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 JONESTOWN: THE LIFE AND DEATH OF PEOPLES TEMPLE - Stanley Ne

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Kerozene

Kerozene


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MessageSujet: JONESTOWN: THE LIFE AND DEATH OF PEOPLES TEMPLE - Stanley Ne   JONESTOWN: THE LIFE AND DEATH OF PEOPLES TEMPLE - Stanley Ne EmptyDim 16 Sep - 3:40

JONESTOWN: THE LIFE AND DEATH OF PEOPLES TEMPLE - Stanley Nelson, 2006, USA

Documentaire sur ce qui est sans doute la pire page de l'histoire des sectes à travers le monde, celle de Jim Jones et son Temple du Peuple qui se termina par le suicide collectif de plus de 900 personnes en Guyane en 1978.
On y apprend que Jim Jones commence sa vie en 1931 dans une petite ville de l'Indiana, durant la grande dépression. C'est un gamin réservé et un peu tordu que certains témoins ont vu torturer des animaux… Jim se rend rapidement compte de son pouvoir charismatique et de l’influence qu’il a sur les autres. Il devient révérend et développe un certain sens de l'altruisme qui le rend populaire auprès des minorités raciales. Après avoir "rencontré Dieu dans le train" (?), le monsieur fonde sa propre église qui devient en 1955 "le Temple du Peuple". Dégoûté par la discrimination, son "église" s'ouvre à toutes les ethnicités, ce qui pour l'époque est proprement révolutionnaire. Blancs, noirs, asiatiques, tout le monde se retrouve pour communier dans la joie. Jim Jones et sa femme sont d'ailleurs le premier couple américain blanc à avoir adopter un enfant noir! A priori, cet homme est d'une bonté sans faille et ses actions sont des plus louables. Avec son look de rock-star du prêche et ses ray-ban sur le nez, il sermonne à travers le pays et parvient à rameuter des fidèles de tous les états. Il réalise des miracles devant le yeux naïfs (une dame paralysée se lève et se tape un sprint, une aveugle jette ses lunettes et voit,...) et exploite la crédulité des gens qui remplissent généreusement les caisses du Temple tout en étant forcé à bosser pour la communauté nuit et jour – mais celle-ci offre un système sociale exemplaire répondant aux besoins de tous. Les gens ne dormant que deux ou trois heures par jour se trouvent si fatigués qu'ils n'ont plus aucun pouvoir de discernement et par conséquent, acceptent leur autarcie sans réfléchir aux propos de plus en plus délirants de leur gourou.
C'est là que les témoignages commencent à devenir troublants. Jones a des problèmes de boisson et de drogue, ce qui le rend passablement paranoïaque. Il a aussi une tendance homosexuelle que certains fidèles masculins ont visiblement senti passer. Il tient des propos de plus en plus blasphématoires, jette une Bible devant tout le monde et constate: "est-ce que je me retrouve foudroyé?". Sa provocation et son charisme le place aux yeux de certains comme un demi-Dieu et il le sait. Jones commence même à se faire un nom auprès des personnes haut placées de la sphère politique et devient donc quelqu'un de redoutablement influent.
C'est quand des membres des familles de certains fidèles commencent à manifester leur mécontentement que Jones rapatrie tout le monde à Jonestown, une ville qu'il a faite construire au beau milieu de la jungle guyanaise. Au départ, tout le monde semble y vivre dans une communion parfaite. C'est le paradis sur Terre. A la différence que des haut-parleurs diffusent des discours de Jones en permanence et que personne n’est autorisé à sortir. Plus le temps passe, plus les propos du gourou se font incohérents. La drogue rongeant peu à peu son cerveau en a fait un être névrosé, méfiant et cruel.
Les témoignages de certains survivants qui ont perdu plusieurs membres de leur famille dans le drame qui suivit, ainsi que des témoignages du fils adoptif de Jones, semblent au départ admiratifs. Mais il est évident que l'expérience vécue il y a bientôt 30 ans pèse encore terriblement sur leurs épaules et plus le documentaire progresse, plus le malaise se fait sentir. Et si tout ceci est très intéressant, voire fascinant, le clou du film se situe lors du dernier quart d'heure. Des images rarement voire jamais montrées auparavant nous sont révélées. Il s'agit de ce qu'a filmé un journaliste parti à Jonestown la veille du drame. Il accompagnait un sénateur qui désirait avoir le coeur net quant à la situation dans laquelle vivaient les citoyens américains du Temple du Peuple, la réputation de celui-ci étant de plus en plus scabreuse. Sur ces images, on peut voir l'accueil chaleureux des habitants de Jonestown suivit d'une fête joviale à laquelle tout le monde prend part, on voit une petite ville autogérée peuplée de familles nombreuses et des enfants courir en riant. Le lendemain, le sénateur manifeste une certaine satisfaction jusqu'au moment où il reçoit discrètement un billet sur lequel est écrit "Nous sommes prisonniers, sortez nous de là". Puis un deuxième…. Puis un troisième…. Il en fait part à Jones qui prétend que les gens mentent. Pour prouver sa bonne foi, il propose au sénateur de partir avec ceux qui le désirent. Une petite poignée décide de retourner au pays sous le regard sévère d’un gourou visiblement touché là où ça fait le plus mal. La caméra du journaliste tourne, nous pouvons voire leur arrivée à l’aérodrome. Leur véhicule s’arrête prêt de l’avion. La petite équipe s’apprête à monter à bord et c’est alors qu’arrive un camion duquel surgissent des hommes armés qui font feu. Le sénateur est mortellement touché, le cameraman aussi. Sa caméra tombe et continue à filmer la scènes, certes floues, mais effroyables. Pendant ce temps, Jones parvient à convaincre ses fidèles de se tuer au cyanure. Les parents empoisonnent leurs enfants avant de se donner la mort, les réticents sont exécutés d’une balle dans la tête…. Quant au corps de Jones, il est retrouvé lui aussi une balle dans la tête, Jones ayant préféré une mort instantanée plutôt que de connaître les brèves douleurs dues au poison. Horrible. Des photos d’enfants en bas âge nous sont dévoilées, d’autres rappelant les amoncellements de corps de la deuxième guerre mondiale sont également montrées, et on réalise alors l’ampleur du drame, un gâchis humain édifiant, une abomination révoltante.
La macabre histoire de Jim Jones a déjà été adaptée au cinéma ou pour la télévision. On se souvient surtout du scabreux et opportuniste GUYANA: LA SECTE DE L’ENFER dans lequel un certain révérend James Johnston menait ses fidèles à la mort. J’ignorais alors à quel point les événements retranscrit dans cette pelloche douteuse étaient finalement proches de la réalité – ce qui n’empêcha pas Cardonna Jr. d’en rajouter une couche quant au tempérament psychotique du monsieur. Toujours est-il que JONESTOWN est un document marquant qui devrait presque être diffusé dans les écoles, cela freinerait sans aucun doute les adhésions toujours plus nombreuses aux sectes à travers le monde.

