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 COTTON COMES TO HARLEM - 1970 - Ossie Davis

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AuteurMessage
Mathieu Lemée

Mathieu Lemée


Nombre de messages : 675
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Date d'inscription : 16/01/2006

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MessageSujet: COTTON COMES TO HARLEM - 1970 - Ossie Davis   COTTON COMES TO HARLEM  -  1970  -  Ossie Davis EmptyMar 15 Fév - 21:15

COTTON COMES TO HARLEM - 1970 - États-Unis - 97 minutes.
Réal.: Ossie Davis Int.: Godfrey Cambridge, Raymond St. Jacques, Calvin Lockhart, Judy Pace, Redd Foxx, Emily Yancy, Eugene Roche, J.D. Cannon, Cleavon Little.

À Harlem, des bandits masqués s'emparent en plein jour des dons en argent recueillis par le pasteur Deke O'Malley alors qu'il organisait un grand rassemblement religieux en plein air. Deux policiers de race noir, Gravedigger Jones et Coffin Ed Johnson qui étaient présents sur les lieux, décident de s'occuper de l'affaire malgré qu'ils ne soient pas bien vus par leurs collègues blancs. Ils sont convaincus d'avance qu'O'Malley est un escroc de la pire espèce et qu'il a trouvé un moyen habile pour voler l'argent des dons sans se compromettre. Tout en cherchant à en faire la preuve, les deux détectives tentent de retracer les voleurs avec les quelques indices qu'ils possèdent. Après quelques tribulations, ils parviennent finalement à les retrouver, mais l'argent volé, qui était caché dans une grosse balle de coton, demeure introuvable. Grâce toutefois à leur habileté, Jones et Johnson réussissent à faire la preuve de l'escroquerie d'O'Malley devant le peuple noir de Harlem et à trouver une solution ingénieuse pour rembourser les victimes du vol.

COTTON COMES TO HARLEM est l'un des premiers films du genre "blaxploitation" ou "soul cinema" à être sorti sur les écrans au tout début des années 70. Le récit est tiré en plus d'un roman policier écrit par le célèbre auteur de race noire Chester Himes. Ce long-métrage qui se définit dès l'abord comme un comédie policière pleine de vie, réussit le tour de force de présenter un portrait fantaisiste du quartier de Harlem sans jamais en dissimuler la pauvreté, ni les aspects sordides. Par le regard du tandem policier, un dialogue cru et percutant et des situations parfois rocambolesques, l'intrigue accroche notre intérêt et distille un humour féroce mâtiné d'allusions historiques sur l'exploitation des Noirs aux États-Unis, même par leurs propres frères de race. Les développements, relevant parfois du théâtre de l'absurde, sont bien imaginés et le tout se conclut de façon amusante bien que la surprise finale soit livrée un peu vite. Quelques scènes d'action viennent compléter le portrait d'ensemble en dépit d'un montage manquant un peu de finition, mais la mise en scène est plus que compétente. Dans le rôle des policiers, Godfrey Cambridge est truculent à souhait tandis que Raymond St-Jacques est pince-sans-rire avec son allure sérieuse et faussement sévère. Calvin Lockhart quant à lui, cabotine avec adresse dans le rôle du pasteur.