MASTERS OF SCIENCE FICTION ep 2 THE AWAKENING - Michael Petroni avec Terry O'quinn, Elisabeth Rohm, 2007, États unis, 60m
En pleine guerre d'Irak, un soldat américain et un irakien sont retrouvés catatoniques près d'un "cocon" non identifiable. Aux États Unis, on rappelle un officier à la retraîte chargé jadis d'étudier les preuves de vies extraterrestres. Sceptique, il se rend compte que les personnes en contact avec la lumière émanant de l'objet écrivent un message. D'autres cocons tombent sur la surface de la terre et bientôt, les "contactés" livrent un avertissement aux dirigeants de la planète.
Avec deux acteurs bien identifiés à la série X FILES, on plonge dans la fable moraliste aux relents de THE DAY THE EARTH STOOD STILL, attaquant au passage les dirigeants américains. Ce qui surprend c'est bien que le tout passe à la chaîne ABC, filiale de l'empire Disney, très de droite et prompte à rejeter ses animateurs qui osent critiquer la présidence. D'autant plus que ce deuxière épisode frappe le même clou que le premier, dans un récit certe différent, mais avec une intention similaire. On s'attends à plus de mystère, on abouti avec du réchauffé et on se demande qui est le public visé. Ceci dit sans rien enlever à l'efficacité de la réalisation et la qualité des interprètes.
MASTERS OF SCIENCE FICTION ep 3 JERRY WAS A MAN - Michael Tolkin avec Anne Heche, Malcolm McDowell, 2007, États Unis, 60m
Madame Bronson Van Vogel est très riche. Elle et son mari veulent acheter une créature bio-plastique à la mode pour épater les membres du club. Voulant un pégase et se contentant d'un éléphant mimiature, MMe veut acheter un Joe dont elle s'entiche. Les Joe sont les créatures à tout faire, celui-ci était détecteur de mines et il est prévu qu'il soit fondu pour être recyclé. Jerry ne veut que cigarettes et bonbons et après l'avoir loué, madame doit prouver qu'il est une créature vivante pour pouvoir le garder. Suit un procès pour déterminer sa nature humaine.
Une grosse farce appuyée, probablement une allégorie à peine cachée du traitement des esclaves noirs d'une autre époque. En tout cas, une recusée du sempiternel débat vieux comme la science ficition: quand est-ce qu'un robot, un androide, une créature faite de la main d'homme a-t-elle l'étincelle de vie, le supplément d'âme qui change son statut ? Toujours la même réponse, dans cette comédie sans gêne, faut voir pour exemple le travail de coiffure extravagant et pas mal inutile qui veut ajouter des rires, ou le petit éléphant digital qui n'est pas crédible.
MASTERS OF SCIENCE FICTION ep 4 THE DISCARDED - Johnatan Frakes avec John Hurt, Brian Dennehy,d'après une nouvelle de Harlan Ellison, 2007, Étts Unis, 60m
En exil depuis trop d'années, les premières victimes d'un virus qui produit des mutations corporelles se rapprochent de la terre lorsqu'un émissaire leur offre sanctuaire sur leur planète d'origine, en échange de leur sang. La haine et le ressentiment affluent chez le leader par défaut des laissés pour compte et rien ne semble acquis dans ce futur sordide et sans espoir.
Avec un John Hurt qui a une deuxième tête sur son épaule et qui passe son temps à "expliquer l'histoire", avec Brian Dennehy et son bras droit à la Hulk, tout ce monde laid baigne dans sa propre misère dans une longue complainte défaitiste. Ellison écrit bien de brèves scènes d'espoir, la femme qui aime Denehy, ou ces deux hommes et cette femme qui se marient à bord, mais le misérablisime est à l'ordre du jour, au point où la conclusion, prévisible, aurait été normalement évitée si les mutants avaient réfléchit un tant soit peu au lieu de se plaindre. On ne leur en veut pas, ils sont pour ainsi dire victimes de leur créateur. Jolie galerie de mutants, rien cependant de bien neuf, tout fait dans le déjà vu.
Il y a deux épisodes de tournés (WATCHBIRD, LITTLE BROTHER), annoncés sur le site officiel, qui n'ont jamais été présentés, les côtes d'écoute étant trop faibles et la série s'est officiellement terminée. Au vu du résultant, bourré de fric (faut voir la quantité phénoménale de producteurs exécutifs) mais inégale, on tirera peut-être encore la conclusion que la science fiction fonctionne rarement. m'est avis que l'on se trompera encore. Les épisodes sont introduits et conclut par nul autre que STEPHEN HAWKING, avec des textes plutôt faibles.