Mario aka blanc citron Admin
Nombre de messages : 6045 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
| Sujet: LÉOLO Lun 29 Juil - 8:00 | |
| LÉOLO - Jean-Claude Lauzon avec Maxime Collin, Ginette Reno, Julien Guiomar, 1992, Canada/France, 107m Il y a fort longtemps, dans un quartier pauvre de Montréal, le petit Léo vit au sein d’une famille dysfonctionnelle dont les membres ne sont réunis qu'à l'occasion, le dimanche, à l'hôpital. Léo, qui se fait appeler Léolo, croyant qu'il est né d'une tomate italienne qui a engrossée sa mère, passe son temps à écrire. C'est d'ailleurs par les yeux d'un professeur qui fait les poubelles du quartier à la recherche de ses écrits que nous apprenons cette histoire. Entre son amour pour sa mère et ses soeurs, l'affection qu'il a pour son frère, la pitié pour son père et la haine de son grand-père, il tiens le coup en fantasmant sur sa jolie voisine, Bianca. Inspiré de L’avalée des avalés de Réjean Ducharme et des souvenirs d’enfance de Jean-Claude Lauzon. J'admet tout de suite que ce classique du cinéma québécois jouit d'une curieuse réputation dans sa belle province . On se rappelle plus de l'implication de Ginette Reno, chanteuse au talent grandiose qui n'a pas eu la carrière internationale qu'elle aurait dû avoir, qui interprète la mère de Léolo et dont les scènes les plus marquantes sont celles ou elle est sur le bol de toilette. La première partie du film est d'ailleurs consacrée à l'obsession familiale pour la défécation, quand on chie bien, on est en santé. Passé cet épisode anal obligatoire, le film se révèle une chronique poétique amère, sur une nostalgie d'un pays que Léolo ne connait pas, l'Italie. Les images sont belles, la musique magnifique, la mise en scène soignée. Cette famille tordue est difficile d'approche et je n'ai pas été sans penser à des films italiens, tel Les Monstres de Dino Risi. Léolo a beau détester son père, le bonhomme n'a pas l'air méchant, il adore sa mère, un complexe oedipien un peu simple. Il voue une fascination pour ses soeurs, la "Reine Rita" et la "belle Nanette", qui finissent toutes deux à l'asile pour des raisons qui sont d'une autre époque. La belle Bianca, qui arrondit ses fins de mois en faisant des faveurs au grand-père, ne se doute oprobablement pas des drames qu'elle va engendrer. Tout cela avance vers un final qu'on imagine loin d'une comédie musicale. Finalement, on comprend pourquoi, en 2005, le Times magazine l’a classé parmi les 100 meilleurs films de tous les temps. La carrière de Jean-Calude Lauzon fut écourtée par un accident d'avion alors qu'il semblait des plus heureux, en couple avec un actrice fort populaire au Québec, la rayonnante Marie-Soleil Tougas. _________________ Mario aka Blanc Citron
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