LA LOUVE SOLITAIRE -Edouard Logereau, France, 1968, 1h30

LA LOUVE SOLITAIRE - Edouard Logereau, France, 1968, 1h30.
Avec Danièle Gaubert, Michel Duchaussoy, Julien Guiomar, François Maistre, Sacha Pitoëff.

Le policier Durieux tend un piège à Françoise Dilmont, alias la Louve, une ex-trapéziste devenue agente immobilière et cambrioleuse. Porté sur le chantage, le flic veut l'amener, contre une promesse d’impunité future, à l'aider dans le démantèlement d'une bande de trafiquants de drogue. A la tête de ce gang dont le cerveau est un certain "Monsieur S", se trouve Davenport, un conseiller d'ambassade, qui profite de son immunité diplomatique pour se livrer à son sale trafic. Durieux demande à Bruno, un ex-officier de marine qui lit sur les lèvres, de faire équipe avec la Louve, afin d’intercepter une livraison et de confondre les malfrats. La Louve et Bruno commencent à surveiller le bureau de Davenport, mais tout ne va pas se passer comme prévu...

A lire ce pitch, on peut penser que ce long métrage tourné en 1967 est un film de casse inversé et moral, car mis au profit de l’ordre public, puisque c’est, une fois n’est pas coutume, la police qui braque les escrocs. En réalité, cette LOUVE SOLITAIRE doit s’appréhender comme une tentative de renouer avec la veine du serial, genre très en vogue dans l’entre-deux-guerres, et ravivé à la même époque par Georges Franju, dont je traitais récemment de NUITS ROUGES. La rousse héroïne, incarnée par la regrettée Danièle Gaubert (1943-1987), est en effet une vraie "Fantômette", femme à la double vie, qui passe d’une soirée chez Castel (l’occasion d’entendre de superbes jerks de Francis Lai) à un fric-frac de haut vol. Le duo entre ce joli brin de nana et l’ex-officier de marine, interprété par le toujours suave et délicat Michel Duchaussoy, est le point fort du film. Attention, le film, qui se veut à la mode de son époque dans son "production design", reste très prude. On se rend compte que le vent libertaire de mai 68 n’avait pas encore soufflé sur la France… Tout le reste est hélas plus ou moins raté : les scènes de casse sont platement filmées, les couleurs sont un peu fades pour un hommage au serial et les rebondissements tombent à plat. Comme l’actrice principale est très jolie et que le montage est nerveux, on ne s’ennuie quand même pas. Mais l’ensemble reste plutôt dispensable. Stelvio

En tout cas l'affiche donne envie !

Mario aka blanc citron a écrit:

En tout cas l'affiche donne envie !

Oui, Mario, elle est plus réussie que le film lui-même, quoiqu'il n'ait rien de déshonorant

Stelvio