Nombre de messages : 6045 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
Sujet: The WILD WORLD OF TED V. MIKELS - 2009 Ven 12 Avr - 10:35
The WILD WORLD OF TED V. MIKELS - Kevin Sean Michaels avec Ted V. Mikels, Sean Morelli, Alexia Anastasio, Tura Satana, Shanti, Francine York, 2008, États Unis, 122m
Je l'avoue d'emblée, je n'ai toujours pas vu, au moment de regarder ce documentaire, un seul film de Ted V.Mikels. J'en ai entendu parler et sa réputation est celle d'un cinéaste indépendant aux films fauchés sans grand mérite. Ceci étant dit, voici une autre galette très intéressante pour qui s'intéresse au cinéma indépendant américain dont on parle qu'il a influencé rien de moins que la création de la télésérie Charlie's Angels ou une partie de Kill Bill. La narration de John Waters ne se prends pas trop au sérieux, tout comme le réalisateur, abondamment rencontré et généreux dans les bonus. C'est plus un bricoleur de films, sans réelles prétentions, qui n'a pas hésité à monter des campagnes de publicités extravagantes, à la William Castle. On pourra regretter que l'on aborde pas vraiment les raisons qui l'ont poussé à tout vendre, quitter ce qu'il appelait son château, pour continuer à tourner, en vidéo, car il est toujours actif au moment d'écrire ces lignes.
On a droit à plein de collaborateurs et actrices qui ont travaillé avec lui comme la jadis sulfureuse Tura Satana, pour laquelle il a écrit expressément Astro Zombies. Francine York, encore coquette, se rappelle les beaux jours du tournage de Doll Squad. D'ailleurs l'homme ne se fait pas prier pour nous parle de son "château" dans lequel il abritait jusqu'à une douzaine de jeunes femmes, du code qu'elles devaient suivre et de l'apprentissage du métier qu'il leur inculquait. On pousse l'audace jusqu'à nous montrer comment Mikels arrive à tourner une scène avec la technique du "montage dans la caméra" avec des arrêts incessants pour changer d'angle. Le résultat est on ne peut plus rigolo et loin de l'époque ou il avait tout le matériel pour travailler chez lui en 35mm, son et image, banque d'effets sonores en main. C'est un des derniers de l'époque toujours vivant et actif et si le label Alpha New Cinema a édité le dvd, c'est probablement entre autre pour assurer plus de visibilité à leurs sortie du catalogue et des nouveautés de l'homme jovial. Car Ted V. Mikels n'a aucune rancoeur ou regret en regardant en arrière sa carrière atypique pour Hollywood, mais semblable à tant de noms plus méconnus de l'époque. C'est donc un pan d'histoire du cinéma d'exploitation auquel nous invite ce documentaire fort intérssant. Reste à voir si je vais enfin me risquer à regarder ses films, mais ça, c'est une autre histoire...