Club des Monstres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Club des Monstres

aller sur le site du Club | aller sur la page Facebook
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 JOUISSEZ SANS ENTRAVES - Yvonne Debeaumarché, 2008, France

Aller en bas 
AuteurMessage
Kerozene

Kerozene


Nombre de messages : 3521
Date d'inscription : 16/01/2006

JOUISSEZ SANS ENTRAVES - Yvonne Debeaumarché, 2008, France Empty
MessageSujet: JOUISSEZ SANS ENTRAVES - Yvonne Debeaumarché, 2008, France   JOUISSEZ SANS ENTRAVES - Yvonne Debeaumarché, 2008, France EmptyLun 21 Avr - 9:35

Derrière ce titre reprenant un fameux slogan bien connu des habitants de la capitale française de 1968, se cache un documentaire un peu trop court (45min) sur l’un des plus beaux témoins de l’impact de la libération sexuelle sur le cinéma. C’est à Amsterdam, en 1970, qu’une poignée de doux-dingues libertaires et libertins ont décidé de monter le premier festival de films cochons de l’histoire du cinéma : le Wet Dream Film Festival. Un événement que l’on découvre aux travers d’entrevues avec les fondateurs de l’événement – dont Jim Haynes, personnage emblématique de la contre-culture européenne et fondateur du magazine « Suck », premier zine de cul digne de ce nom – ainsi qu’avec des spectateurs et/ou membres du jury parmi lesquels nous trouvons le caricaturiste de Charlie Hebdo Siné, la prêtresse sado-masochiste Catherine Robbe-Grillet (à l’origine de roman « L’Image » adapté par Radley Metzger en 1975), le journaliste Philippe Sitbon, l’écrivain Georges Marbeck et quelques autres. Pour tous, ce festival fut un événement capital : on y visionnait des films incroyablement osés pour l’époque, on y fumait tout ce qui pouvait se fumer, l’ambiance était inévitablement moite et chaude, voire même torride, et générait un enivrant parfum de révolution culturelle. Sur les écrans déferlaient des pelloches aussi diverses au niveau de leur forme qu’au niveau des orientations sexuelles représentées : des pellicules érotiques hétéros, des bisseries polissonnes sadiennes comme le JUSTINE DE SADE de Claude Pierson, le fameux et jusqu’alors interdit court-métrage surréaliste homo UN CHANT D’AMOUR réalisé en 1950 par le poète Jean Genet, une version animée, burlesque et pornographique de Blanche-Neige et même un documentaire zoophile réalisé par un cinéaste japonais et qui sut émouvoir le jury à tel point qui lui décerna le prix du Phallus d’Or !
Le festival fut un succès mais ne connut que deux éditions (l’arrêt fut lié aux débordements pédophiles intolérables et malheureux de la publication « Suck »). La deuxième, en 1971 donc, se termina par une monstrueuse orgie qui dura toute une nuit sur un bateau. Une orgie qui fut le point d’orgue d’un événement culturel hors norme mais qui fut aussi révélatrice d’une certaine réalité : l’amour libre, c’était peut-être merveilleux pour certains, mais pour d’autres c’est un calvaire, et voir leur partenaire ou conjoint s’éclater avec des inconnus fut dans certains cas extrêmement dur à encaisser… Étrangement, c’est de cette partouze finale dont on parle le plus dans ce documentaire certes intéressant, mais qu’on aurait voulu plus porté sur l’impact direct réussi ou non du festival sur le monde du cinéma et surtout sur sa programmation et les réactions qu’elle suscita. Si certains des témoins interrogés parlent en fonction des questions de la réalisatrice, d’autres semblent plus motivés à mettre en avant leur vie guidée par une philosophie épicurienne jusqu’auboutiste, tandis que d’autres expriment les travers de cette fête finale… Mais on ne saura finalement pas grand-chose sur la programmation du festival elle-même, sauf que le film de Pierson n’a été apprécié que par son érotisme débordant et certainement pas pour ses qualités cinématographiques soi-disant inexistantes, et que le film zoophile plongea tout ce petit monde dans un état de béatitude émerveillée pour le moins inattendu.


JOUISSEZ SANS ENTRAVES - Yvonne Debeaumarché, 2008, France 1976170,property=imageData
Revenir en haut Aller en bas
 
JOUISSEZ SANS ENTRAVES - Yvonne Debeaumarché, 2008, France
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (FANTASIA 2008) BAD BIOLOGY (Frank Henenlotter, 2008, USA)
» SANS DESSEIN À SPASM
» La secte sans nom - 1999
» les films qu'on peut réécouter sans fin
» SUMURU, LA CITE SANS HOMMES

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Club des Monstres :: Club des Monstres-
Sauter vers: