Kerozene
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| Sujet: ISLAND OF FIRE - Yin-Ping Chu, 1990, Hong-Kong/Taiwan Dim 28 Jan - 17:13 | |
| aka: ISLAND ON FIRE; aka: JACKIE CHAN IS THE PRISONER; aka: THE BURNING ISLAND; aka: WHEN DRAGONS MEET; aka: HUO SHAO DAO Wei Wang (Tony Leung Ka-Fai) est de retour de mission et passe une soirée tranquille en compagnie de sa future belle famille dont le père n'est autre que l'un des chefs de la police. Le dîner se déroule à merveille et quand vient l'heure de rentrer sa petite amie l'accompagne à la voiture. A cet instant, un homme approche de la maison, sonne à la porte puis abat froidement le beau-père de Wang. Ce dernier a tout juste le temps de lui tirer dessus et de lui faire perdre un doigt avant que le tueur ne se précipite vers sa voiture qui lui explose à la gueule. L'empreinte du doigt récupéré révèle que l'assassin est un condamné à mort exécuté il y a trois mois. Voila une bien étrange affaire… Wang, assoiffé de vengeance, s'arrange alors pour se faire incarcéré dans le but de mener son enquête depuis l'intérieur de la prison. Là, il fait face à un univers brutal et cruel dirigé par des matons sadiques, et atterrit en plein coeur d'un nid de rebuts sanguinaires que seul le caïd tatoué Kui (Jimmy Wang Yu) parvient à maîtriser. Pour aider le réalisateur Yin-Ping Chu alors en difficulté financière, Wang Yu demande à quelques potes redevables de venir faire les guest-stars dans un film vite torché censé générer rapidement plein de pépettes pour sortir Chu de sa débâcle. Outre Wang Yu et Tony Leung Ka-Fai, le haut de l'affiche annonce également Sammo Hung et Jackie Chan. Du casting quatre étoiles donc pour une série B opportuniste et solidement burnée. Jackie Chan y trouve l'un de ses rares rôles sérieux en incarnant un champion de billard emprisonné pour un meurtre qu'il n'a pas commis et qui sera la cible de détenus revanchards alors que Sammo Hung joue le pleutre rondouillard qui s’évade à plusieurs reprises pour pouvoir voir son fils. Des stars donc, mais que les fans de Chan et Hung calment leur joie, ils ne sont pas ici les personnages principaux et ne font que très rarement la démonstration de leurs talents d’artistes martiaux. Le film, dont l’île du titre reste bien mystérieuse puisqu’il n’en est jamais fait allusion et que la majorité du métrage se déroule en milieu carcéral, s’avère finalement bien solide grâce à une intrigue intéressante malgré la faible épaisseur du sujet et des scènes d’une violence franche tapant sèchement dans les gencives. En revanche la narration s’avère totalement speed ; le rythme pas désagréable pour autant puisqu’il nous permet d’aller directement l’essentiel sans passer par des introductions superflues. Mais le fait est que la version que j’ai vue, à savoir la version hongkongaise, dure tout de même 30 minutes de moins que la taiwanaise, ce qui explique les raccords hâtifs et les ellipses à répétition. 30 minutes qui doivent certainement apporter un développement des personnages plus étoffé et sans doute quelques scènes brutales en plus. A noter que le doublage anglophone est à éviter par-dessus tout puisque le sens des dialogues change du tout au tout, faisant passer les protagonistes du film pour de gros débiles congénitaux et transformant le tout en une vaste connerie – ce qu’il n’est définitivement pas. | |
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