LE CHACAL aka THE DAY OF THE JACKAL

LE CHACAL aka THE DAY OF THE JACKAL - Fred Zinnemann avec Edward Fox, Michael Lonsdale, Delphine Seyrig, Jean Sorel hélas victime d’un gros malaise au bout d’un quart d’heure, Michel Auclair, Jacques François, Howard Vernon à entre apercevoir, Vernon Dobtcheff, Olga Georges-Picot, le général de Gaulle qui n’a pas peur - 1973, 2h20, Grande-Bretagne/France
La police française est fortiche, à partir d’une machine à écrire, d’un pot de café, et de 3 coups de fils, le meilleur commissaire français traque à la culotte n’importe quel monsieur X qui se mettrait en tête de shooter dans le Président. Ah oui j’oublie un accessoire qui fait son effet : la gégène.
Sur la longueur, nous suivons 2 parties :
1/ l’organisation qui organise (un attentat contre le Président, donc, avec réexplication du contexte historique local lié à l’indépendance de l’Algérie, ancienne colonie française),
2/ et puis la chasse à grand renfort de motards de la police, qui se resserre autour du Chacal, le tireur d’élite qui avait répondu à la petite annonce de l’organisation.
Au début, j’ai paniqué quand j’ai découvert le portemanteau blondinet débarquer à l’aéroport, QUOI C’EST LUI LE CHACAL le dégingandé avec son air constipé et son insupportable accent breton, aiaie j’ai flairé de me retrouver dans un dessin animé de Tintin avec des espions. D’autant que les tronches des gendarmes, des agents des services secrets et des ministres auraient assuré dans l’Affaire Tournesol.
Par bonheur, j’ai été complètement rassuré, et même impressionné, parce que le chacal porte parfaitement son surnom : le film enchaîne les séquences où sont méticuleusement détaillées sa ruse, ses manières froides et calculatrices, sa détermination.
L’accordéon, les béréts, les moustaches, les peugeots attestent du talent des étrangers à filmer la France.
Amusons-nous dans le potager comme le moralise Voltaire dans Candide, je vais réclamer au père noël le fusil spécial qui éclate des pastèques.

Je l'ai vu il y a une dizaine de jours à peine.
Sceptique au départ j'étais, sceptique à la fin je suis resté. Et pourtant, à force de repenser à ce personnage prêt à tout pour fuir les autorités, il faut bien admettre qu'il pousse à l'admiration. Et le summum s'avère tout de même être le twist final qui a le don de rendre l'ensemble du script complètement caduc tout en démontrant le génie réel du Chacal.
Des points que le remake avec Bruce Willis n'avait pas gagnés.

C'est vrai qu'ils ont poussé le bouchon avec un effet surprise qui sent le scénar, l'artifice... et le romancier, frederick forsyth en l'occurence, que je n'ai jamais lu.

Le chacal est probablement un film de gros budget, éloigné du ciné de genre ou du bis privilégié ici.

Les années passant, il me semble qu'il est s'enfoui, on n'en parle plus guère, et je lui ai trouvé une certaine patine, une tenue.
Je n'ai pas le coeur d'aller farfouiller du côté de Bruce Willis, parce que je j'accroche peu aux polars avec cet humour US cliché-râclé-usé, que j'y soupçonne : me trompe-je ?

Sur le câble, j'ai aussi découvert LES CHIENS DE GUERRE (d'après le même frederick forsyth) : waoww.
Il me semble un peu oublié aussi celui-là.

Et puis j'ai en réserve juste là pour ce WE "LES HOMMES" : Michel Constantin + Marcel Bozuffi,. Celui-là, pègre contre mafia, la corse, des vendettas, j'y crois à fond, j'en attend beaucoup.
??

Il y a aussi les téléfilms "série noire" : mince dans mon souvenir de gamin y en a des bons, du genre qui m'avait définitivement bousculé dans mon imaginaire, mais alors... lesquels ?
- celui qui m'avait imprerssionné était "pas de pitié pour les rats", sûr
- le salon du prêt à saigner, aussi je crois, mais les autres ?
- pour venger pépére ?
est-ce que ça mériet de se farcir toute la série ? (une cinquantaine d'épisodes)

Je m'en remets aux connaisseurs du polizio, mince le site en regorge.

Salut Bigeyes,

Je ne suis pas très fan du CHACAL. Film suranné mais paradoxalement paré du défaut majeur de la plupart des thrillers actuels : être excessivement long ! Je regardais MAN ON FIRE de Tony Scott récemment : un très bon film potentiellement, mais 2h20 de bande, alors qu'1h40 aurait suffi en coupant sur quelques moments d'"exposition" superfétatoires. Sur un thème proche du film de Zinneman, j'ai nettement préféré UN CRI DANS L'OMBRE (HOUSE OF CARDS) de John Guillermin, avec Orson Welles et George Peppard. Faudra que j'en cause...

En revanche, LES CHIENS DE GUERRE de John Irvin, c'est du très très bon : sec, nerveux, violent et sans concession. Je l'ai redécouvert pas plus tard qu'hier soir, et j'allais écrire un texte. Si tu veux le faire, je t'en laisse la primeur !

Concernant les "séries noires", tu veux parler des téléfilms violents de notre enfance-adolescence (diffusés à la TV française dans les années 80) ? Les quelques uns que j'ai revus ont plutôt mal vieillis...

Stelvio

P.S.: petite précision linguistique
Le mot "policier" se traduit de deux manières en italien :
- poliziotto quand on parle d'un agent de police (poliziotta si c'est une fliquette)
- poliziesco quand on parle d'un roman ou d'un film policier, un polar quoi

eeeeh stelvio,

polizio pour poliziotteschi = une abréviation, quoi.