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Kerozene

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MessageSujet: Re: JONESTOWN: THE LIFE AND DEATH OF PEOPLES TEMPLE - Stanley Ne   JONESTOWN: THE LIFE AND DEATH OF PEOPLES TEMPLE - Stanley Ne EmptyDim 16 Sep - 3:47

Mario, j'en profite pour corriger mon texte sur GUYANA, si tu pouvais le remplacer (page Mexique), ce serait sympa:





En 1978, le révérend Jim Jones conduisit à la mort plus de 900 fidèles, provoquant ainsi le suicide collectif le plus tristement mémorable de l'histoire moderne. C'est le récit de ce dangereux illuminé que René Cardona Jr. retranscrit ici dans ce qui s'avère être au final plus un film d'exploitation opportuniste douteux qu'une étude sociologique du phénomène des sectes et de leurs conséquences. Probablement pour "le bien" des survivants, le révérend est ici renommé James Johnson.

Le Révérend Johnson (Stuart Whitman), prêchant sa bonne parole dans son église en portant une paire de Ray-Ban, invite ses fidèles à le suivre en Guyane, gouvernement marxiste correspondant à son idéologie juste et chrétienne auquel il a acheté un terrain grâce aux dons de ses fidèles. Sur ledit terrain, il fonde Johnsonville, une société qui se subvient à elle-même. Les membres de la communauté s'occupent des récoltes alors qu'un enregistrement s'évertue à leur apprend le Russe, les enfants suivent une éducation stricte et rigoureuse, le sexe est interdit avant une union reconnue par le révérend lui-même, etc... Évidemment, l'amour chrétien pré-marital, au sens physique du terme, est un privilège que se réserve principalement ce filou de Jonhson. Et Cardona Jr. de nous dresser une série de scènes décrivant les déviances du prédicateur charismatique : Johnson puni des enfants avec le consentement de leurs parents en les ligotant puis en les plongeant dans l'eau, il enduit leur corps de serpents avant des les enfermer dans une grange, nus comme des vers. Le lendemain, les pauvres gosses rampent à ses pieds, les fesses à l'air et Johnson leur dit : " Je vous pardonne car je vous aime. Et je vais même faire plus pour vous le prouver. " (sic). Lorsque Johnson découvre un jeune couple folâtrer dans les hautes herbes, il impose à la fille de se faire culbuter devant tous les fidèles par le gros black de service. A cet instant, il pose une main accusatrice sur l'épaule du compagnon de la fille en lui disant que son tour viendra... Manipulations, lavages de cerveaux et punitions corporelles viennent à bout de quelques individus qui tenteront vainement de s'évader avant de périr sous les balles des gardes armés de Johnson. C'est alors qu'arrive un groupe d'américains composé d'un sénateur et de son équipe ainsi que de quelques journalistes (le groupe compte Gene Barry, John Ireland et Joseph Cotten, qui ne semblent pas y croire un instant) bien décidés à mettre à jour les odieuses pratiques de la secte de Johnson...

Si nos têtes d'affiche de has been désœuvrés ne semblent guère croire en cette entreprise, il en est définitivement de même pour le spectateur. Difficile en effet de plonger dans cette histoire certes sordide mais terriblement male foutue. Cardona Jr. Aurait mieux d'aborder son sujet de manière purement sociologique et montrer plus efficacement les pratiques de manipulations du révérend mégalo, ou alors - et ça aurait sans doute été plus approprié vu le relatif talent du réalisateur - plonger dans l'exploitation la plus pure en nous offrant une palette plus généreuse et plus graphique de sévices divers et de sexe déviant. La version américaine (distribuée par Universal) est paraît-il accompagnée d'une voix off appartenant à un survivant du suicide final, narrant les événements au cas où on aurait du mal à comprendre ce qu'il se passe sous nos yeux... Voilà qui est limite insultant...
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Mario aka blanc citron
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MessageSujet: Re: JONESTOWN: THE LIFE AND DEATH OF PEOPLES TEMPLE - Stanley Ne   JONESTOWN: THE LIFE AND DEATH OF PEOPLES TEMPLE - Stanley Ne EmptyDim 16 Sep - 9:04

texte sur Guyana changé sur la page du Mexique.

Je me rappelle vaguement les détails mentionnés à l'époque sur l'affaire, un drame qui se reproduit trop souvent, à plus petite échelle. Excellent texte, merci.

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