Mario, j’ai ramassé une de tes cartes d’affaire du club à FanTasia vendredi dernier et je me suis curieusement senti tout énervé. Ma dernière visite au festival remonte à 2005 (?) pour GODZILLA: FINAL WARS, un fameux soir où j’ai pratiquement étouffé un petit gars qui ne comprenait rien et n’arrêtait pas de parler et de poser des questions d’une voix geignarde à son père désintéressé.
Ah oui, le plaisir d’aller à FanTasia… et d’attendre en ligne à l’infini, comme cela me manquait, hum… Au moins cette fois-ci, j’ai eu le plaisir de voir la top-modèle fétiche locale Bianca Beauchamp passer à 10 pieds de moi car elle et son mari introduisait les deux documentaires du réalisateur néo-zélandais David Blyth prévus pour cette projection. Ce dernier était également là, avec une compagne qui donnait l’allure d’un travesti « silhouette carrée » (ou « butch », si vous préférez). Blyth semble un bien sympathique personnage et s’est fait un plaisir de répondre à quelques questions, pendant que le projectionniste avait toutes les misères du monde à démarrer le visionnement (au point où même l’affable Mitch Davis commençait à avoir son voyage!).
Premier des docs en question, TRANSFIGURED NIGHTS, propose des témoignages de personnages qui s’adonnent à des « performances » fétiches sur webcam. Toujours masqués, ils nous confient à quel point ces spectacles leur donne un effet libérateur. On se couvre de plusieurs couches de latex, on se vêt comme une petite fille manga en s’adonnant à d’intenses auto-strangulations, on se travesti, on se s’habille comme une musulmane masqué… tout y est. Un peu répétitif, mais une intéressante porte ouverte sur un phénomène du web dont personne ne s’était encore vraiment attardé. Un petit 48 minutes quand même assez creepy.
Le second doc, BOUND FOR PLEASURE de 2002, nous propose quelques rencontres avec des dominatrices professionnelles de Nouvelle-Zélande. Rien de neuf ici, mais on apprécie la sincérité des témoignages de ces femmes d’affaires, toutes dans la cinquantaine et plus, qui nous dressent le portrait classique du client moyen : le fameux chef de compagnie qui se fait tordre le zizi de temps en temps pour oublier la pression du quotidien. Une des invitées (que j’estime avoir au moins 70 ans) pratique maintenant avec son propre fils, lequel affiche la plus impressionnante « coupe Longueuil » que j’ai vue depuis longtemps. Avec une pointe d’humour, on constate par la suite que la scène BDSM locale est pratiquement identique à la nôtre.
Évidemment que j’ai vu le fameux Daniel, mascotte du festival depuis 12 ans, avec son short vert et ses sandales de péquiste brunes. Il a grisonné, le coquin, mais garde toujours la même fougue et verve qui le caractérise. Je crois encore que sa plus haute distinction a été de performer avec un déguisement du Toxic Avenger (moppe incluse) il y a je ne sais plus combien d’années.
On nous a invités aussi au party FetichAsia sur la rue Bishop par la suite, mais fudge je n’avais pas mon costume approprié avec moi!