Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: THE EMBALMER - S. Torriano Berry, 1996, USA Mer 8 Mar - 7:17 | |
| Le film commence sur l’illustration d’une légende urbaine, celle d’un croque-mort qui, de retour du boulot, massacra sa femme et sa fille avant de les embaumer. Quelques années plus tard, et après la comptine hip-hop « Caretaker Zach Goes Wach Wach Wach » (à peu de chose près) qui peut éventuellement rappeler celle de la saga A NIGHTMARE ON ELM STREET, le film se perd pendant 60 minutes dans l’histoire de deux couples de jeunes fuyant la police et trouvant refuge dans la demeure abandonnée de Zach le croque-mort. On apprend que l’une des héroïnes a été adoptée par des parents obèses et esclavagistes et que son petit ami potentiel travail dans un vidéo-club. Après avoir découvert qu’ils ne peuvent sortir de la maison, théâtre des actes macabres passés, ils passent leur temps à papoter, à se disputer, à roucouler et même à baiser dans un lit sans doute pas propre pour le couple le plus téméraire. C’est alors (enfin !), après plus d’une heure d’attente, que les choses sérieuses peuvent enfin commencer : quelques meurtres sanglants, quelques effets gores généreux et un twist final plutôt plaisant et inattendu qui relève le niveau d’un cran. THE EMBALMER a pour particularité d’être un film « all black » : le casting est black et sans doute que l’équipe de production l’est également, le vidéo-club du héros présente fièrement une affiche de TALES FROM THE HOOD, on est donc face à une production qui revendique un fantastique « black » (notons également un présentoir TRACES OF DEATH…). Mais le réalisateur/scénariste/producteur/monteur est plus intéressé par son histoire de jeune (et jolie) fille adoptée maltraitée par des connards profitant du système et par l’histoire de Zach le croque-mort même si celle-ci traîne un peu, que par une démarche à motivation ethnique pure. De ce fait, le film s’apprécie comme n’importe quel autre thriller comico-horrifique. Côté budget, nul doute que celui-ci ne devait pas peser bien lourd, du coup les décors s’en ressentent et se limitent au minimum. Il semble surtout que l’économie se soit fait au niveau des éclairages, offrant ainsi au film une esthétique franchement moche et sombre. Côté effets sympas, on retiendra un clodo vomissant directement en direction de la caméra et deux maquillages cradingues à la fin du métrage. Dommage donc que cela traîne et se complaise en dialogues pas toujours utiles ni drôles pendant une heure, les dernières 20 minutes étant plutôt plaisantes malgré le niveau de production extrêmement bas. | |
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