Mario aka blanc citron Admin
Nombre de messages : 6045 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
| Sujet: MY RIGHT TO RAVAGE MYSELF aka SUICIDE DESIGNER - Jeon Soo-il Sam 28 Nov - 10:27 | |
| MY RIGHT TO RAVAGE MYSELF aka SUICIDE DESIGNER aka Naneun nareul pagoehal gwolliga aka Mise à nu - Jeon Soo-il avec Jung Bo-seok, Choo Sang-mee, Kim Young-min, Park Soi, 2003, Corée du Sud, 93m « Il n’y a que deux façons de se rapprocher de Dieu : écrire ou aider les gens à mourir. » On débute avec Mara, une artiste qui fait une performance dans un temple en ruine. On rencontre ensuite Sei-yeon, une fille que l’on pourrait qualifier de nymphomane et qui a couché avec deux frères, choisissant capricieusement le plus âgé, un photographe. Cette fille qui semble vivre pour l’instant présent va se suicider après avoir rencontré le «suicide designer», Sung, un écrivain qui accompagne et prépare des gens qui veulent, selon son expression, «se reposer». Le plus jeune des frères est en furie contre son ainé et cherche à se venger en faisant un mauvais parti a l’assistant au suicide. Pendant ce temps, Mara demande au photographe de filmer ses performances, car elle ne s’est jamais vue en action. Ses actes tournent autour du sang et de la mort et on devine rapidement qu’elle aussi a de mauvaises intentions. Oeuvre existentialiste nihiliste d’une beauté formelle étonnante, SUICIDE DESIGNER multiplie les réflexions sur la vie, la mort et l’art. Au travers, il y a bien ce jeune homme, inspiré par son idole Kurt Cobain qui veut se faire donner la mort et qui changera d’idée, mais il est en périphérie de l’histoire, comme un échappatoire, une excuse pratique pour ceux qui croiraient que le réalisateur présente le suicide comme seule réponse au mal de vivre. La photographie est superbe et les acteurs excellents. Le mélange initial d’Eros et Thanatos ne prend pas toute la place, mais rappelle bien cette dualité inévitable des désirs sexuels et des pulsions de mort. La mise en scène s’attarde sur les acteurs avec curiosité et l’on tente de percer le mystère de ces âmes malades. Le montage y va de retours en arrière fréquents, nous aidant à comprendre ses personnages atypiques. Mais devant le sujet, il faut se méfier des jugements, il faut écouter et tenter de comprendre, ça ne laisse pas indifférent. _________________ Mario aka Blanc Citron
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