Kerozene
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| Sujet: LES SIX EPREUVES DE LA MORT - Lee Tso Nam, Joseph Velasco Ven 10 Nov - 16:39 | |
| LES SIX EPREUVES DE LA MORT - Lee Tso Nam, Joseph Velasco, 1978, Hong Kong / Philippines. Avec Bruce Le, Lee Hoi San, Bolo Yeung, James Nam Gung Fan. Aka: LES 6 EPREUVES DE LA MORT; LES EPREUVES DE LA MORT; ENTER THE GAME OF DEATH; THE KING OF KUNG FU. De méchants japonais et de vilains allemands souhaitent mettre leurs sales mains sur des documents pouvant compromettre l'avenir du pays chinois tout entier. Ces précieux documents se trouvent en haut d'une tour de six étages, chaque étage abritant un combattant hors pair à qui il faut bien sûr péter les dents pour pouvoir accéder au suivant. Les services secrets nationaux demandent alors à Wang (Bruce Le) de leur donner un coup de main après qu'ils l'aient découvert en plein one man show sur un ring. A la surprise générale, Wang refuse l'offre sans réelle raison jusqu'au jour où sa soeur se fait violer puis assassiner par le méchant chef nippon. Wang enfile alors son pyjama jaune à bande noire et s'en va gravir la fameuse tour.... La majorité de la carière de Bruce Le a été guidée - on s'en doute – par le clonage éhonté de la méga-star Bruce Lee. Outre son jeu et son style de combat qui ne font qu'imiter son modèle, le scénario des SIX EPREUVES DE LA MORT rappelle inévitablement celui du JEU DE LA MORT; et histoire d'en rajouter une couche, le titre anglophone ENTER THE GAME OF DEATH n’hésite pas à ajouter à cette imitation une référence à OPERATION DRAGON... Dès le générique, notre ancien figurant pour la Shaw Bothers démontre sur fond rouge à quel point il est bon dans l'explosion de jarres suspendues au ralenti. Vêtu d'un survêtement jaune à rayure noire, sautillant élastiquement pour frapper sèchement et prenant la pose figée après chaque coup, cette introduction annonce en grandes pompes les intentions du produit de profiter sans scrupule aucun de la gloire encore rentable du Petit Dragon. Sur une bande sonore repiquée à diverses grosses productions (OPERATION DRAGON justement, L'HOMME AU PISTOLET D'OR, ...), Bruce Le a au moins la décence d'assurer en force de frappe quand il s'agit d'exploser du bad guy. Si son jeu s'évertue à copier au rictus près celui de son illustre prédécesseur (attitude arrogante, pouce frottant latéralement le nez, petits cris stridents, muscles bandés, etc...), il faut bien admettre qu'il le fait avec un enthousiasme tel que ça en devient très vite communicatif - à tel point qu'on en vient même à pardonner les intentions purement mercantiles et totalement irrespectueuses d'un tel projet! Après avoir écrasé la masse musculaire Bolo Yeung sur un ring, Bruce Le commence l'ascension de la fameuse tour. Moment quasi anthologique du pures bastons parfois très brutales, on retient en particulier le combat contre un expert en nunchaku s'entraînant à éteindre des bougies avec son arme, mais surtout le face à face avec un maître en technique du serpent n'hésitant pas à se servir de ces reptiles comme nunchaku! Voyant qu'il ne peut pas faire face à la fureur meurtrière de notre héros, le maître décapite un reptile à pleines dents et tente comme il le peu d'asperger Bruce Le avec le sang apparemment redoutable de la pauvre bestiole dont la pression artérielle semble avoir dépassé les normes jusqu'à un niveau carrément déraisonnable! Une fois hors de sa tour, Le fera encore face à une horde de combattants occidentaux (vendus comme étant les "Karatékas USA" sur la première édition vidéo en France), dont deux pseudos Jim Kelly aux mouvements ultra rapides, et un clone de Kareem Abdul-Jabbar totalement bidon qui ne tiendra pas 20 secondes devant les assauts sèchement menés par son adversaire. LES SIX EPREUVES DE LA MORT est sans doute ce qui s'est fait de plus poussif au niveau du piratage de l'image de Bruce Lee mais il n'en est pas moins un film hautement psychotronique et jouissif, complètement fou et ne laissant au spectateur que très peu de temps de répit au long de ses 80 minutes, puisqu’un minimum de 60 sont consacrées à des scènes de bastons bien violentes et plutôt joliment chorégraphiées et magnifiées par des ralentis purement gratuits nous permettant de profiter pleinement de la destruction du mobilier. | |
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