THE WARRIOR'S WAY - Sngmoo Lee, 2010, Nouvelle-Zélande

Yang (Dong-gun Jang, "2009: Lost Memories") est le plus grand sabreur du monde. Il découpe ses ennemis comme je me brosse les dents: machinalement, quotidiennement, sans réfléchir. Sa mission: faire disparaître les membres du clan adverse. Seulement voilà, même s'il ne sourit jamais, même si rigoler c'est pas son truc, Yang n'est pas un monstre. Yang, au fond, c'est un mec bien, avec un cœur grand comme ça. Et quand le clan ennemi ne se réduit plus qu'à un nourrisson, et bien son cœur lui empêche d'en faire de la chair à pâté. Craignant les représailles de son maître, Yang se fait la malle, son sabre dans une main, le bébé dans l'autre, et va se perdre.... au cœur du désert américain, dans un petit village de forains régulièrement maltraité par ce salaud de Ronald (Geoffrey Rush) et sa bande de criminels échappés d'un ersatz italien de "Mad Max". Faisant profil bas, Yang reprend la blanchisserie locale, se laissant insulter par les jeunes aux tendances racistes, mais aussi séduire par la rousse Lynne (Kate Bosworth).
L'idée de mélanger le film de sabre à l'univers du western peut séduire, malheureusement, le réalisateur Sngmoo Lee semble plus intéressé à faire joujou avec son fond vert et des effets de style de frimeurs plutôt que de saisir et d'exploiter au mieux ce que ces deux genres ont à offrir. Avec son désert de toc, ses décors en mousse et son fond vert au rendu de manga, il réussit à écraser des lieux perdus au milieu de nulle part entre les quatre murs d'un studio bien trop présent pour servir le film. On y étouffe un peu. Pourtant, ce village pourri peuplé de clowns, de jongleurs et d'une femme à barbe et au milieu duquel se dresse une grande roue inachevée a quelque chose d'aussi excitant que décalé et on a envie de s'y trouver bien. Tout cela est trop factice, trop artificiel, tout comme cette romance entre le héros et l'héroïne, et le jeu de Kate Bosworth pas crédible une seconde en femme téméraire. Reste un Geoffrey Rush sympa mais cabotin dans le rôle du vilain au visage défiguré dissimulé derrière un masque de cuir, ses sbires aux allures de rockeurs avant l'heure et quelques scènes de baston entre cow-boys et ninjas où les revolvers se frottent aux lames d'acier dans des gerbes d'hémoglobine de synthèse forcément moches. Un spectacle de poseur ni beau, ni réjouissant.

Il pue l'arnaque celui la, avec ces vieux decors tout moches et sa production design desastreuse et son bien sur magnifique "par les producteurs du seigneur des anneaux " en grosse lettre rouge sur la boite, on attend qu'il se passe quelque chose de beau, de touchant ou de drole, voir meme de debile pour qu'au moins on puisse se marrer, mais non, c'est mou du zob et pas excitant un instant, illisible et incomprehensible comme un film qui aurait ete fait par un dyslexique de la camera... une veritable honte.

Je comprends alors pourquoi le DVD est vendu à rabais dans les magasins de Montréal au Québec. Je vais vite détourner le regard si je le recroise.

Mathieu Lemée a écrit:

Je comprends alors pourquoi le DVD est vendu à rabais dans les magasins de Montréal au Québec. Je vais vite détourner le regard si je le recroise.

Mais non Mathieu, avec les doublages du quebec pour le coup ca doit etre hallucinatoire!

Tous les films diffusés au Québec ne sont pas tous doublés au Québec, à cause de la faiblesse de nos politiciens. Cela dépend donc du distributeur. Ceci dit, pour nous, c'est souvent le doublage de France qui est hallucinatoire en comparaison au nôtre qui est sous-estimé par sa qualité. Un bon exemple à ce sujet est le film DIE HARD WITH A VENGEANCE. J'ai pu écouter les deux doublages et franchement, j'ai halluciné bien plus de rire avec le doublage français, qui tuait donc le suspense, que celui du Québec très bien fait, et Dieu sait que par mon père français, j'ai la chance d'avoir de l'aisance dans plusieurs façons d'exprimer la langue française. Je connais même des Français qui apprécient notre doublage à sa juste valeur. Nos acteurs pour le doublage sont vraiment excellents et en plus, ils continuent de s'améliorer.

