12 MONKEYS

12 MONKEYS
États-Unis. 1996. Science-fiction de Terry Gilliam avec Bruce Willis, Madeleine Stone et Brad Pitt.


J'ai revu 12 MONKEYS et ma fascination pour ce film de science-fiction est toujours aussi forte. Je me souviens qu'après l'avoir vu pour la première fois au cinéma, j’ai longtemps été hanté par sa finale que j’avais trouvé originale et bouleversante. Évidemment j’ai appris qu’elle était presque identique à celle de LA JETÉE de Chris Marker, un court-métrage fait d’une série d’images inanimées (à une exception près). En fait, les scénaristes du film de Gilliam ont développé un scénario complexe et consistant à partir du petit chef-d’oeuvre de Chris Marker. 12 MONKEYS exploite brillamment le thème du voyage dans le temps. L’histoire, qui offre plus de rebondissements que LA JETÉE, nous projette dans un futur (2035) où l’humanité a été presque entièrement décimée par un virus qui a fait ravage en 1996 et 1997. Les seuls survivants (1% de l’humanité) doivent vivre sous la terre car la surface est inhabitable par les humains. Le détenu James Cole (Bruce Willis) est envoyé en 1996 par des scientifiques pour trouver des informations sur le virus. Mais la mission de Cole ne pourra changer le passé, puisque l’avenir est déjà écrit. En effet, selon la théorie du film, les actes du héros projeté en 1996 ont toujours influencé indirectement ou directement la catastrophe qui a débuté en 1996. C’est donc pour cela que Cole a déjà le souvenir (présenté sous forme de rêve) de sa propre mort. Lorsqu’il était petit garçon, il a vu quelqu’un mourir dans un aéroport. Mais comme dans LA JETÉE, le personnage ne sait pas que c’est lui-même plus vieux qui meurt dans ce souvenir mystérieux. Fidèle à lui-même, le réalisateur Terry Gilliam (BRAZIL, THE FISHER KING) raconte cette histoire avec une imagination bizarre, qui a d’ailleurs dérouté bien des spectateurs. Gilliam crée un univers où la réalité se confond avec l’onirisme et la folie. En voyageant dans le temps à des époques différentes (tout d’abord par erreur en 1990, puis en pleine bataille de la Première Guerre mondiale, et ensuite en 1996), le personnage principal en vient à douter de sa raison et se convainc même vers la fin que le véritable présent est en 1996. Mais trop tard, car son destin est tracé d’avance et il mourra en essayant de tuer le responsable du virus mortel. À la fin, une scientifique venant du futur est assis dans l’avion au côté du coupable (qui a déjà exposé dans l’air son virus), mais comme il a été dit auparavant dans le film, seul les survivants de l’avenir pourront éventuellement vivre sur la surface de la terre si un remède est possible suite à la découverte de l’origine du virus. Le passé ne peut être changé, donc la décimation à partir de 1996 ne peut être évitée. Il en résulte une oeuvre fascinante et fataliste qui se fie sur l’observation et la concentration du spectateur, car il ne s’agit pas ici d’une production simpliste de science-fiction qui veut plaire au grand public avec des recettes réchauffées. C’est un film d’auteur au même titre que BRAZIL. La présence de Bruce Willis a d’ailleurs sauvé le projet, car sans cette tête d’affiche le film n’aurait pas eu l’approbation du studio d’Hollywood.

L’interprétation est par ailleurs d’une étonnante assurance. Bruce Willis rompe avec son style dur à cuire pour livrer une interprétation beaucoup plus nuancée et exigeante sur le plan dramatique. En fou révolté, Brad Pitt ne s’en laisse pas imposer avec ses mimiques désopilantes et ses réflexions paranoïaques mais pas toujours fausses sur la société américaine. Dans le rôle de la psychiatre tombant progressivement amoureuse de James Cole, Madeleine Stone offre aussi un jeu crédible.

Un film à revoir car on découvre toujours de nouvelles choses à chaque visionnement, ce qui est déjà une grande qualité!

merde, j'ai oublié d'avertir: SPOILERS!!!!

et erreur à signaler, le film a été réalisé en 1995 et non en 1996.

Excellent film de Gillima même si je lui prèfére de loin le sublimissime BRAZIL qui reste pour moi LE chef d'oeuvre du Grand terry!!

Je ne préfère pas de beaucoup BRAZIL (sublime en effet) , mais il faut dire que j'ai toujours été fasciné par le voyage dans le temps, alors j'aimes presque autant 12 MONKEYS que BRAZIL je dois avouer Si des images marquent (comme le souvenir) dans LA JETÉE, il en a va de même pour 12 MONKEYS (par exemple je n'oublierai jamais les plans de regards aux ralentis à la fin dans l'aréopart), même si les styles des cinéastes diffèrent.

Nazgul a écrit:

Je ne préfère pas de beaucoup BRAZIL (sublime en effet) , mais il faut dire que j'ai toujours été fasciné par le voyage dans le temps, alors j'aimes presque autant 12 MONKEYS que BRAZIL je dois avouer Si des images marquent (comme le souvenir) dans LA JETÉE, il en a va de même pour 12 MONKEYS (par exemple je n'oublierai jamais les plans de regards aux ralentis à la fin dans l'aréopart), même si les styles des cinéastes diffèrent.

