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 MISTER FREEDOM - William Klein, 1968, France

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Kerozene

Kerozene


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Date d'inscription : 16/01/2006

MISTER FREEDOM - William Klein, 1968, France Empty
MessageSujet: MISTER FREEDOM - William Klein, 1968, France   MISTER FREEDOM - William Klein, 1968, France EmptyVen 18 Avr - 9:54

1968: ses révoltes étudiantes, ses grèves, ses soulèvements ouvriers, ses pavés, ses slogans et son idéologie anti-impérialiste ! Toute une époque qui vu inévitablement poindre quelques pelloches surfant sur ce mouvement. Et quoi de mieux pour chatouiller le capitalisme triomphant que de s’en prendre à ses symboles les plus évidents ? Ils sont ici personnifiés au travers de Mr. Freedom : super héros au look de footballeur yankee, beau gosse orgueilleux, raciste, frimeur et arrogant obéissant aux ordres de son supérieur le Dr. Freedom (Donald Pleasance). Celui-ci lui confie la mission de sauver la France de la menace communiste sans cesse grandissante et responsable de la disparition de l’alter-ego frenchie de Mr. Freedom, à savoir le valeureux Capitaine Formidable. Certainement un coup bas de Moujik Man en personne (Philippe Noiret), le super agent russe que l’on soupçonne s’être lié à l’infâme Red Chinaman. Mr. Freedom débarque alors sur le sol français histoire de procéder au grand nettoyage à grand renfort de propagande capitaliste soi-disant libertaire.
On sent dans MR. FREEDOM un farouche besoin de gueuler un grand coup contre tout ce que les jeunes d’alors détestaient chez les américains et ce qu’ils représentaient: la société de consommation (l’ambassade des États-Unis abrite un supermarché rempli de majorettes décérébrées), la superficialité, la volonté d’imposer leur conception discutable de la démocratie, l’intolérance envers tout individu ne suivant pas le même mode de penser, l’obstination à "nettoyer le monde" (référence faite à la guerre du Viêt-Nam)… Bref, le portrait dressé est extrêmement caricaturale et manque singulièrement de recul, mais il a le mérite d’être clair – ce qui n’est pas forcément le cas pour le reste du métrage. Il est particulièrement intéressant de noter que le scénariste-réalisateur n'est pas un vilain français désireux d'ouvrir sa gueule puisque Klain est un américain arrivé à Paris en 1947 en tant que GI, ce qui fait relativiser un minimum sur le sentiment d'anti-américanisme primaire qui émane du film. Néanmoins, quarante ans plus tard, on ne peut s’empêcher de trouver tout cela très naïf et forcément très cocasse, mais c’est intéressant car révélateur des revendications utopistes d’alors, de la volonté d’aboutir à un système équitable, de balancer un grand coup de pied dans la fourmilière et de parvenir à une véritable société juste et libertaire en même temps. L’Histoire a évidemment montré que les choses ne sont pas si simples et que rien n’est ni tout noir, ni tout blanc…
Il y aurait beaucoup à débattre sur les propos du film, mais ce débat a déjà eut lieu bien des fois depuis quatre décennies et puis on n’est pas là pour ça. En revanche, on peut souligner la douce folie qui en émane, une sorte de joyeux bordel kitsch et déglingué partagé entre chansons de propagande capitaliste devant un parterre de militants anti-communistes et les délires mégalos d’un Mr. Freedom aussi aveugle que destructeur. On peut aussi s’interroger sur des éléments aussi incongrus que l’apparition de stigmates sur les mains et le ventre de Mr. Freedom ou l’arrivée de Jésus en personne aux côtés de Red Chinaman et Moujik Man – des éléments christiques dont le sens m’échappe complètement. Signalons, outre la présence de Donald Pleasance et de Philippe Noiret déjà précités, celle de Serge Gainsbourg en pianiste rieur et de Rufus avec des cheveux ! Pour faire court : c’est un peu n’importe quoi, définitivement désuet, mais c’est quand même poilant à regarder.

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