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 VIDEO NASTIES - Jakes West, 2010, documentaire

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Mario aka blanc citron
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Mario aka blanc citron


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VIDEO NASTIES - Jakes West, 2010, documentaire  Empty
MessageSujet: VIDEO NASTIES - Jakes West, 2010, documentaire    VIDEO NASTIES - Jakes West, 2010, documentaire  EmptyMer 5 Jan - 13:32

VIDEO NASTIES: Moral Panic, Censorship & Videotape - Jake West avec Ruggero Deodato, Neil Marshall, Christopher Smith, James Ferman, Mary Whitehouse, Patricia MacCormack, 2010, Royaume Uni, 72m, durée totale coffret 13hr

Jake West, RAZOR BLADE SMILE, EVIL ALIENS, PUMPKINHEAD: ASHES TO ASHES, nous offre un essentiel, le guide des Video Nasties, ce curieux phénomène qui a frappé longtemps l'Angleterre. L'historique est à la fois instructif, bien documenté et plein d'images d'archives ainsi que d'entrevues d'époque et d'aujourd'hui. C'est une véritable reconstitution de ce qui a amené les divers procès et la fameuse liste qui varia avec le temps et dont on présente les 72 titres infâmes. C'est aussi une magnifique illustration de poussée de bonne pensée qui s'exprime par la répression artistique dont nous sommes régulièrement à la merci. Si, il y a deux cent ans, Alexandre Dumas racontait comment la suite de son feuilleton sur la révolution française, ANGE PITOU, faillit ne pas sortir car les âmes bien pensante de l'époque accusaient les romans populaires de corrompre la société, comme de tout temps l'art a été accusé de tous les torts en même temps qu'il peut élever l'âme. Pensont aussi aux multiples procès qu'ont eu à subir divers groupes de musique accusés d'avoir poussé au meurte ou au suicide. C'est donc une autre époque ou l'arrivée de la vidéo permettait à toute une bande de petits éditeurs, bien avant l'emprise des géants de l'industrie, de nous ressortir les classique du film d'horreur, les plus gores et les plus terrifiants, du moins selon les campagnes de publicité. C'et bien du coté des publicités et pochettes sensationalistes qu'il faut voir dans un premier temps une responsabilité pour le début de cette hérésie. Ajoutez la curieuse idée que les club vidéo pouvaient louer sans restriction d'âge les films de tout acabit, à l'exception des films dits pour adultes, cachés dans une pièce à part ou séparés par un simple rideau. C'est dire, et les témoignages de réalisateurs, critiques et écrivains sont nombreux, comment les jeunes adolescents se faisaient des partys ou ils regardaient les films les plus extrêmes, qui l'étaient parfois, qui souvent ne méritaient pas leur réputation, mais c'est une autre histoire. Le tout se retrouvant devant un député qui décide de sauver le pays de l'anarchie et la jeunesse d'une déchéance et d'une chute dans la folie meurtrière en interdisant les pires films !

Il faut entendre les explications d'époque des Mary Whitehouse, chasseuse de sorcière bien connue des amateurs de Doctor Who qu'elle a abondamment critiquée, et des députés du parlement impliqués dans l'affaire. Il s'avère, comme de raison, qu'ils n'ont souvent pas vu les films en question ou qu'ils n'en verront au mieux que des montages d'extraîts dégoutants. Il faut entendre la déconstruction des études dites scientifique qui prouvaient, comme d'autres avant ou après, comment la vision de ces pellicules allait s'incruster dans la rétine et le cerveau de pauvres chérubins qui allaient devenir une génération perdue de sadiques cannibales. Il faut par la suite regarder par exemple, Patricia MacCormack, conter, les yeux brillants, le party ou avec ses copines de 12 ans, elle voyait pour la première fois EVIL DEAD ! C'est bien là la plus belle illustration de la faute originale, celle d'imaginer que ces contes allaient produire autre chose que des adultes productifs et tout à fait normaux, si on excepte leur gout du macabre, qui semble bien salutaire.

Le magnifique documentaire est accompagné de deux dvd contenant des heures pendant lesquelles on présente d'abord les films bannis durant des années, présentés par des critiques connus, des réalisateurs, des experts en la matière et de fins connaisseurs, chacun son film, suivit de sa bande annonce. Si j'ai vu la plupart de ces films maudits, plusieurs m'étaient inconnus et si certains méritent le détour, d'autres sont tout à fait oubliables, des dires même de ces défendeurs du fantastique. Suit la deuxième galette qui présente les films qui n'auront été bannis que quielques mois, échouant à être condamnés par des jurys. Il y a aussi des titres incroyables, dont on se demande comment ils ont pu atterrir sur cette liste, comme ce film de Paul Naschy: THE WEREWOLF AND THE YETI qui ne laissera des cauchemars qu'aux plus petits enfants ou ce TERREUR CANNIBALE, piètre pantalonnade qui ne mérite pas l'attention qu'on lui apporte.

Pour les plus jeunes qui n'ont pas connu la fabuleuse épopées de la cassette vidéo, on nous montre de quoi avait l'air les copies de plusieus générations ou perdant leur "tracking", un passage hilarant. Pratiquement tous ces films sont maintenant disponibles et montrent bien que la folie passagère s'est emparée non pas des amateurs de l'époque, mais bien de leurs députés et représentants de l'ordre et de la justice, clowns tragi-comiques. Une pièce maîtresse pour tout amateur de cinéma, de censure et tout étudiant des comportements extrêmes et des complots de parlementaires qui aiment partir en guerre sans raison !

VIDEO NASTIES - Jakes West, 2010, documentaire  Videon10