BLANCHE-NEIGE, LE PRINCE NOIR ET LES SEPT NAINS - 1951
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Mario aka blanc citron Admin
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Sujet: BLANCHE-NEIGE, LE PRINCE NOIR ET LES SEPT NAINS - 1951 Jeu 16 Déc - 10:08
BLANCHE-NEIGE, LE PRINCE NOIR ET LES SEPT NAINS aka The Seven Dwarfs to the Rescue aka I sette nani alla riscossa - Paolo Tamburella avec Rossana Podesta, Georges Marchal, Robert Risco, Ave Ninchi, 1951, Italie, 84m
Suite directe du conte classique. Blanche Neige (Rossana Podesta) a bien hâte de se marier avec son Prince Charmant et de revoir ses amis les sept nains. Mauvaises nouvelles, le royaume étant attaqué, on requiert la présence du Prince et de son armée. Quelques jours plus tard, un messager va apporter la nouvelle que le Prince est prisonnier et que seule Blanche Neige peut négocier sa libération. C'est un piège que personne n'a vu venir et la belle se retrouve aux côtés du Prince Noir (Georges Marchal). qui veut l'épouser de force. Les sept nains voient son péril en rêve et d'un commun accord, ils partent immédiatement pour la délivrer. Accompagnés en route par sa grosse bonniche, ils vont traverser des contrées magiques, rencontrer des sirènes, faire face aux éléments déchaînés et vont devoir combattre les sbires du Prince Noir !
Fasciné tout le long par la tête du Prince Noir, George Marchal, qui ressemble énormément à un jeune Jean Marais, c'est à la conclusion du film que j'ai reconnu la scéne qui me confirmait que j'ai vu, alors que je devais être fort jeune, ce film éminemment sympathique. Ne cachons rien, c'est bel et bien les nains qui sont la vedette du film, Autant on appréciera la beauté d'une jeune Rosanna Podesta, âgée à peine de dix sept ans, revue plus mature dans plein de peplums et La Vierge de Nuremberg, et on oubliera le nom du Prince Charmant, les sept nains, comme l'indique le titres italiens ou américain, occupent la majeure partie du film. Eux et le Prince Noir, fantastique Marchal au look diabolique, dans des décors immenses et un laboratoire qui détonne et fascine. On devait trembler plus jeune à penser aux malheurs qu'il lui réservait et se demander pourquoi donc il voulait l'épouser. Le pauvre est amoureux et on avoue qu'à nos yeux d'adultes, il ferait sans doute un meilleur mari que le fade bonhomme promis ! Longue séquence au pays souterrain des sirènes au costume étonnant qui reproduit sur le haut les mamelons invisibles autrement, mais qui, comme celle de l'Odyssée, n'arriverront pas à troubler bien longtemps nos petits héros. C'est par ruse et habileté qu'ils se déjouent facilement des gardes géants aux portes du royaume méchant. C'est en utilisant à bon escient les lois de la gravité qu'ils arrivent à grimper la nourrice imposante par-dessus les murs ! évidemment que ce film noir et blanc d'une autre époque a vielli, mais pour les nostalgiques, les jeunes enfants et ceux qui aiment ces contes d'autrefois, c'est encore un plaisir que de revoir ce joyau perdu.
Le principal supplément sur le dvd d'Artus est le long entretien avec Pierre Dubois, "Le mythe de Blanche-Neige" , qui s'attarde principalement au conte original de la tradition orale et de ses différentes déclinaisons. Dubois est à la fois auteur, scénariste de bande dessinée, écrivain, conteur et conférencier français et auto-proclamé "Elficologue", ou spécialiste du petit peuple. Ses connaissances encyclopédiques en la matière sont autant fascinantes que déroutantes, il nous avoue humblement que si nous avons perdu notre chemin en l'écoutant, nous avons ainsi ouvert la porte d'un autre monde. A découvrir. Paolo Tamburella n'a que trois films à sa filmo, pour cause, il est malheureusement décédé après ce troisième film.