Les DANGEREUX aka Les Déjantés - Louis Saïa avec Stéphane Rousseau, Véronique Cloutier, Marc Messier, Pierre Lebeau, 2002, Québec, 108m
La chanteuse la plus populaire de l'heure se fait kidnapper et on demande à son père-gérant la rondelette somme d'un million de dollars. Un comptable est chargé d'aller porter l'argent à l'endroit convenu, mais tout ne tourne pas rond et rien n'est simple.
Réputé comme le pire des bides du cinéma Québécois, le public n'a jamais été au rendez-vous, l'objet filmique n'est pas aussi terrible qu'on le racontait. Évidemment l'humour noir et corrosif offert par des comédiens très populaire détonnait du contexte habituel. Saïa avait connu un énorme succès avec les trois premiers films de la saga LES BOYS et était connu pour ses comédies burlesques à la télévision, des trucs bien inoffensifs comparés aux DANGEREUX et sa galerie de tueurs sadiques et ses scènes chocs. Du caid du quartier chinois qui va frire la tête d'un de ses employés, aux balles tirées n'importe ou par un voyou comparse crétin à souhait à la vengeance d'une femme qui va brûler son ex, le résumé sur papier a de quoi alarmer les gens qui ne veulent qu'une pinte de rire habituel. Mais on frappe souvent à la bonne place, le personnage de Pierre Lebeau, tueur sans scrupule qui déteste la violence faite aux animaux est presque sympathique. On ne croit cependant pas aux talents vocaux de Véronique Cloutier qui interprète elle-même les chansons du film. Cet essai, à la Guy Ritchie selon son auteur, a scellé les limites de ce type d'humour vers lequel les humoristes tarderont longtemps à s'aventurer surtout dans un film qui se voulait un succès trop vite annoncé. Les placements de publicités sont un irritant.
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Mario aka Blanc Citron