Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: L'HOMME, L'ORGUEIL ET LA VENGEANCE - Luigi Bazzoni, 1968, It Ven 16 Nov - 9:55 | |
| L'HOMME, L'ORGUEIL ET LA VENGEANCE - Luigi Bazzoni, 1968, Italie / Allemagne aka: PRIDE AND VENGEANCE; aka: MAN: HIS PRIDE AND HIS VENGEANCE; aka: MAN, PRIDE & VENGEANCE; aka: L'UOMO, L'ORGOGLIO, LA VENDETTA Prosper Mérimée n’est pas franchement le type d’auteur que me fait saliver. Il représente plutôt la frange d’écrivains qui me gonflaient royalement quand je passais mon bac, du genre de ceux que tu espères ne pas croiser lors de l’oral final. Du coup, lorsque j’apprends en visionnant le générique d’ouverture du film ci-présent que celui-ci est « librement inspiré » du Carmen de Mérimée, mon enthousiasme ramasse du plomb dans l’aile. Et la suite ne fait que confirmer cette crainte, car derrière ses apparences de western dans la grande tradition, L’HOMME, L’ORGUEIL ET LA VENGEANCE est se trouve être un « vrai-faux » western. Le vrai, c’est parce que le héros est incarné par Franco Nero, que le film a été vendu comme étant une suite de DJANGO dans certains pays (Allemagne), que le méchant a la gueule de Klaus Kinski et que la deuxième moitié du film se déroule dans un désert plein de cow-boys à cheval qui vont jusqu’à attaquer une diligence. Le faux, c’est parce que le film ne se déroule pas dans l’Ouest Américain mais dans l’Espagne du XIXème et que la première moitié du film se déroule à Séville. Il y a de quoi être dérouté. L’histoire ? Celle de la jolie Carmen, incarnée par Tina Aumont : gitane tête à claque, femme fatale arrogante, voleuse et manipulatrice de première qui mène par le bout du nez un flic naïf (Franco Nero), gros benêt transit d’amour qui en perdra ses galons puis son job. Tout ça pour apprendre que la salope est mariée à la pire des râclures, à savoir Kinski en personne. On assiste donc à un drame sentimental aux relents d’Ouest sauvage, à un western parfumé par des amours tragiques, il est indéniable que le mélange est original. Mais la mise en scène n’est pas franchement fameuse, l’ennui guette peu à peu à force du cabotinage de Tina Aumont qui ne mérite qu’un bon gros coup de boule et de celui de Franco Nero dans un rôle de pleurnicheur irritant – à tel point qu’on a aussi envie de lui envoyer des coups de boule. Les fans de soap auront sans doute plus de plaisir. | |
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