LA SEXORCISTA (SATANICO PANDEMONIUM) de Gilberto Martinez Solares - Mexique 1973 - 87 mn Avec la belle Cecilia Pezet....
Pour sœur Maria, frêle et fragile jeune fille avide de pureté et appréciée de tous, le calvaire débute par un après-midi ensoleillé, lors d’une promenade champêtre qui l'amène à croiser le chemin d’un homme nu, surgit de nulle part. Cette vision mystérieuse va la bouleverser bien malgré elle et va n’avoir de cesse de la tourmenter, dès son retour au couvent. Tandis qu’elle devient de plus en plus blasphématrice et violente, elle réalise qu’elle a été choisie par Satan lui-même pour entraîner les nonnes en Enfer ! De sa passion pour le Christ, elle va peu à peu devenir esclave impuissante et consentante de Lucifer. Elle découvre les plaisirs du sexe et devient par la même occasion une meurtrière guidée par l’esprit de son mentor. Au fur et à mesure que sa raison vacille, au rythme de visions et d’évènements étranges, ses actes vont être de plus en plus fous…
Si ce métrage fait sans doute partie des premiers films de "Nunsploitation" (l'exploitation sado-sexuelle de pauvres nonnes enfermées dans des couvents pour résumer), il n’en est pas moins à découvrir de toute urgence. Ses atoûts indéniables ? Son style très visuel, son ambiance très particulière et la maîtrise cinématographique incontestable de son réalisateur, le très prolifique Gilberto Martinez Solares.
Qui dit nunsploitation, garanti aux spectateurs des scènes de nudités totales voire gratuites, des scènes de flagellations et autres sévices corporels, des scènes blasphèmatoires à foison .....et ici, « Dieu » sait si l’on est servi en la matière!
Certaines scènes demeurent encore aujourd’hui très choquantes, comme celle ou Soeur Maria tente de violer un enfant avant de le trucider à l’arme blanche, parcequ'il se refuse à elle… Solares qui ne cesse de jouer avec une certaine imagerie du christianisme n’hésite pas à s’engager en laissant supposer que ce microcosme est déja gangréné de l’intérieur, par trop de privations voire d’avilissements. Le personnage de la Mére Supérieure, agissant en véritable despote, maltraitant les deux seules nones de couleurs du couvent en est la plus flagrande démonstration.
LA SEXORCISTA est une oeuvre à part réalisée avec brio, qui sait éviter le piège souvent aisé de la vulgarité la plus gratuite, et que l'on ne peut que vivement recommander...