XENA: WARRIOR PRINCESS - Robert Shulan/Robert Tapert avec Lucy Lawless, Renee O'Connor, 1995-2001, États Unis/Nouvelle Zélande, 134 épisodes d'une heure
Xena, princesse guerrière, a un lourd passé où elle ambitionnait de dominer le monde telle un Gengis Khan en jupette. Au moment ou nous la croisont, elle a débuté le long chemin vers la rédemption, thème central de toute la série, avec l'aide de son nouvel acolyte, Gabrielle. Jeune paysanne romantique qui essaie sans cesse de ramener Xena dans le droit chemin, celui de l'amour et de l'entraide universelle, elle apprendra ironiquement à manier les armes avec une prouesse étonnante. Dans cette Grèce encore visitée par les dieux de l'Olympe, Xena est constamment accostée par Ares, dieu de la guerre, qui la veut pour disciple et dans son lit.
Amenant la justice à coup d'épée et de kung fu partout ou son cheval l'amène, Xena rencontre de nombreuses victimes de son passé qui crient vengeance. La plus notable étant Callisto, qui a perdue ses parents et tout son village, brûlé par les troupes de Xena. Altie, prëtresse amazone à qui Xena a tournée le dos est aussi revancharde, dans le passé, le présent et le futur. Car la série s'amuse, en multîpliant les épisodes comiques, mais aussi en montrant les traces des manuscrits de Xena, écrits par Gabrielle, qui ont traversé les siècles, et qui ont soit-disant inspiré les créateurs de la série télévisée!
Mélangeant sans vergogne les genres mais aussi les époques et l'histoire, on croise autant les dieux grecs, les créatures mythologiques, que les romains et l'empire de César, personnage important et générateur des quelques-uns des meilleurs épisodes de la saga. Ajoutez deux comédies musicales, des hommages au western spaghetti ou à SAVING PRIVATE RYAN, des épisodes aux cannibales féroces qui ne sont pas sans rappeler des classiques italiens, sans nommer le repompagne continu des classiques modernes du cinéma de Hong Kong, et vous n'aurez qu'une petite idée de la richesse de la série.
Les producteurs sont soutenus par des équipes qui ont acquis depuis une notoriété exemplaire. Jusqu'à la cinquième saison, les artisans de Weta fabriquent les costumes et épées, ils s'en iront travailler sur LORD OF THE RINGS. La firme d'effets spéciaux KNB, très connue des amateurs d'horreur, ils travaillent entre autre sur la série MASTERS OF HORROR, sont en charge des nombreux effets spéciaux de maquillage, en général très réussits. Zoe Bell, que l'on retrouvera dans GRINDHOUSE et qui a doublé Uma Thurman dans KILL BILL était la doublure de Lucy Lawless. Ainsi de suite, on se rend compte que l'équipe de production, très soudée, a bénificiée de grand talents, qu'elle a su mettre à contribution. Si Sam Raimi est présent au générique, on ne le voit nulle part dans les extras, Robert Tapert, son associé, étant pour ainsi dire le maître à bord.
Tapert a obtenu mon admiration pour son talent, la diversité de ses choix artistiques et son humilité. Il n'est pas rare de le voir avouer dans les extras des dvd qu'il a manqué son coup ici et là, sans excuses. D'ailleurs, les "vidéo commentaires" et entrevues sont pour la plupart très candides et il est presque curieux de voir une Lucy Lawless beaucoup plus timide que sa Xena.
Le sous-texte lesbien sur lequel se sont épanchés bien des plus est réellement présent, mais sans déranger autrement el mâle alpha. D'ailleurs la beauté des actrices présentes est un atout majeur, les producteurs n'hésitant pas à trouver des excuses pour montrer de nouvelles "sauvageonnes en bikini" !
Au détour on aura quelques vedettes de passages connus, comme Tim Thomerson ou Selma Blair, sans parler de Ted Raimi, constamment pr.sent dans le rôel de Joxer, le bouffon de service qui détonne plus souvent qu'autrement. Saprésence signale souvent des envolées d'humour physique à la "3 STOOGES". D'ailleurs Bruce Campbell y joue un voleur notoire qui n'hésite pas à reprendre des numéros de possessions qui rappellent EVIL DEAD 2.
La série explore plusieurs religions et se prom;ene d'un continent à l'autre, notons la superbe épopée en Indes et l'utilisation presque sacrilège de divinités tel Krishna ou Hanuman. Tantôt ce sera le shamanisme ou le passé de Xena en tant que Valkyrie et les dieux nordiques qui jouent un rôle important.
La fin est abrupte et a été très mal digérée par les fans à l'époque, mais une telle histoire ne peut que finir tragiquement, et quand Tapert et Shulan écrivent les épisodes dramatiques, on pousse à fond. Ajoutez la beauté incroyables des décors naturels de la Nouvelle Zélande et la série est un ravissement pour l'oeil et un régal pour les amateurs "d'heroic fantasy", de jolies femes et d'action. J'adore plus souvent qu'autrement !