Kerozene
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| Sujet: THE THREE FACES OF TERROR - Sergio Stivaletti, 2004, Italie Jeu 7 Fév - 10:04 | |
| aka: I 3 VOLTI DEL TERRORE Titubant sans doute sous le poids compréhensible de la nostalgie, le maquilleur star de l’âge d’or du cinéma fantastique italien et réalisateur du seul film jamais réalisé où Robert Hossein se transforme en Terminator (à savoir MASQUE DE CIRE, 1997), décide de reprendre du service derrière la caméra pour le plus grand plaisir des fans du monde entier. Et comme pour montrer qu’en plus d’avoir de bonnes idées, M. Stivaletti est généreux, il se lance non pas dans un simple long métrage, mais dans un film à sketch. Car des scénarii tordus pour bisseux avides d’hémoglobine, ce n’est probablement pas ça qui lui manque au père Sergio. I 3 VOLTI DEL TERRORE nous propose donc trois histoires macabres reliées entre elles par un segment « fil rouge » dans lequel les trois passagers d’un train se laissent tour à tour hypnotiser par un certain professeur Peter Price, incarné par ni plus ni moins que cette bonne vieille trogne de John Phillip Law. Alors bon, c’est vrai que ça rappelle un peu LE TRAIN DES EPOUVANTES réalisé par Freddie Francis en 1965 pour le compte de l’Amicus, mais on n’en tiendra pas rigueur…. Ou alors si peu. Les récits de terreur se dévoilent alors sous nos yeux ébahis de consternation devant la laideur des premières images, avec en entrée, la mésaventure d’un pilleur de tombe qui a la mauvaise idée de se glisser une bague maléfique au doigt, ce qui a pour effet de le transformer en loup-garou forcément sanguinaire. On notera au passage le caméo du bedonnant Claudio Simonetti dans le rôle d’un dragueur en peignoir. Le plat de résistance propose une visite un rien sanglante chez le chirurgien esthétique de Michael Jackson (!) qui s’avère n’être qu’un éminent psychopathe. On appréciera le rôle de la fille interprétant une actrice sur le tournage d’un film d’horreur réalisé par Lamberto Bava, ici dans son propre rôle. Puis, comme dessert, nous suivons trois jeunes, une femme et deux hommes, partis camper au bord d’un lac plus inhospitalier qu’il n’en a l’air puisque s’y réfugie un cousin caoutchouteux de Nessie en personne ! Nanti d’un budget peau de couille, Stivaletti met son film en boîte au format vidéo, s’entoure d’acteurs tous plus nazes les uns que les autres, oublie d’embaucher un éclairagiste, abandonne le décorateur sur une autoroute et investit la majeure partie de son budget dans des effets spéciaux old-school qui reniflent bon le latex d’autrefois. L’intention est bonne, le résultat beaucoup moins. D’autant plus que le latex et l’hémoglobine de synthèse se voient incrustés digitalement et surtout maladroitement. Et malgré le tout petit twist final, tout cela est finalement bien consternant, tuant dès le premier quart d’heure le secret espoir de voir renaître un jour l’une des plus belles pages de l’histoire du cinéma. | |
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