DES FRISSONS SUR LA PEAU - Jesus Franco, 1973, France

aka: DERNIERS FRISSONS; aka: TENDRE ET PERVERSE EMMANUELLE; aka: FRENCH EMMANUELLE; aka: TENDER AND PERVERSE EMMANUELLE
Avec Lina Romay, Jack Taylor, Alice Arno

Le corps de la belle Barbara Ost est découvert au pied d'une falaise, le visage défiguré des suites de la chute. Mais qu'est ce qui poussa cette femme à qui tout semblait réussir à mettre fin à ses jours? Alors que son mari et ses amants se grattent la tête, un flic sans doute très futé émet la possibilité d'un meurtre. Les soupçons se portent alors sur Michel Dreville (Jack Taylor), qui défend son innocence bec et ongle tout en cherchant la vérité sur cette affaire, tout comme la charmante Greta (Lina Romay), elle même ancienne maîtresse de Barbara et avec qui il n'hésite pas à faire quelques galipettes. Mais la vérité est bien plus tordue qu'il n'y paraît.
Voici un Franco en petite forme qui perd son temps sur d'incessants bavardages trop rarement interrompus par des scènes érotiques plutôt soft et un insert limite hardcore. Des longueurs donc, de grosses longueurs même, mais heureusement, le récit est ponctué de flashbacks flous suivant les pérégrinations libertines de Barbara au sein de plans alambiqués, Franco profitant de donner à ces séquences une atmosphère surréaliste proche du rêve éveillé en plaçant sa caméra là où personne n'aurait jamais osé la mettre. Ce n’est pas ça qui rend le film passionnant pour autant, mais c’est toujours mieux que rien. Lina Romay est ici plus sensuelle que d'habitude, terriblement sexy derrière ses grosses lunettes de soleil. Il est vrai que pour une fois, elle campe une femme de tête, arrogante, ce qui la change des rôles de victime naïve dans lesquels on est plus habitué à la voir. En revanche, Alice Arno - dans le rôle d'une tenancière de bar - ne tombe même pas la chemise!
Suite au succès du film EMMANUELLE de Just Jaeckin l'année suivante, le film fut retitré et Barbara troqua son prénom pour celui du personnage campé par Sylvia Kristel.

je sorti de cet eurociné avec l'impression d'avoir survolé une demi-histoire... et le compteur affichait au final moins de 70 '
y a sévère embrouille là, nan ?
Il paraît qu'il existe un montage homologué "tendre et perverse emmanuelle" bien plus conséquent.
Tu as vu lequel ?

Je pense avoir vu le montage "Emmanuelle", vu que le personnage de Barbara y est appelé Emmanuelle et que la scène limite hard est clairement un insert. Cependant il n'y a pas de pénétration, juste des gros plan sur la main de madame sortant l'oiseau de monsieur de sa cage avant de le malaxer avec plus ou moins de conviction.

Mais tu es sûr qu'il s'agit d'une production Eurociné?
Il ne me semble pas... J'avais vérifié dans le Monster Bis dédié à Franco (2ème volume) et je crois qu'il était mentionné une autre boîte de prod. Je vérifierai.

Je suis allé farfouiller dans mes piles, il se trouve qu’assez accessible (… mmh tout est relatif) j’ai une série de « century stars arwen international ». Alors numéro 1089 Fauves en liberté de juan logar avec Curd Jurgens / Rosalba Neri no comment et aaaaah 1090 Derniers frissons, un (vigoureux) coup de plumeau et je bobine jusqu’au générique :

Un film de Peter Kerr
Adaptation David Khunne héhé
Un Coproduction franco-belge
GENERAL FILM
EUROCINE
Producteurs délégués Jean Querut Daniel Lesoeur

La Belgique, son jazz tsigane, les manouches, la famille Lesoeur ?

