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 YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire)

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Stelvio 71

Stelvio 71


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MessageSujet: YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire)   YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire) EmptyJeu 12 Fév - 16:57

C'est à voir sur les programmes à la demande d'Arte "Arte+7" :
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2440970,CmPage=1697660,scheduleId=2402694.html

*****

Yakuza Eiga

De l'âge d'or des années 60 à sa relative désaffection actuelle, l'histoire d'un cinéma subversif étroitement liée à celle de ses (anti-)héros : les yakuzas.

Descendant des films des samouraïs, le cinéma des yakuzas arrive sur les écrans japonais au début des années 60. Grâce à lui, les gangsters japonais accèdent au rang de mythe. Les clans participent activement à cette industrie cinématographique : non seulement ils la soutiennent financièrement, mais ils acceptent de raconter aux scénaristes leurs méthodes et leurs histoires. Certains yakuzas deviennent même acteurs, comme le chef du clan Ando (ici interviewé), auquel le cinéaste Sadao Nakajima a consacré plusieurs films. Puis, avec l'arrivée des jeunes générations, les codes d'honneur des yakuzas se perdent. Et le cinéma s'en fait le reflet. Désormais plus âpres, les films défont leur réputation glorieuse, jusqu'à se retourner contre eux à l'époque de la loi antigang de 1992... Guidés par des cinéastes, des acteurs, des producteurs, mais aussi un yakuza tapi dans l'ombre, le film retrace l'histoire du genre et de ses évolutions, étroitement liée à celle des clans.

(France, 2008, 60mn)
Arte France
Réalisateur: Yves Montmayeur

******

Je vous poste mon visionnement dans le week-end !

Stelvio
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Stelvio 71

Stelvio 71


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MessageSujet: Re: YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire)   YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire) EmptyLun 16 Fév - 17:39

YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur (France, 2008)
Documentaire produit par Arte France et Camera Lucida, 60 minutes.

En japonais, un seul caractère distingue le yakuza (bandit) du yakusa (acteur) : d’emblée, Yves Montmayeur situe l’enjeu de son documentaire. Jusqu’à quel point le genre du film de yakuzas, si fécond dans le Japon du miracle économique et en pleine résurgence depuis la fin du siècle dernier, représente-t-il fidèlement l’univers de ce banditisme mafieux si typiquement japonais ? Pour Hitoshi Ozawa, acteur vétéran du genre, la question s’est posée avec une acuité bien plus vive encore. «A peu de choses près, j’aurais pu faire gangster. J’ai toujours interprété des chefs de clans à l’ancienne, explique le vieux comédien. Un jour, l’un d’eux m’a écrit pour me demander de continuer à faire des films fidèles à l’esprit yakuza.»
Une fascination partagée par le grand Sonny Chiba, qui avoue adorer «l’esprit» des yakuzas. «Ce sont les héritiers de l’esprit samouraï», affirme la star charismatique. X, chef de clan, nuance cette vision un rien chevaleresque. Pour cet authentique bandit, dont Montmayeur préserve soigneusement l’anonymat, il existe une différence fondamentale entre les yakuzas, qui peuvent se racheter en se coupant le petit doigt, et les samouraï, qui n’avaient pas cette issue et devaient se faire hara-kiri.

Rythmé par de jolis plans d’un Japon nocturne et quasi-melvillien, le documentaire va ensuite explorer les différentes périodes du cinéma yakuza. La figure tutélaire de Kinji Fukasaku, se trouve mise en évidence. Son sens du cadre est salué à juste titre. Responsable du maître-étalon du genre, avec GUERRE DES GANGS A OKINAWA, le futur auteur de BATTLE ROYALE enregistrera avec amertume le devenir «racaille» des bandits nippons, via le désespéré et violentissime COMBAT SANS CODE D’HONNEUR, dont le titre à lui-seul est tout un programme. Le génie de Fukasaku consiste à mettre en scène des personnages qui rentrent dans le milieu yakuza, et à nous faire partager cette période initiatique. Est également mise en évidence l’importance des yakuzas dans le contrôle du marché noir, donnée essentielle de l’après-guerre au Japon…
L’émergence du film de yakuzas dans le Japon du miracle économique est indissociable de la montée en puissance des studios Toei. A leur âge d’or, au tournant des décennies 60 et 70, ils usineront une centaine de films par an, tous genres confondus. Produits par des gens très proches du milieu (le documentaire reste un minimum évasif mais l’idée est là), les polars de yakuza fonctionnent grâce à leur réalisme. L’exemple des scènes de tripot, avec de vrais figurants yakuzas, jouant selon les vraies règles, est l’un des plus parlants qui soient.