Perso je sens que je vais me faire taper mais aussi chef d'oeuvresque soit il, je préfère L'armée des douze singes a la jetée, mais c'est sentimentale.

mais 12 MONKEYS fait 2 heures et LA JETÉE presqu'une demi-heure et c'est un photo-roman, au fond préféré un ou l'autre c'est comme préféré un long-métrage ou un court-métrage. Ce qui est important c'est que les scénaristes et Gilliam prennent comme base (presque comme une citation) seulement le film de Marker. Ils développe son idée au fond, mais brillamment contrairement à ce qui aurait pu arriver avec d'autres...Au bout du compte ce sont deux oeuvres différentes, qui n'ont pas le même but et le même style. En passant, après le décevant THE BROTHERS GRIMM, on attend avec impatience TIDELAND (budget modeste) qui on l'espère renouera avec la brillante folie des meilleurs Gilliam J'ai adoré BRAZIL, THE FISHER KING et 12 MONKEYS, pour ce qui est du BARON ouf, j'avais regardé le début à la télé et je n'étais plus capable de regarder à cause de son hystérie (son défaut) ds une époque que j'aimes pas (quel siècle déjà??? ), m'enfin faudrait que je réessais...J'ai pas vu son MIGTHY PITON (merde je crois bien avoir fait une faute là ), j'avoue j'ai un peu honte, mais je le verrai un moment donné...

Tideland je l'attends comme un vrai putain de moment de véritée, Brother Grimm était il un incident de parcours?

sinon pour La jetée et 12 monkeys on peut les comparer, la preuve?? j'ai prèfèré 12 monkeys.

Mouais, les films de Gilliam et Marker ne sont pas comparables, soyons honnêtes, leurs formes, leur formats et leurs styles naratifs et visuels sont si différents qu'il est impossible de les comparer de façon superflue. Evidemment, tout le monde en est conscient, et évidemment, le film de Gilliam est plus facile d'accès, plus chiadé, plus dynamique et plus coloré (oui je sais, c'est con à dire ). LA JETEE a été fait selon un style narratif expérimental difficile à maîtriser, en particulier pour un film dépassant les 5 minutes. En cela Marker fait preuve d'une grande maîtrise et a fait un film fascinant. Gilliam a su se l'approprier brillament et c'est tant mieux.

Ca me donne envie de revoir 12 MONKEYS tient.

sur le DVD, il y a un making-of passionnant. On montre la projection test (les spectateurs sont incultes bien entendu) et plusieurs sortent décu car ils trouvent l'histoire confuse Il y a certains éléments qui peuvent porter à la confusion mais c'est un film qu'on doit voir plus d'une fois pour tout saisir. D'ailleurs, le héros est souvent confus dans le film et ça c'est logique pour une personne qui se fait valser dans le temps et qui se fait droguer du coup La perception relative de la réalité est donc pris en compte, ce n'est pas traité avec légèreté comme dans un BACK TO THE FUTURE (bien qu'amusant et cohérent, du moins le premier) ou un TERMINATOR (bien que le premier opte pour la même théorie temporelle que 12 SINGES, c'est-à-dire: ca s'est toujours passé comme cela)

Citation :

Brother Grimm était il un incident de parcours

il avait les producteur dans les pattes, il a fait tideland pendant Grimm alors qu'il se chicanait (ou kekchose du genre)


personnellement je pense que Gilliam est le plus génial sublissime réalisateur du moment. jai adorer Munchausen malgré son hystérie. jabberwocky était aussi intéressant.

hermit a écrit:

Citation :

Brother Grimm était il un incident de parcours

il avait les producteur dans les pattes, il a fait tideland pendant Grimm alors qu'il se chicanait (ou kekchose du genre)


personnellement je pense que Gilliam est le plus génial sublissime réalisateur du moment. jai adorer Munchausen malgré son hystérie. jabberwocky était aussi intéressant.

C'est sur que les Weinstein lui ont pas facilité le boulot, mais ça n'excuse pas certaines choses, comme la photo hisdeuse par exemple... mais bon je veux y croire!!

N'oublions pas que Gilliam a toujours eu des problèmes avec les studios vu qu'il a besoin de budget pour ses films ambitieux. 12 MONKEYS ca failli foiré, et BRAZIL, la fin avait été changé mais Gilliam s'est battu pour que le film repasse avec SA FIN, génial d'ailleurs!!! LE BARON a été un échec total, alors après il a eu toutes sortes de problèmes. THE FISHER KING ensuite, il a eu la chance que le sujet était universelle et humaniste, mais sa griffe est bien présente dans le film.

ca augure pas bien

http://www.excessif.com/news.php?15113

En même temps si je puis me permettre excessif est loin d'être une réference pour moi... les seuls fois ou je suis allé sur ce site j'ai fini par me facher alors bon... j'attends de lire une critique dans Mad Movies.

je suis daccord. la meilleure critique reste toujours la notre, mais bon, ca donne des indice

hermit a écrit:

je suis daccord. la meilleure critique reste toujours la notre, mais bon, ca donne des indice

Bin pas forcément la preuve étant que si jav'ais écouté ce genre de sites (et les nombreux imbéciles qui les peuplent) je n'aurais jamais vu ni le seigneur des anneaux ni King kong... alors bon... j'airais voir moi même.