THE RED QUEEN KILLS SEVEN TIMES - Emilio P. Miraglia avec Barbara Bouchet, Sybil Danning, Ugo Pagliai, Marina Malfatti, Marino Masé, Pia Giancaro, Carla Mancini, Italie, 98 minutes.
La bonne nouvelle pour les amateurs de giallo, c'est que même quand on en a vu pas mal, il nous en reste toujours quelques-uns à découvrir.
L'action de celui-ci se situe dans un château de la campagne allemande, où une malédiction centenaire raconte qu'une soeur damnée revient tous les cent ans pour tuer sept personnes. Kitty Wildenbrück (Barbara Bouchet) est une descendante de la reine rouge, et travaille pour une compagnie de vêtements haut de gamme comme photographe. Elle fréquente son supérieur, Martin Hoffmann (Ugo Pagliai), un homme qui semble avoir pas mal pigé parmi les employées féminines de l'entreprise pour peupler son lit et sur qui les soupçons se portent immédiatement quand elles commencent à être assassinées par une mystérieuse femme vêtue d'une longue cape rouge.
L'habileté de Miraglia (qui a aussi signé, entre autres, "The Night Evelyn Came Out of the Grave" l'année précédente) est de mélanger les lieux classiques (un château de campagne avec des éléments gothiques) avec le glamour habituel des gialli et des scènes plus urbaines.
L'intrigue est tellement alambiquée qu'elle nous tient sur nos gardes jusqu'à la toute fin, où l'on découvre évidemment que la motivation pour les meurtres est carrément tirée par les cheveux.
Les scènes d'assassinat sont variées, souvent brutales, et toujours réjouissantes. On y retrouve entre autres Sybil Danning, actrice américaine qui a fini par voir le film seulement en 2016. Elle apparaît dans une scène où, pour séduire Martin, elle lui déclare le plus sérieusement du monde: "Même la police sait que je suis une incroyable nymphomane."
Le tout est agrémenté d'une trame sonore mélancolique et propulsive signée par Bruno Nicolai, qui reprend même la bassline utilisée dans le générique d'Une vierge chez les morts-vivants (1973), de Jess Franco.