Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: AU-DELA DE LA TERREUR - Tomás Aznar, 1980, Espagne Jeu 24 Avr - 8:48 | |
| aka: FURTHER THAN FEAR; BEYOND TERROR; MÁS ALLÁ DEL TERROR Un petit gang de bikers, trois hommes et une femme, sème sang et violence sur son passage. Après avoir massacré la clientèle ainsi que le personnel d’un resto pourave, ainsi qu’une poignée de flics qui parvient à réduire le quartet en trio, nos voyous volent une voiture, kidnappent son propriétaire et sa maîtresse et fuient en direction de la campagne. Après quelques kilomètres, le petit groupe trouve refuge dans une maison isolée dans laquelle vivent une vieillarde et un jeune garçon. Fidèles à leurs habitudes, nos criminels cassent tout, frappent la vieille et mettent le feu à la maison laissant ses occupant à la proie des flammes, le tout sous le regard passif de leurs deux otages. Alors que brûle une splendide maquette de la demeure de mamie, sa voix d’outre-tombe appelle Satan lui-même et maudit les cinq intrus criminels. Incapable de contrôler leur véhicule, nos crapules dégueulasses sont conduites par une force mystérieuse aux abords d’une église perdue au milieu de nulle part. La voiture refusant de repartir, ils se voient contraints d’y séjourner quelques temps. Mais de cette église se dégage quelque chose d’étrange, voire même de maléfique… et entre un petit fixe d’héroïne, une partie de baise entre l’un des voyous et son otage, et une branlette blasphématoire sur l’autel, les choses vont se dégrader rapidement et les morts se succéder une à une de façon aussi mystérieuse qu’inexplicable. Voila une bien étrange pelloche ibérique fauchée mais hargneuse et relativement glauque. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne fait pas dans la dentelle, les meurtres sont brutaux et les meurtriers sont des raclures de la pire espèce : voleurs, drogués, dépravés, la violence est gratuite et surprenante… Mais le film de Tomás Aznar a quelque chose d’étrange, car si sa forme est effectivement brute, aux limites de la vulgarité crasse, son fond se veut en revanche très moralisateur : les méchants sont punis et leurs complices, même passifs, également. Et effectivement, les criminels sont éliminés un à un par une force surnaturelle (Dieu, Satan ?), au sein même d’une église qui verra durant le final de poussiéreux zombies surgir de ses catacombes. Étrange donc, mais malheureusement pas exempt de défauts : la mise en scène d’Aznar est quelque peu mollassonne et les élucubrations blasphématoires des plus bavards s’avèrent plutôt fatigantes et complètement vaines. Juan Piquer Simon, le réalisateur de LE SADIQUE A LA TRONCONNEUSE, est crédité au poste de producteur exécutif pour le compte de Cinévision. | |
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