Encore faut-il opérer quelques distinctions à l’intérieur même du genre. Ainsi, les studios de Kyoto produisent des films à l’ancienne, marqués par un esprit chevaleresque. Pour Goro Kusakabe, le nabab de la Toei, c’est la clé du succès, que le documentaire date de 1964. Dans la cité impériale, le studio de la Toei comprend un dojo dédié aux scènes de sabre. La star principale est alors Ken Takakura. Son rival le plus sérieux se nomme Koji Tsuruta. Le film le plus abouti de ce comédien au jeu raffiné est HIBOTAN BAKUTO : ISSHUKU IPPAN, de Norifumi Suzuki, qui passera plus tard à la postérité, notamment pour le chef d’œuvre, LE COUVENT DE LA BÊTE SACRÉE.
D’autres films, plus audacieux et auteurisants, sont parallèlement produits à Tokyo. Les réalisateurs les plus en vue son Sadao Kamane et Sadao Nakajima, présentant les yakuzas comme des joueurs (au sens de l’anglais, gambler) à la base. Le scénariste Femio Konami rappelle que la mode du genre a été lancée dans la capitale par le producteur Koji Shundo. Ce dernier avait pour habitude d’inviter de vrais Yakuza à manger et à boire. Bien reçus, les mafieux répondaient alors volontiers aux questions. Grand cinéphile, le businessman avait aussi un pied dans le milieu. Ces deux conditions ont été les raisons de son succès. Le producteur initiait les spectateurs aux règles des yakuzas, à travers une vedette à l’étonnante destinée : Noboru Ando, qui dissout son clan de Shibuya (quartier de Tokyo) pour devenir acteur (!). QUARTIER VIOLENT (1974), de Sadao Nakajima symbolise ce cinéma plus sombre et réaliste que les œuvres produites à Kyoto.

Le genre va doucement décliner à partir de la fin des années 70, jusqu’à ce que l’on croira être son enterrement : l’agression du cinéaste Juzo Itami, en 1992. Agressé dans son bureau par trois yakuzas, l’auteur de MINBO en réchappera mais en gardera un visage tailladé, barré par une immense cicatrice. Dans ce film, le cinéaste se livre à une attaque en règle contre l’image de Robin des Bois et de défenseurs des pauvres parfois attribuée aux yakuzas. Tourné dans le contexte des lois antigangs de 1992, l’œuvre fait l’objet de rumeurs selon lesquelles le gouvernement nippon l’aurait financé. Eprouvé par la violence des controverses et des attaques, le cinéaste se suicidera en 1997. Une mort sur laquelle le mystère plane toujours…
Le documentaire se conclut comme il avait commencé. Par le témoignage de Takashi Miike, qui fait partie des cinéastes qui entretiennent encore la flamme du genre. Non sans constater que les Yakuza ont changé, devenant de vrais businessmen… «Finis les yakuzas colériques mais attachants de mon enfance, regrette Miike. Aujourd’hui, ils appartiennent au domaine de la fantaisie. Personnellement, je trouve cela très triste.» Riche de nombreux témoignages, YAKUZA EIGA livre de nombreuses pistes de réflexion stimulantes et fourmille d’anecdotes savoureuses. Passionnant d'un bout à l'autre, le documentaire d'Yves Montmayeur fera date.
Stelvio

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Yves Montmayeur
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Stelvio 71

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MessageSujet: Re: YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire)   YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire) EmptyMar 17 Fév - 7:45

Hello Mario, j'ai fait 2-3 corrections à mon texte Wink

Stelvio
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Mario aka blanc citron
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MessageSujet: Re: YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire)   YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire) EmptyMar 17 Fév - 10:18

D'accord, bien apprécié le texte, et j'ai enfin comprit pourquoi certains écrivent yakyzas, c'est ce que j'utilise, et certains yakusas, petite erreur, mais je n'aurait pas deviné. que ca voulait dire acteur !

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MessageSujet: Re: YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire)   YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire) EmptyMar 17 Fév - 10:22

C'est l'une des nombreuses choses que l'on apprend en visionnant le docu. Il est encore visible quelques jours en streaming sur le site d'Arte (j'ai mis le lien dans mon premier post)...

Stelvio
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Kerozene

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MessageSujet: Re: YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire)   YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire) EmptyMer 24 Mar - 3:02

J'ai vu le film hier soir, avec des sous-titres anglais.... bizarrement, je ne me souviens pas de cette différence entre yakuza et yakusa - serait-ce dû au fait que tu l'as vu en français et moi en anglais? Ou peut-être ai-je été distrait au moment où ce point était soulevé...
Intéressant en tous cas, et je trouve par contre que le point sur les liens entre les yakuzas et l'industrie du cinéma étaient plutôt bien couverts, avec interviews de yakuzas devenus acteurs, de producteurs ayant fricoté avec le milieu, les anecdotes sur la présence de gangsters sur les tournages... Car c'est bien la relation entre le monde du cinéma et celui de la pègre qui rend finalement l'histoire du genre (et finalement du cinéma japonais par extension) aussi intéressante. A voir en tous cas.
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MessageSujet: Re: YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire)   YAKUZA EIGA – Yves Montmayeur, France, 2008 (documentaire) EmptyMer 24 Mar - 8:18

Le vilain principal de Godzilla Final Wars, affilié aux Yakuzas, avait refusé de faire la promotion du film si le studio ne lui offrait pas un pont d'or, ce qui lui fut refusé.

J'aime bien remarquer, lorsqu'on ressort un texte passé, le nombre de personnes qui l'ont vu, des chiffres qui prouvent combien certains sujets sont recherchés et appréciés.

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