THE GALLOWS - Chris Lofing et Travis Cluff avec Reese Mishler, Pfeifer Brown, Ryan Shoos et Cassidy Gifford, 2015, États Unis, 81 min.
20 ans après un terrible accident dans une pièce de théâtre qui a causé la vie d'un jeune homme de 16 ans, des élèves de la même école décide de refaire la pièce dans le but d'honorer l'événement. L'acteur principal qui est convaincu qu'il va s'humilier sur scène, décide de rentrer en douce dans l'école avec ses potes pour détruire les décors et empêcher la pièce d'arriver. Sauf que voilà, quelqu'un ou quelque chose les enferme dans l'école et le cauchemar commence.
THE GALLOWS est un des plus surprenant succès de l'année 2015. Avec un budget d'à peine 100, 000$, le film a réussi étonnament à faire en salles plusieurs millions autour du monde et ce, malgré un marketing dérisoire et des acteurs complètement inconnus. Surfant sur la vague fatiguée des films Cam-Corner, THE GALLOWS est tout simplement un film faible, qui tente définitivement de s'inscrire dans le genre en grande pompe avec quelques bonnes idées, mais qui s'avère au final un film à voir simplement pour ceux qui aiment ce genre de production fauchée. Le pire dans tout ça, c'est que l'idée d'un Cam-Horror dans un lieux théâtral est très bonne! Le potentiel y est, mais le rythme ici est tout à fait manquant.
Le film démarre pourtant de belle façon avec un scène d'introduction très prenante. On entre ensuite dans le monde très intéressant du théâtre et de la superstition lien à cet univers. Sauf que voilà, ça part en couilles rapidement et au contraire d'un film sur le sujet beaucoup plus réussi, STAGE FRIGHT qui est l'ainé de 30 ans de ce film, mais qui garde toujours son propos intéressant, THE GALLOWS entre de plein fouet dans un horreur de caméra à la première personne convenu au possible et avec très peu de mise en scène. Faut dire aussi que malgré toutes les apparitions surnaturelles possibles, le film n'est PAS effrayant. On voit les jump scare et les long scare arriver des mois à l'avance et ça devient sérieusement chiant.
Faut dire qu'ici on est sérieusement gâté pour les personnages détestables. Impossible de s'intéresser à aucun d'entre-eux, ils sont tous plus cons, égocentriques et idiots les uns que les autres. La palme est remporté par celui qui s'avère à tenir la caméra la majorité du temps et qui passe le premier trente minutes à faire chier tout le monde autour de lui : sa mort n'arrive pas assez vite à mon goût. Sans compter les plot holes qui sont légion. Par contre, parlons simplement du plus évident. POURQUOI UNE ÉCOLE VOUDRAIT RECRÉER UNE PIÈCE QUI A TUÉ UN ÉLÈVE 20 ANS PLUS TÔT!? C'EST COMPLÈTEMENT CON!
Les films Found Footage ne sont pas pour tout le monde. Je défend le genre depuis très longtemps, parce que ça en est un très difficile à maîtriser, car derrière ce faux sentiment de réaliste, se cache énormément de mise en scène. THE GALLOWS montre que si on fait un film de ce genre avec juste une bonne idée de départ, on déçoit beaucoup plus que l'on divertit.
THE GALLOWS est donc un film gimmick, qui ne tient que sur sa prémisse. Le potentiel d'un bon film était là, mais un scénario débile et une réalisation terne en font un film tout à fait oubliable.