SALEM'S LOT - Gary Dauberman avec Lewis Pullman, Mackenzie Leigh, Alfre Woodard, John Benjamin Hickey, Bill Camp, William Sadler, Pilou Asbaek, États-Unis, 2024, 113 minutes.
J'ai sûrement déjà vu au moins une des autres adaptations de ce roman de Stephen King (sûrement celle de Tobe Hooper qui date de '79, en fait) mais je n'en conserve aucun souvenir.
J'ai aussi probablement lu le roman que j'étais ado, dans ma grande dévoration de toutes les oeuvres du maestro du Maine. Après toutes ces années, il ne m'en reste que de minces bribes.
Et pourtant, plonger dans la nouvelle mouture, qui traînait dans le purgatoire d'Hollywood depuis 2022 et qui vient d'apparaître sur HBO Max hier, c'est un peu comme de revenir dans la ville de son enfance après une longue absence.
Ben Mears (Lewis Pullman) est un auteur à succès qui revient à Salem's Lot en quête d'inspiration pour son prochain livre. Il y rencontre Susan (Mackenzie Leigh), une jeune secrétaire qui lui tombe dans l'oeil. Le flirt léger ne durera pas, car il se passe des choses étranges en ville, et des gens disparaissent...
À l'origine, le film durait près de 3h, mais il a été remonté plusieurs fois et c'est une version anémique qu'on peut voir de nos jours. Je suis d'accord avec certaines critiques qui trouvent le rythme du récit trop rapide, ce qui a l'effet un peu désolant de ne pas approfondir la psychologie des personnages, mais outre ce petit défaut, je me suis beaucoup amusé. Même superficiels, les protagonistes ont ce charme suranné de la Nouvelle-Angleterre que sait si bien synthétiser King, et le plaisir de se retrouver plongé dans la dynamique de la vie sociale d'une petite bourgade du Maine, à la fin des années '70, est total.
J'ai eu beaucoup de plaisir pendant mon visionnement, en grande partie à cause des éléments nostalgiques qui sont omniprésents dans le film, mais aussi parce que ça demeure, malgré quelques petits défauts et incohérences, un film d'épouvante bien ficelé qui nous tient en haleine du début à la fin.