Kerozene
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| Sujet: YELLOW DRAGON - Tsutomu Kashima, 2003, Japon Mar 8 Déc - 9:13 | |
| Yasuaki Kurata, gloire du cinéma d'action asiatique des 70s et 80s ("Sister Streetfighter 2 & 3", "Mad Mission 2" et plein d'autres trucs à base de ninjas, de kung-fu et de Sonny Chiba), écrit, produit et interprète le personnage principal de ce super méga nawak "Yellow Dragon". Le Dragon Jaune est une drogue qui a pour effet de décupler la force du celui qui l'ingurgite au point de le rendre plus fort qu'un mec capable d'exploser à mains nues cinq énormes cubes de glace empilés les uns sur les autres (démonstration à l'appui). Mais l'ingestion du produit n'est pas sans danger puisqu'il a la fâcheuse manie de détruire les cellules rouges de son hôte. La solution à ce problème qui transforme le sang en eau (les victimes "pisse" effectivement de l'eau par les plaies à la place du sang) pourrait se trouver dans les veines d'une jeune orpheline rebelle dont les grands-parents auraient été exposés aux radiations de la bombe d'Hiroshima.... Tout de suite, on sent le script débordant de délicatesse et de poésie. Chose immédiatement confirmée par la scène d'ouverture pour le moins percutante où deux hommes s'affrontent brutalement lors d'un combat câblé se terminant par une décapitation à coup de pied! Le ton est donné: dans "Yellow Dragon", on ne fait pas dans la dentelle: ça bastonne méchamment dans tous les coins de l'écran sans vraiment tenir compte des bases physiques élémentaires, et pour le reste, on fait comme on peut - c'est à dire pas très bien. Le scénario prend en effet l'eau de partout, déborde d'incohérences à se frapper la tête contre le mur, les dialogues sont d'une bêtise renversante et le développement des personnages tend presque vers l'outrage à spectateur. Pour un peu, on pourrait croire à un retour de Godfrey Ho derrière la caméra, mais la photo scope, une certaine débrouillardise compte tenu du budget visiblement pas très généreux et l'extrêmement efficace chorégraphie des combats d'ailleurs parfaitement lisibles (et signés Philip Kwok, qui a œuvré sur "Story of Ricky", "Hard Boiled" et... "Tomorrow Never Dies"... haha, qui pensait pouvoir lier le prison-flick ultra gore "Story of Ricky et 007 aussi facilement?) viennent sans peine flinguer cette hypothèse. Alors, "Yellow Dragon" est-il un film à conseiller? Pas vraiment. Mais pour qui est prêt à encaisser un niveau de connerie assez puissant, le spectacle au charme très Z vaut quand même le coup. PS: le DVD français propose une image tout simplement à vomir, ce qui est parfaitement déplorable. | |
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