APRIL FOOL'S DAY - Fred Walton, 1986, USA

aka: WEEK-END DE TERREUR

Le week-end du premier avril, une bande de joyeux déconneurs universitaires se rend sur l'île privée de leur copine Muffy St John afin de faire la fête comme des cochons, boire comme des trous et s'envoyer en l'air. Autrement dit, rien de neuf sous le soleil du slasher... Nos rigolos s'amusent bêtement sur le ferry qui les conduit chez la brave Muffy, mais - jeux de mains, jeux de vilains - l'un d'eux se prend un couteau dans le ventre et tombe à l'eau. Grosse panique, les filles hurlent, les garçons se jettent à l'eau, et poisson d'avril, ce n'était qu'une blague. Tout le monde est soulagé sauf que le seul à être resté dans l'eau se fait éclater la tête par le ferry. Défiguré, l'œil pendouillant sur la joue, il est immédiatement récupéré par le pilote qui saute dans un hors-bord afin de le conduire à l'hôpital. Si ses amis sont perturbés pendant les quinze minutes qui suivent, il leur suffit de penser bière et cul pour l'oublier et penser à eux tout en faisant des blagues de mauvais goût. Les fausses morts vont alors se succéder alors que de vrais meurtres vont peu à peu parasiter la fête.
Pour la Paramount, Frank Mancuso Jr., alors producteur des séquelles de "Friday the 13th", embauche Fred Walton pour une variation légère du slasher, genre que le réalisateur a gentiment contribué à lancer avec son sympathique "When a Stranger Calls" en 1979. Le résultat est plutôt soft en terme de violence comparé aux autres titres de l'époque, mais n'est pas déplaisant du fait d'une mise en scène plutôt solide soutenue par une jolie photo en scope signée Charles Minsky ("Pretty Woman") et un score de Charles Bernstein ("A Nightmare on Elm Street") qui donnent au film une tenue autrement plus classe que la majorité des ersatz de Jason et Michael Myers de l'époque. "April Fool's Day" n'est pas un chef d'oeuvre, ni même un classique du genre, mais saura satisfaire les amateurs de bandes horrifiques 80's.

Jeune et gosse à défaut d'être poilu, j'ai déjà été. Et à cette époque, je visitais le club vidéo local hebdomadairement avec mon père et, encore une fois, à défaut d'avoir la moindre influence dans ses choix, j'adorais me loger dans la section HORREUR (tout juste en face des portes battantes qui un jour inopinément allaient me permettre de faire mes premiers pas, parmi mes rares, dans la section PORNO) et, pour mettre rapidement fin à l'anecdote (pas que je crois vous emmerder mais, de mon côté, je crois que j'y arrive plus rapidement que prévu...), je me rappelle avoir souvent jeté mes yeux sur la VHS poussiéreuse de ce Week-End de Terreur et je dois avouer m'être toujours imaginé un film bien crasseux et gore. On était à la fin des années 1980 mais la vidéocassette y était toujours là une dizaine d'années plus tard, quand j'ai décidé de louer le second Evil Dead, que je n'avais jamais vu à cette époque. Puis, un jour, ne pouvant plus survivre à la compétition du Superclub Vidéotron qui s'était implanté dans la ville quelques années plus tôt, le club vidéo - qui s'appelait Télé Jeux Vidéo, chose que je n'avais guère mentionné parce que je ne savais pas que j'allais éventuellement le mentionner - a mis la clé dans la porte. C'est aujourd'hui un salon de thés. Ou un petit magasin de meubles. Je ne sais plus. Ça m'est égal. Puisque des années plus tard, j'ai fini par louer ce Week-End de Terreur. Au Club Vidéo Beaubien. En DVD. Probablement un barebone DVD. Ce que méritait bien ce film. Pour qui s'en souvient, j'ai fait référence à la VHS poussiéreuse et à tout cet imaginaire du crasseux et du violent que la pochette provoquait dans mes pensées et oh boy, qu'est-ce que je me suis fait chier. Est-ce qu'il y a une seule scène de cul pour pimenter quoi que ce soit dans ce film ? Je ne m'en souviens même plus. Je me rappelle de la finale à la Scooby-Doo qui n'était pas sans rappeler celle de la nouvelle série des années 80 Alfred Hitchcock Presents...

Merci Kérozène et Long Live au Club des Monstres.