DANTE 01 - Marc Caro, 2007, France

Dante 01 est une prison scientifique spatiale en orbite autour de Dante, planète hostile recouverte de magma. Dans la prison, le petit groupe de résidents, une demi douzaine de détenus et tout juste un peu moins d'employés, est rejoint par une nouvelle doctoresse et un homme à d'origine inconnue que les prisonniers baptiseront Saint Georges. si Georges est accepté les bras ouverts par certains, il inspire la méfiance chez les autres, et ceci malgré le fait qu'il semble doué de pouvoir de guérison...
Attention, bondieuserie (et spoilers) en vue! Caro passerait ses week-end à hurler à qui veut l'entendre que "Jésus revient", perché en haut d'un cageot planté au milieu d'un parking de Super U que ça ne m'étonnerait pas. Dommage, il y a de bonnes idées, un casting de tronches cassées qui fait plaisir - même Lambert Wilson et son faciès anguleux ne fait pas tache au milieu des autres affreux, et le film possède quelques moments vraiment captivants - la scène de la mort de Dominique Pinon est plutôt éprouvante. Côté SFX, c'est un peu la foire au effets CGI psychédéliques, visuellement intéressants au départ pour peu à peu devenir écoeurants - il faut savoir se modérer avec ce genre de chose, mais là on dirait qu'un gamin a fait mumuse avec son nouveau jouet. Quant au mystère qui entoure le personnage de St George (...), j'aurais clairement préféré une réponse moins évidente et surtout moins désolante. On en ressort un poil irrité.

Oui enfjn uant on sait que la moitiee de son budget lui a été sucré en plein tournage rien d'etonnant a propos de cette fin... oh merde jesuis en retard au boulot... je reviens en prler plus tard

Je ne vois pas le rapport entre le budget et la nature de la thématique abordée... ni la façon dont elle a été traitée....

La relation est simple, Caro a du changer sa fin suite a la coupure de son budget, et ca se sent, cette fin n'a ni queue ni tete.
Cela s'en ressent incroyablement dans la construction meme du film, construction dramatique qui va crescendo pour ne mener a... rien
Ensuite pour ce qui est de la nature abordee, c'est quand meme marrant que tout le monde note les references christiques mais ne parle jamais des nombreuses et enormes references aux autres religions (boudhisme plus particulierement).


De la maniere dont je vois les choses, Caro a essaye de creer un voyage spirituel, une oeuvre mythologique, c'est ce qu'il fait en s'appuyant sur des figures religieuses reconnues.

Du coup, la thematique abordée n'aurait sans doute dérangé personne si Caro avait eu la fin qu'il desirait, parce que si l'on est honnete cette fin fait du meme plan rabaché 25 fois arrive comme un cheveux sur la soupe et n'est en rien coherente ou meme approprié, ainsi, de nombreuses sous intrigues disparaissent litteralement Y COMPRIS l'intrigue la plus fascinante du film (celle des nanno traitements) et qui plus est celle qui aurait pu conduire a une fin bien plus originale, risquée... du coup dans ma petite tete je n'ai pas pu m'empecher de reconstruire un peu tout ca et de faire lien entre ces petits robots que l'on injecte et la station elle meme, incroyablement simillaire dans leur look...
Ca en deviet fascinant, et je ne peux m'empecher d'imaginer ma propre fin...

Il faut être honnête: les autres religions sont peu ou pas représentées, alors que les symboles chrétiens pleuvent de partout, et je doute que cela provienne du fait que le budget a été réduit. Peut-être que le final n'était pas celui initialement désiré, mais cela n'enlève rien au fait qu'il achève de poser le film en plaidoyer chrétien, et je ne peux pas comprendre que le thème central soit détourné pour des raisons financières. C'est lui chercher des "excuses" là où il n'y a pas à en trouver (je mets excuses entre guillemets, parce qu'il est clair que Caro parle de ce qu'il veut comme il le veut, c'est juste que je n'adhère pas du tout).
Et pour connaître des gens qui le connaissent, eux-mêmes sont un peu embarassés....
Dommage, on était nombreux à espérer quelque chose qui claque.