....

Texte corréigé en fonction de Wink
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MessageSujet: Re: THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne   THE NOMI SONG - Andrew Horn, 2004, Allemagne EmptyVen 14 Mar - 9:24

J'avait simplement jamais entendu parler de no wave, je vais me coucher moins niaiseux comme on dit par icitte !

Tournée

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