CREEP - Tim Ritter, 1995, USA

Le psychopathe grognon Angus Lynch (Joel D. Wynkoop) s'évade en éliminant délicatement ses geoliers. Après avoir dessoudé un couple forniquant dans sa voiture, il retrouve sa soeur Kascha (Kathy Willets), danseuse dans une boîte à cul et mariée à une loque humaine imbibée d'alcool qu'il éventre avec ferveur. Angus et Kascha font alors les quatre cents coups en éliminant du touriste puis se remémorent leur enfance dans un cimetière auprès des restes décomposés de leur parents fraîchement déterrés. Ils se rappellent avec tendresse de papa et maman qui les forçaient à se tripoter sous l'objectif de la caméra familial ou qui habillaient Angus en fillette. Tous ces chaleureux souvenirs émoustillent les deux frère et soeur qui s'apprêtent à copuler fébrilement en lieu et place du cercueil de maman mais Angus, pas très fair-play, préfère trancher la gorge de Kascha.
Parallèlement aux tribulations meurtrières et incestueuses de la famille Lynch, nous suivons les déboires de Jackie, fliquette au tempérament impulsif qui lui vaut de remettre son badge et son arme suite à une intervention peu orthodoxe contre une empoisonneuse de nourriture pour bébé. Jackie est forcément triste, d'autant plus que de fréquents flashbacks du meurtre de sa mère auquel elle assista toute gamine lui pourrissent la vie. Et son alcoolique de père (Tom Karr, producteur de DERANGED) ne fait pas vraiment preuve d'un grand soutien.
Roi de la vidéo trashos américaine, Tim Ritter signe avec CREEP un parfait scénario de psychopathe déglingué et excessif qui n'hésite pas à mettre les pieds là où ça schlingue sévère: inceste crasseux, policiers corrompus, personnages alcooliques, trahison, tromperie, folie, meurtres sanglants (poinçon dans l'oreille, visage brûlé au chalumeau, ...) et pousse le bouchon en faisant tourner l'une des actrices pornos les plus douteuses de l'Histoire du X, à savoir Kathy Willets, une repoussante montagne de silicone et ancienne prostituée notoire. L'intention y est, les idées aussi, mais le tout est maladroitement mis en boîte, la faute principalement à des faux raccords grossiers et à des acteurs surjouant jusqu'à l'écoeurement. En revanche le final est simplement énorme et complètement opportuniste en plus d'être hilarant. CREEP est uniquement conseillé aux amateurs de bandes vidéos trash qui tendent vers l'amateurisme décomplexé.

C'est hallucinant ce que tu déniches comme trucs bizarres. bravo

En même temps, il était temps que je vois un film du père Ritter... L'Oncle Freak, que les papys du forum ont eu la chance de lire, lui avait lancé moultes gerbes de fleurs pour son fameux WICKED GAMES... Ca m'aura tout de même pris 4-5 ans avant de faire le pas

Au fait, j'ai oublié de mentionner l'horrible musique signée.... Alucarda

Tiens, d'ailleurs Mario, on retrouve les textes suivants d'Oncle Freak:
WICKED GAMES: TRUTH OR DARE 2 dans la partie slashers, et SCRAMING FOR SANITY: TRUTH OR DARE 3 dans la partie Etats-Unis - lettre S....

ohhh, ah, euh, j'ai donc placé Truth or Dare 3 dans les Slashers. J'avoue que c'est un genre dont je ne suit vraiment pas spécialiste de près ou de loin, alors si vous voyez des brebies égarées, faites-moi signe...