Mathieu Lemée a écrit:

Tous les films diffusés au Québec ne sont pas tous doublés au Québec, à cause de la faiblesse de nos politiciens. Cela dépend donc du distributeur. Ceci dit, pour nous, c'est souvent le doublage de France qui est hallucinatoire en comparaison au nôtre qui est sous-estimé par sa qualité. Un bon exemple à ce sujet est le film DIE HARD WITH A VENGEANCE. J'ai pu écouter les deux doublages et franchement, j'ai halluciné bien plus de rire avec le doublage français, qui tuait donc le suspense, que celui du Québec très bien fait, et Dieu sait que par mon père français, j'ai la chance d'avoir de l'aisance dans plusieurs façons d'exprimer la langue française. Je connais même des Français qui apprécient notre doublage à sa juste valeur. Nos acteurs pour le doublage sont vraiment excellents et en plus, ils continuent de s'améliorer.

bah moi je m'en fouts, je vis en angleterre ou les films ne sont pas doubles.
Ceci dit, la qualitee des acteurs quebecois je n'en doute pas... c'est l'accent dont je doute, et les expressions comme tabernacle qui franchement au milieu d'un film comme DAWN OF THE DEAD (ouais je l'ai vu double) tue un peu la tension!

Les cas avec TABERNACLE sont très très rares dans les doublages et les accents sont bien contrôlés, je peux en témoigner, sauf pour quelques exceptions ou il faut y avoir une couleur plus locale comme dans des films du genre SLAP SHOT, dont le doublage très québécois en a fait un film culte chez nous alors que cela a été un échec partout ailleurs dans le monde en version originale anglaise.

Le problème avec les doublages français, c'est qu'ils sont de moins en moins bons.
Il y a de très bons acteurs - notamment celui qui double Bruce Willis - mais il me semble qu'ils sont de plus en plus rares.
Comparé aux doublages des années 70 ou 80 (on ne parle pas des DTV mais de "gros" films), on ne peut que constater à quel point ça s'est dégradé.

Bin de toute facon y a rien de mieux que la v.o non?

Personnellement depuis l'expérience douloureuse qu'a été Une balle dans la tête en VF, je n'ai jamais vu un film en version doublée (sauf si j'y étais obligé, ce qui reste assez rare).
Donc qu'un doublage soit réussi ou pas... Peu importe, comme l'a dit kit y a rien de mieux que la VO.

Je fait une grosse exception pour les films italiens tournés avec des acteurs de langue étrangère. Comme tout le monde parle sa langue sur le plateau, on double uniquement les acteurs qui ne parlent pas la langue doublée et alors la version française est toujours meilleure que la version dite originale anglaise. En tout cas pour ceux que j'ai vus !

Mario aka blanc citron a écrit:

Je fait une grosse exception pour les films italiens tournés avec des acteurs de langue étrangère. Comme tout le monde parle sa langue sur le plateau, on double uniquement les acteurs qui ne parlent pas la langue doublée et alors la version française est toujours meilleure que la version dite originale anglaise. En tout cas pour ceux que j'ai vus !

Bin en meme temps a cause de Mussolini les italiens n'etaient pas autorise a enregistrer les dialogues sur le plateau alors leurs films etaient doubles quoi qu'il en soit.

Première fois que j'entends parler de Mussoloni comme responsable du non enregistrement des dialogues. Y avait une raison derrière ça ?

Je pense pas que Mussolini avait une quelconque influence sur les polars 70's ou les westerns

Kerozene a écrit:

Je pense pas que Mussolini avait une quelconque influence sur les polars 70's ou les westerns

Oui enfin tu sais tres bien qu'une fois qu'une loi est passee elle est difficile a defaire!

Mario aka blanc citron a écrit:

Première fois que j'entends parler de Mussoloni comme responsable du non enregistrement des dialogues. Y avait une raison derrière ça ?

Appliquer un controle plus facilement sur ce qui peut etre dit ou ne pas dit en interdisant la prise de son directe, je sais c'est con et ca m'a surpris aussi mais c'est vrai, je l'ai lu dans le livret de l'edition anglaise de Salo.

Bon petite correction, apres de plus amples recherches il apparait que :

1. Doubler les films est une tradition qui date de l'italie fachiste ou les langues etrangeres etaient completement interdites (apparement) et egalement dans le cas de la prod italienne exercer un controle sur ce qu'il se dit.

2. C'est beaucoup moins cher et certains realisateur scomme Felini par exemple ont declare que ca les liberait d'une certaine contrainte (en plus de donner un certain estethisme.

Donc on est la dans un melange de faits historiques, de budgets et de traditions... compliquee tout cela!