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 HUMANOIDS FROM THE DEEP - 1980 - Barbara Peeters

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2 participants
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Mathieu Lemée

Mathieu Lemée


Nombre de messages : 675
Localisation : Montréal
Date d'inscription : 16/01/2006

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MessageSujet: HUMANOIDS FROM THE DEEP - 1980 - Barbara Peeters   HUMANOIDS FROM THE DEEP  -  1980  -  Barbara Peeters EmptyLun 26 Sep - 21:35

HUMANOIDS FROM THE DEEP aka Les Monstres de la Mer - 1980 - États-Unis - 80 minutes.
Réal.: Barbara Peeters/James Sbardellati/Jimmy T. Murakami Int.: Doug McClure, Ann Turkel, Vic Morrow, Cindy Weintraub, Anthony Pena, Denise Galik, Lynn Theel, Meegan King, Breck Costin, David Strassman.

La petite ville côtière de Noyo qui dépend de l'industrie de la pêche, vit des jours difficiles qui accentue les tensions raciales entre les Amérindiens habitant la région et les Blancs. Plusieurs travailleurs sans emploi aimeraient bien que la ville autorise un projet scientifique visant à accélérer le processus d'évolution du saumon. Mais la population amérindienne est réticente et elle menace de poursuivre la municipalité si les biologistes viennent interrompre le cours normal de la nature. Lorsque quelques chiens sont retrouvés morts peu après, le blâme est aussitôt jeté sur les Amérindiens. La vérité est que les saumons, déjà génétiquement modifiés par les biologistes grâce à des hormones de croissance, ont été dévorés par des coelacanthes dans les eaux du coin. Ces poissons préhistoriques se sont mis alors à muter en une race d'humanoïdes amphibiens monstrueux et meurtriers. Poussés par leur instinct primaire autant que leur intelligence très développée, ces hommes-poissons sèment la terreur en n'hésitant pas à tuer les hommes et à violer les femmes afin de reproduire leur race. Lorsque ces monstres attaquent en nombre les habitants au cours d'une fête foraine, quelques courageux unissent leurs efforts pour les éliminer.

Le producteur Roger Corman n'a jamais laissé échapper un filon tant qu'il n'en a pas soutiré tout le jus jusqu'à la dernière goutte. Depuis le succès de JAWS, le prince de la série B a en effet multiplié les productions portant autant sur les attaques de requins que sur d'autres agressions aquatiques, qu'il pimente d'effets gores et de nudité pour attirer les foules. Dans ce nouvel ersatz qui pompe à la fois ALIEN, CREATURE OF THE BLACK LAGOON, PROPHECY, et quelques-unes de ses propres productions incluant PIRANHA, il faut pourtant admettre que tous les ingrédients du cinéma d'exploitation fonctionnent assez bien en dépit d'un manque d'humour. Corman et ses acolytes n'ont eu toutefois aucune scrupule à ajouter à la recette une pincée de mauvais goût pour faire bonne mesure, et c'est là où HUMANOIDS FROM THE DEEP se démarque des autres imitations. Ce succès s'explique évidemment plus par la complaisance des séquences d'agressions de ces mutants aquatiques en liberté atteints de la fièvre du Sam-Disoar, que le message écologique du récit pourtant d'actualité qui anticipa les récents scandales alimentaires impliquant la manipulation transgénique sur les animaux. Le fait est qu'on peut difficilement prendre au sérieux un tel message à cause justement du caractère purement gratuit de ces effets choc, où les auteurs appuient avec insistance sur le comportement libidineux des créatures. Celles-ci ont d'ailleurs été conçus avec un certain flair visuel pour les rendre bien monstrueusement dégoûtantes, tout comme les effets de maquillage efficaces imaginés par un Rob Bottin alors tout jeunot. La mise en scène ne fait pas montre d'un style visuel original ni d'un rythme caféïné, surtout quand on sait maintenant que la réalisatrice Barbara Peeters ne tenait pas à inclure des scènes gores et de viols dans son film. Ce sont les plans additionnels plus juteux filmés surtout par l'assistant James Sbardellati sur ordre de Corman, et le travail du monteur Mark Goldblatt qui ont permis au film d'être élevé justement au rang de culte. Rien que pour ça, cette petite production représente un plaisir coupable que l'amateur de bisseries n'a pas le droit d'esquiver. Le plus curieux, c'est que Corman en fit un remake 15 ans après où justement le sexe, la violence et le gore y sont fortement édulcorés; comme quoi les temps et les mentalités ont bien changés depuis.