Kerozene
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| Sujet: WITHOUT A STITCH - Annelise Meineche, 1968, Danemark Jeu 20 Sep - 3:10 | |
| aka: UDEN EN TRAEVL Lilian est une jeune et jolie blonde qui aime tendrement Henry, jeune homme un peu gauche au regard légèrement niais. Mais lorsque les tourtereaux tentent de se faire des papouilles, Lilian accuse un sérieux blocage qui frustre méchamment son petit ami qui réagit en lui collant une grosse fessée. Elle décide alors d’aller vois un toubib spécialisé qui va lui ouvrir l’esprit, le cœur et surtout les cuisses. Au cours de séances d’attouchements bon enfant, de discussions sur les bienfaits du sexe et de louanges quant à l’apport bénéfique des expériences en tout genre, Lilian se libère de ses frustrations et comprend que le sexe n’est pas quelque chose de sale mais est bien au contraire la clé vers l’épanouissement et la sérénité. Histoire de mettre en pratique les sages conseils du toubib qui en aura tout de même profité pour se vider le sac, Lilian part faire un tour d’Europe en auto-stop. En Suède, elle rencontre un réalisateur de cinéma qui, après lui avoir fait l’amour dans sa voiture, lui propose de tourner dans un film porno. Ce qu’elle accepte avec joie. Puis, de retour au Danemark, elle fait la rencontre d’une lesbienne qui lui fera par la suite connaître les joies du triolisme (avec l’acteur Søren Strømberg, celui par qui le malheur arrive dans GIFT). En Allemagne, elle assiste à des matchs de catch féminin pratiqué par de grosses bavaroises en sous-vêtement dans la boue puis passe la nuit avec un noble châtelain adepte de pratiques sadomasochistes. Un anglais la prend en stop et la conduit en Italie. Lui, homosexuel, accepte uniquement de la sodomiser. Arrivés en Italie, ils font une partie à trois avec un autre homme. Puis départ pour la France où elle rencontre un séducteur moustachu qui lui fait l’amour dans sa deux-chevaux parquée en plein milieu des Champs Élysées ! Lilian est définitivement guérie, elle est maintenant une fille épanouie et est prête à s’offrir à l’homme qu’elle aime, ce bon vieux Henry. Sorti deux ans après le puritain GIFT de Knud Leif Thomsen, WITHOUT A STITCH en prend le contrepied total et prône le sexe libre, nous fait savoir qu’il vaut mieux tout tester afin de mieux pouvoir s’orienter sexuellement parlant et surtout qu’il n’y a aucun tabou et que rien n’est sale dans le sexe. Incroyablement optimiste dans ses propos (pareil film est impensable aujourd’hui) et aussi jovial et rose que MARY POPPINS dans sa forme, il est stupéfiant de voir cette jeune femme se donner à tous avec une facilité déconcertante en se rappelant les paroles de son gentil toubib à la façon de David Carradine se rappelant les conseils de son maître dans la série Kung Fu. Le film est généreux en nudité et marque un pas en avant vers l’arrivée de la pornographie qui commencera à déferler une année plus tard sur les écrans scandinaves avant d’envahir le monde. Pas de gros plans dans WITHOUT A STITCH, que de la suggestion. Mais les propos sont si explicites que le film fit scandale à sa sortie au Danemark où il fut déscendu par la presse mais cartonna au box office US. Beaucoup y avait vu du porno hardcore alors qu’il n’en est rien, un peu comme beaucoup ont vu des litres d’hémoglobine dans MASSACRE A LA TRONCONNEUSE. Encore une fois, le pouvoir de la suggestion fait preuve d’une redoutable efficacité. Une vraie petite sucrerie danoise. | |
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