Mathieu Lemée
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| Sujet: THE LAST HARD MEN - 1976 - Andrew V. McLaglen Sam 29 Déc - 16:11 | |
| THE LAST HARD MEN aka La Loi de la Haine - États-Unis - 98 minutes. Réal.: Andrew V. McLaglen Int.: Charlton Heston, James Coburn, Barbara Hershey, Michael Parks, Larry Wilcox, Jorge Rivero, Thalmus Rasulala, Morgan Paull, Robert Donner. Nous sommes en 1909. Se considérant condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, le métis Zach Provo s’évade du pénitencier où il purgeait sa peine en compagnie de quelques prisonniers. Maintenant libre, Provo n’a plus qu’un but : se venger de Sam Burgade, l’homme qui l’a capturé et qui a tué sa femme. Ayant pris sa retraite du métier de ranger en Arizona, Burgade apprend l’évasion de Provo et tente de lui tendre un piège avec l’aide du shérif, en l’appâtant avec un convoi bancaire. Le piège échoue cependant, car Provo n'est pas intéressé par l'argent. Pour forcer Burgade à le poursuivre, il kidnappe sa fille Susan. L’ancien homme de loi réussit à convaincre quelques hommes de l’accompagner, incluant son futur gendre, pour libérer sa fille des mains de Provo. Après une longue chasse à l'homme au sein d’une nature sauvage, Burgade et Provo se livreront un ultime duel à mort, liés qu’ils sont par une haine tenace. Généralement considéré comme un émule de John Ford, mais avec un style moins inventif et raffiné dans sa manière classique de faire des westerns, le réalisateur Andrew V. McLaglen étonne grandement ici en faisant un virage à 180 degrés avec ce western crépusculaire, qui n’est pas sans rappeler l’œuvre de Sam Peckinpah. Avec le déclin du genre depuis le début des années 70, on aurait d’ailleurs souhaité ardemment que Sam Peckinpah dirige ce film, tellement le sujet et les personnages lui vont comme un gant et correspondent à son univers pessimiste bien personnel. Pourtant, si McLaglen n’est pas un réalisateur aussi ambitieux, il fait ici de l’excellent boulot et se montre tout aussi à l’aise dans le western crépusculaire, malgré le fait qu’il ait pris le risque de quitter sa zone de confort dans sa façon de l’aborder. Ce choix esthétique peut paraître sous un certain angle opportuniste, commercial ou peu original; cela n’enlève rien à la solidité technique de la mise en scène et la conduite fluide de la narration. Sans atteindre le niveau cathartique qui a fait la marque des meilleures œuvres dont elle s'inspire, la violence dépeinte dans THE LAST HARD MEN demeure à la fois crûe et illustrée sans concessions grâce à quelques scènes fortes bien construites, et l’emploi habile du ralenti lors des affrontements. Cette poursuite implacable se déroule comme il se doit au sein d’une nature sauvage en décomposition, décor qui contraste très bien avec l’arrivée du progrès industriel dans les villes de l’Ouest, présentée au tout début du film. La photographie et le montage rendent d'ailleurs très bien justice à ce contexte géographique et historique de l'Ouest américain du début du XXe siècle. Charlton Heston et James Coburn se révèlent de bons choix pour incarner les deux rivaux dans une lutte mortelle à finir. Mais Barbara Hershey est celle qui se démarque par son interprétation nuancée sur le plan psychologique de la fille kidnappée du ranger. THE LAST HARD MEN existe en DVD, édité sous l'étiquette de la compagnie Shout Factory en programme double avec SKY RIDERS. | |
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