KM31, 2006 - Horreur mexicaine à Fantasia !

Kilómetro 31 aka KM31 - Rigoberto Castañeda avec Iliana Fox, Adrià Collado, 2006, Mexique, 103m

Un accident tragique au kilomètre 31 d'une route de campagne laisse Agata dans le coma, les jambes amputées. Son conjoint, le chauffeur, traumatisé, est surprit s'apprendre que la dame qu'il a écrasée sur la route était déjà morte depuis quelques jours, pourtant, elle marchait devant l'automobile ! La soeur jumelle, d'Agata, Catalina, qui a toujours eu une relation symbiotique avec sa soeur, "sent" les appels à l'aide de celle-ci et cherche à élucider le mystère qui entoure cette affaire. Un détective, qui enquête depuis plusieurs années sur cet endroit maudit, lui donne des pistes troublantes.

Excellent film de fantômes qui, bien que suivant les traces de nombreux films récents et anciens dans le genre, offre une réalisation prenante et efficace. La seule chose qui me chicote encore est la mention "basée sur des faits vécus" au début fu film, j'aurait presque apprécié plus sans ces désormais incontournables petits mots. Les fantômes, pas toujours détectables, deviennent des créatures à foutre les jetons plus on s'approche du noeud de l'intrigue, du drame originel qui a causé tant de malheurs. Ajoutez une relation trouble de Catalina avec son "beau-frère" et le malaise est omniprésent. Sans renouveler le genre, Castañeda nous offre un film à l'ambiance et aux scènes chocs qui viennet nous prendre aux tripes, ce que bien d'autres ne savent plus faire. Du coup, on est content de voir une nouvelle page du cinéma fantastique mexicain.

J'ai trouvé ça très, mais alors très mauvais et surtout interminable. Ce film mexicain, coproduit avec l'Espagne, ressemble en de nombreux points aux films de fantômes asiatiques. Le problème est qu'il ressemble surtout à ceux que l'on préfère oublier car n'alignant que clichés archi-rabattus, pistes volontairement brouillées de manière abusive, effets "de peur" inefficaces et... fantômes aux cheveux sales. Le film souffre d'un effet de mode pourtant sur le déclin depuis quelques années et accuse par conséquent un profond manque d'identité.

hé ben c'est peut-être parce que je ne fait pas de surdose de films de fantômes jaoponais que j'ai plus apprécié !

Mais le hic est que je suis client de films de fantômes japonais. Quand ils sont bons, c'est un plaisir énorme que j'éprouve en les regardant. Dans le cas contraire... je ne leur pardonne rien. Et avec ce KM31, je n'ai resentit qu'un opportunisme primaire, peut-être bienvenu dans le paysage fantastique mexicain, mais alors pourquoi ne pas avoir tenter une approche "personnelle" dans ce cas là?

hummm, comme je disait, le film ne réinvente pas le genre, mais je l'ai trouvé efficace. Je n'ai pas fait tant que ça le lien avec les films japonais, ce que d'autres font aussi sur internet. J'aimerait trouver des explications sur ce "basé sur des faits vécus" qui formatent "la quëte du malaise originel pour soulager les âmes tourmentées", l'aspect très convenu mais presque obligatoire de ce type de récit. J'avait aussi apprécié Romasanta (ou Tosamanta) film espagnol de loup-garou conspué par tous les critiques. Vu aussi au festival Fantasia. Je suis bon public de festival, en général. Est-ce l'ambiance qui aide, la foule qui embarque ? Dans le cas de KM31, je croyait que peu de gens avaient embarqué, ce qui finalement ne semblait pas le cas, les réactions après film étant généralement positives...

Peut-être que l'ambiance de festival influe sur les points de vue.
Je l'ai vu à Gérardmer et il est vrai que c'était le 5 ou 6ème film de fantômes qu'on se farcissait en 2-3 jours.... ce qui lasse un peu. Je me souviens aussi de ricanements lors de l'annonce "basé sur une histoire vraie" - difficile de faire autrement il est vrai.
Le film commençait bien. Formellement, c'est très bien filmé, il y a de belles images, et tout cela semble prometteur. Malheureusement incohérences scénaristiques (je ne me souviens malheureusement pas des détails mais ça ne tenait pas trop la route - oh la bonne blague au passage.... ) et un amoncellement de clichés m'ont fait grincer des dents.

Ceci dit, heureusement pour le film qu'il a ses défenseurs.