En tous cas la patte de Jesus Franco est là, c’est décontracte, moustache, zoom-zoom jazzy, impeccable format scope de juillet en short sur la côte, et Jack Taylor a les yeux qui brillent. Sans parler du tout premier plan sur Lina Romay qui l’attend à l’hôtel, la caméeraaa bouououge faut le voir pour le croire.

Sinon à - à peine - 15 cm de la même pile dans ma maison : vla le n°1101 « nathalie rescapée de l’enfer » : vivement lundi prochain que je renouvelle en dévédés 5 gros nazeploites chez www.artusfilms.com. Vous croyez qu’ils vont dérocher le triple-bingo avec ces nouveaux titres, les deux jeunes de montpellier? Mince jusque là ils balbultiaient dans le gothique ou le dessin animé de prince de LU.

Tu me fais envie avec tes bijoux made in Arwen, il m'en manque beaucoup... Malheureusement, Arwen avait la sale habitude de distribuer des versions coupées. Salauds.

Quant à Artus, il y a déjà 2-3 ans qu'ils donnent dans le bis costaud via leur branche BL Films. Heureusement qu'ils sont là. Pour info, la boîte est tenue par le réalisateur du court MAXIMILIANI ULTIMA NOX, chroniqué sur le site.

Pour en revenir au Franco, il faudrait que je revisionne le DVD (édition X Rated made in Germany), mais le Monster Bis précité annonce:
Production Universum et les Films du Palais Royal. Aucune indication concernant une éventuelle participation d'Eurociné. Peut-être ont-ils acquis les droits plus tard pour une distribution vidéo - via Arwen justement, profitant au passage de sucrer une ou deux minutes.

Des « bijoux » : euh… entre nous sûr on se comprend.

N’empêche ça mérite enquête, tu as raison moi aussi je vais fouiller dans mes reliures clandestines de chez Norbert de la gare du nord : tiens encore une pile super-accessible dans la zonmé, maintenant : les fameuses archives papier d’avant l’internet.

Sinon rien qui ne ressemble à du libertinage sur ma bande magnétique, mffff. Un peu de limonade ou du pastis de temps à autres, tout au plus, et d’ailleurs chaque fois qu’une scène isole deux protagonistes biologiquement compatibles sur le plan de l’accouplement, wawooww retour DIRECT sur le chouette bâti du littoral bétonné avec goût.

… ou alors de très courtes déambulations dans les parages de chez la comtesse noire-femelle vampire, qu’on n’aperçoit pas évidemment.

En tous cas Lina Romay ne risque pas de s’enrhumer dans mon film, c’est déjà ça.

Je parie qu’après quatre leçons de piano avec un bon prof ma soeur rejoue la scie à cinq notes qui revient tout le temps. En même temps je reconnais que la zicmu dans son ensemble est de classe, du jazz pop funky… et pas vulgaire.

Bref, j’ai 64 mn au compteur, et l’histoire n’a ni queue (comme je viens de l’expliquer) ni tête.

Merci à Arwenn, de la sacrée caillasse.

D’ailleurs dans cette pile j’ai quelques titres belgo-franco-spagnols bien véreux qui ne sont pas bavardés sur le club, si j’étais courageux j’en affranchirais des curieux. Attention je n’ai pas marqué qu’ils valent immanquablement le détour.

bigeyes a écrit:

Des « bijoux » : euh… entre nous sûr on se comprend..

Sûr qu'il n'y a aucune ambigüité sur la chose!

Possédant moi-même une petite pile d'Arwenn, je sais bien de quoi il en retourne.... Et il m'a fallut 4 ou 5 années pour n'en voir qu'un petit tiers, les deux autres attendent désespérément leur tour.

Il doit te manquer une dizaine de minutes quand même. Si je me souviens bien, le DVD tourne autour des 73-75 minutes (et il propose l'impensable INCUBUS en bonus, un film qui n'aurait pratiquement pas été vu sans ça).

Mais je me réjouis fortement de lire tes feedbacks éclairés sur tes Arwenn