Petit bijoux de la fin des années 70, que l'on peut aisément affilier aux prémices de la vague des slashers qui va bientôt déferler sur les écrans et dans les videoclubs, Alice Sweet Alice se déroule durant les années 60, alors qu'Alice, jalouse de sa soeur Karen, est suspectée par la police de s’être débarrassé d’elle le jour de sa communion.
L’enquête policière s’avère fastidieuse pour le jeune inspecteur qui se retrouve face à une galerie de personnages plus inquiétants les uns que les autres, et qui semblent tous dissimuler d’inavouables secrets. Parmi eux, jouée de très belle manière par la superbe Paula Shepard, la jeune Alice, une jeune fille mentalement troublée, aux motivations perverses et dont le comportement sexuel ambiguë ajoute au malaise. Le tueur n’est pas en reste, affublé d’un masque hideux, d’un couteau de belle taille et d’un ciré jaune qui nous remémore, la couleur en moins, le sublime Don’t Look Now et sa fin traumatisante.
Le thème de la religion est traité de manière effrayante, via une atmosphère pesante aux nombreux sous-entendus, et sous couvert de fanatisme exacerbé et de démence malsaine, les explications quand aux évènements auxquels nous assistons prennent forme petit à petit. Doté d’une musique s’accordant parfaitement à l’ensemble, Communion sanglante se termine en plus sur un final des plus troublants. Un film injustement oublié qui avait pourtant tout pour devenir un classique. A (re) découvrir sans attendre.