Est-ce que tu sais que j'ai précieusement conservé ton top 10 en la matière, que tu avais dû balancer sur le forum je crois, il y a... hmmmm 2 ans au moins ?

Pour les chiens de guerre : à toi l'honneur, vazy je serai fort heureux de te lire.

man on fire m'a beaucoup plu aussi, étonnamment d'ailleurs parce que je n'accroche pas d'emblée aux espèces d'images de clips de maintenant.

Mes goûts sont en faveur du long, lent, bien musiqué, avec des images qu'on prend le temps de regarder (... je suis passionné de la pêche à la ligne par ailleurs, et aussi du shuffle de blues style Baby, what You Want Me Do To Do de jimmy Reed ou I'll play the blues d'Albert king). A une époque je m'étais mis le défi de regarder (ou) revoir tous les films de 3 h, genre les damnés, novecento, apocalypse, il était une fois en amérique, la chute de l'empire romain etc pendant 1 mois.

Au risque de tomber dans le coma ?

Alors le rythme façon italienne : ça me va parfaitement (ex : giallo). Ce qui éclaire le sens de mes bavardages sur les films.

1 cri dans l'ombre ça ne me dit rien, je vais me rancarder : merci du tuyau.

Quelles séries noires à fuir tu as revues ?

je crois comprendre que kero surveille aussi la prog des ciné action-polar-fx-etc en même temps que nous.

Oui, bigeyes, je me doute que tu connais le sens des mots italiens mais je précisais au cas où

J'ai revu récemment "Un chien écrasé" de Daniel Duval, et j'ai trouvé que ça avait pris un sale coup de vieux. Pas un "charme vintage" mais un vrai coup de vieux... La même impression m'est venue en regardant un autre épisode, dont j'ai oublié le titre. Pas trop eu envie de m'en retaper d'autres du coup. Je vais plutôt me relire un vieux roman de Manchette cet été sur la plage

J'aime beaucoup les actioners de Tony Scott, même MAN ON FIRE malgré mes critiques, mais sur le coup Scott a abusé du côté Nicoletta Elmi de Dakota Fanning en jouant trop (et trop longuement) sur l'alchimie opérant entre la petite actrice et le grand Denzel Washington (alors que rien ne passe entre Denzel et Radha Mitchell je trouve)...

Perso, j'apprécie les films nerveux et bien découpés, de 90 ou 100 minutes. Plus long j'ai souvent du mal. C'est pourquoi les films italiens et les films hong-kongais sont souvent mes préférés, quand il s'agit de polars ou de thrillers. Le giallo est fascinant car il mêle un rythmle général assez lent et contemplatif avec de subites montées de tension, le tout à l'intérieur d'un format de série B propice au double programme (90 minutes en général). Sinon, hors cinéma de genre, j'adore les films US du "nouvel Hollywood". J'ai vu SHAMPOO de Hal Ashby avec Warren Beatty et Goldie Hawn, sublime film quoique très éloigné de ceux dont on cause sur le club !

Concernant UN CRI DANS L'OMBRE, il a été réédité par Bach Films, tu devrais pouvoir le dégotter facilement

Stelvio

Il y a 6 ou 7 ans, lorsque j'ai commencé à faire des pages thématiques sur le site, en débutant avec Mario Bava, le poliziotteschi était dans le colimateur. Mais à l'époque deux collaborateurs alors très actifs, Orloff et Humanoidzombie, avaient pour projet de lancer un site sur le poliziotteschi , Montreal Violenta. le temps a passé et les deux copains sont très occupées et ne parlent plus de leur projet et je croit qu'il est tremps de remettre cette page thématique sur la table de travail. Je ne suis en rien spécialiste du genre et il me faudra un peu d'aide pour recenser les différents titres en ligne. D'autant plus que ca va bien accompagner la page de Luc Meranda. Qu'en dites-vous ?

Géniale initiative, Mario !

Je veux bien t'aider à "débroussailler" tout cela. Je regarde le site et reviens vers toi ce W-E

Stelvio

Je viens de retracer le lien vers Pollanet Squad, le site italien incontournable qui me sera bien utile, je travaille donc là-dessus...

bigeyes a écrit:

Je n'ai pas le coeur d'aller farfouiller du côté de Bruce Willis, parce que je j'accroche peu aux polars avec cet humour US cliché-râclé-usé, que j'y soupçonne : me trompe-je ?

Oui, parce que le remake en question ne tente pas du tout de faire dans la gaudriole et Willis y campe un chacal très sérieux et sadique.
Non, parce que c'est effectivement râclé-usé en plus d'être totalement impersonnel.

Quant à MAN ON FIRE, je préfère là encore le film d'origine signé Eli Chouraki avec un Scott Glenn remarquable plutôt que la branlette à la palette graphique de Tony Scott.

je mettre la version elie chouraqui sur ma petite liste, héhé, merci !


Sinon Manchette a semble-t-il touré "noces de plomb" dans la série noire (les téléfilms) : intriguant nan ?

L'IMMENSE problème avec ses bouquins c'est : qu'il n'y en aura plus.

bigeyes a écrit:

Sinon Manchette a semble-t-il tourné "noces de plomb" dans la série noire (les téléfilms) : intriguant nan ?

L'IMMENSE problème avec ses bouquins c'est : qu'il n'y en aura plus.

Ah j'ignorais cela !

Malheureusement, Manchette a fait comme le font souvent les meilleurs, il est parti le premier Son fils (qui a par ailleurs tourné le pas très bon BROCELIANDE) a compilé et édité le Journal de l'écrivain. Peut-être y as-tu jeté un oeil ? Moi pas encore...

Stelvio

Citation :

Ah j'ignorais cela !

ou simplement écrit, ce qui me semble carrément plus plausible. Je crains que le télépoche ne se soit enflammé.